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Alors que les massacres se poursuivent à Ghaza: L'armée sioniste bombarde Beyrouth

par Mohamed Mehdi

Vendredi, 539e jour de l'agression sioniste à Ghaza, l'armée génocidaire poursuit ses massacres contre la population civile de l'enclave assiégée. Le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 50.251 martyrs et 114.025 blessés, a indiqué, hier, le ministère de la Santé de Ghaza dans son rapport statistique quotidien. Le document indique que le nombre de victimes des précédentes 24 heures (jeudi) a atteint 43 martyrs et 115 blessés.

Le ministère ajoute que le bilan des victimes depuis la reprise des bombardements, le mardi 18 mars 2025, est de 896 martyrs et 1.984 blessés. Les mass acres de l'armée d'occupation sioniste à Ghaza se poursuivent. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un bombardement contre une maison dans le quartier Al-Zaytoun, de la ville de Ghaza, a fait au moins 14 martyrs et plusieurs blessés, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera. Les bombardements se sont poursuivis dans la journée de vendredi sur Beit Lahia et Jabaliya au nord, et al-Mawasi (Khan Younes) au sud. Jusqu'aux environs de 15h (localement), le bilan des martyrs de ces attaques était de 22 martyrs.

PAM : 90% de la population de Ghaza souffre d'insécurité alimentaire

Le directeur du Programme alimentaire mondial des Nations unies en Palestine a déclaré, hier, à Al Jazeera, que «plus de 90 % de la population de la bande de Ghaza souffre d'insécurité alimentaire». «Nous disposons d'une certaine aide, mais de très faible qualité», a-t-il ajouté, expliquant que le plus gros problème à Ghaza «est le manque de gaz de cuisine», appelant à «l'ouverture des points de passage».

En outre, dans un communiqué rendu public jeudi, le PAM déclare que «des centaines de milliers de personnes à Ghaza sont à nouveau menacées de faim et de malnutrition sévères», que «les stocks humanitaires s'amenuisent» et que «l'intensification de l'activité militaire à Ghaza perturbe gravement les opérations d'aide alimentaire et met chaque jour en danger la vie des travailleurs humanitaires». «Le PAM et ses partenaires du secteur de la sécurité alimentaire sont dans l'impossibilité d'acheminer de nouvelles denrées alimentaires à Ghaza depuis plus de trois semaines. La fermeture des postes frontières bloque l'entrée de toute marchandise, qu'elle soit humanitaire ou commerciale», ajoute le communiqué, précisant que l'organisation «dispose d'environ 5700 tonnes de stocks alimentaires à Ghaza, soit suffisamment pour soutenir ses opérations pendant deux semaines maximum».

Pour sa part, Jens Laerke, porte-parole de l'agence humanitaire de l'OCHA, à Genève, affirme que «les actes de guerre à Ghaza portent la marque d'atrocités criminelles». «Il existe un mépris flagrant pour la vie et la dignité humaines. Les actes de guerre que nous observons portent la marque d'atrocités criminelles», a déclaré Jens Laerke, ajoutant que «les hôpitaux sont à nouveau des champs de bataille». «Des patients tués dans leur lit. Des ambulances ont été la cible de tirs et des secouristes ont été tués. Des centaines d'enfants et d'autres civils ont été tués lors de frappes aériennes israéliennes», a-t-il poursuivi.

«Nous sommes revenus au point où nous en étions auparavant, mais cette fois, c'est pire en raison de l'interruption totale de l'approvisionnement. Rien ne saurait justifier la punition collective du peuple palestinien. Le droit international est clair... pourtant, les alertes que nous lançons, rapport après rapport, révèlent un manque total de respect pour les principes les plus fondamentaux de l'humanité», affirme encore Jens Laerke.

Vendredi, Israël a bombardé Beyrouth pour la première fois depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu (plusieurs fois transgressé par les sionistes) en novembre dernier. L'attaque a eu lieu dans la banlieue sud de la capitale libanaise dans un communiqué, l'armée libanaise a confirmé que «l'ennemi israélien a intensifié ses attaques contre le Liban sous prétexte que deux missiles ont été lancés depuis le territoire libanais», annonçant qu'une enquête a été ouverte.

«Nous avons pu déterminer le site de lancement des missiles dans la région de Qaqiat al-Jisr, au nord du fleuve Litani, et nous avons commencé l'enquête. L'ennemi israélien a pris pour cible des zones du sud et de Beyrouth, en violation de l'accord de cessez-le-feu. Nous continuons de prendre les mesures nécessaires et de suivre l'évolution de la situation à la frontière sud dans le but de contrôler la situation», ajoute l'armée libanaise.

Le président libanais, Joseph Aoun, a, pour sa part, qualifié les dernières attaques israéliennes contre le sud Beyrouth de «tentative malveillante de replonger le Liban dans le cercle vicieux de la violence».

Le Hezbollah a nié toute responsabilité dans «le tir des deux missiles vers le nord de la Palestine occupée », soulignant son engagement envers l'accord de cessez-le-feu conclu en novembre 2024, rapporte Al Jazeera. Le parti considère que ces incidents s'inscrivent dans un contexte de «fabrication de prétextes suspects pour la poursuite de l'agression contre le Liban».

Selon un «haut dirigeant du Hezbollah», cité par Al Jazeera, « il est surprenant qu'Israël n'ait pas réussi à détecter des missiles primitifs lancés à partir de plateformes en bois », alors que «l'ennemi surveille chaque mouvement dans le sud du Liban». Les bombardements sionistes se sont poursuivis sur le sud Liban faisant au moins 2 martyrs et plusieurs blessés.