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Ils représentent 40% des dialysés: Décès de 417 insuffisants rénaux à Ghaza

par Mohamed Mehdi

Mercredi, 565e jour de l'agression sioniste et 53e jour de blocus humanitaire total, l'armée sioniste poursuit ses massacres contre la population civile de Ghaza. Le nouveau bilan statistique quotidien du ministère de la Santé de l'enclave indique que le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 51.305 martyrs et 117.096 blessés, dont 39 martyrs et 105 blessés enregistrés lors des précédentes 24 heures (mardi). Le document note également que depuis la reprise des bombardements, le 18 mars dernier, le nombre de victimes a atteint 1.928 martyrs et 5.055 blessés.

Les bombardements d'hier, depuis l'aube jusqu'à 14h (localement), ont fait 36 martyrs et des dizaines de blessés, ont indiqué des sources médicales à Al Jazeera. Dans la nuit de mardi à mercredi, l'armée d'occupation a bombardé des tentes abritant des personnes déplacées à Bani Suhaila et Al-Mawasi, à Khan Younes, faisant plusieurs martyrs et des blessés.

Les corps de deux martyrs ont été également retrouvés, hier, après un bombardement israélien sur une maison du centre de Khan Younes.

Vers 3h (localement), la Protection civile a annoncé la récupération des corps de 10 martyrs et de plusieurs blessés suite au bombardement par l'armée d'occupation israélienne de l'école Jaffa, qui abritait des personnes déplacées, dans le quartier d'Al-Tuffah à l'est de la ville de Ghaza. A Jabaliya, au nord de Ghaza, un enfant est tombé en martyr et d'autres personnes ont été blessées dans le bombardement d'une maison. Des blessés ont été signalés dans des bombardements de drones israéliens sur des Palestiniens dans la ville de Beit Lahia, au nord de la bande de Ghaza. Toujours dans le nord de l'enclave, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté le martyr de deux personnes et de plusieurs autres blessées dans un bombardement sur la ville de Beit Hanoun et d'une attaque contre des pêcheurs dans la zone soudanaise. Un correspondant d'Al Jazeera a également rapporté le martyr de 8 Palestiniens dans le bombardement d'une maison de la rue Mashtaha dans le quartier de Shujaiya, à l'est de la ville de Ghaza.

La guerre israélienne aux malades et aux enfants

Faute de traitement en raison du siège de l'occupation, plus de 400 personnes, soit 40% des insuffisants rénaux, sont mortes depuis le début de l'agression contre Ghaza, a indiqué le chef du service de néphrologie et de dialyse à l'hôpital, rapporte l'agence AP.

« À l'hôpital Shifa, le Dr Ghazi al-Yazigi, chef du service de néphrologie et de dialyse, a indiqué qu'au moins 417 patients souffrant d'insuffisance rénale sont décédés à Gaza pendant la guerre, faute de soins appropriés », écrit AP, précisant que « ce chiffre fait partie des 1100 patients au début de la guerre ». « Cela entraîne des complications, telles qu'une augmentation des niveaux de toxines et une accumulation de liquide… pouvant entraîner la mort », ajoute Dr al-Yazigi.

AP rapporte également, citant l'OMS, que « six des sept centres de dialyse de Ghaza ont été détruits » depuis le début de l'agression israélienne. « Le territoire comptait 182 appareils de dialyse avant la guerre et en compte aujourd'hui 102. Vingt-sept d'entre eux se trouvent dans le nord de Ghaza, où des centaines de milliers de personnes ont regagné leur domicile pendant les deux mois du cessez-le-feu. « Ces pénuries d'équipements sont exacerbées par des niveaux de stock nuls de médicaments pour les reins », a déclaré l'OMS. Par ailleurs, au manque de médicaments et d'équipements médicaux, Ghaza est confrontée aux conséquences destructrices de la famine en raison de l'interdiction totale des aides humanitaires depuis près de deux mois.

Un communiqué du ministère de la Santé de Ghaza, rapportant une déclaration du directeur de l'hôpital Al-Tahrir du complexe médical Nasser, le Dr Ahmed Al-Farra, affirme que les enfants de l'enclave sont au stade le plus grave de malnutrition.

« Les enfants de la bande de Ghaza sont aux stades les plus graves de malnutrition et le suivi médical est difficile en raison de la pénurie de médicaments thérapeutiques et de lait maternisé », affirme le Dr. Al-Farra, citant le cas du petit « Osama Al-Raqab » qui « résume la souffrance des enfants de Ghaza en raison du manque de nourriture adéquate et d'eau potable ».

Selon le même responsable, Ghaza est au stade 5 de malnutrition, le stade le plus grave selon les critères de l'OMS. En outre, « le manque de nutrition et de médicaments appropriés chez les femmes enceintes a de graves conséquences pour les nouveau-nés, en particulier les bébés prématurés », explique encore le communiqué.