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![]() ![]() ![]() ![]() Le tribunal correctionnel
de Dar El Beida a rendu son verdict jeudi, dans l'affaire de l'écrivain Boualem Sansal.
Le tribunal a condamné l'accusé à une peine de cinq ans de prison et 500 000 dinars d'amende pour de lourdes accusations, à savoir : « atteinte à l'unité nationale, outrage à corps constitué, pratiques de nature à nuire à l'économie nationale et détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays ». Alors que le parquet avait requis lors de son réquisitoire une peine de10 ans de prison et une amende d'un million de dinars. L'accusé a été arrêté le 16 novembre 2024, lors de son arrivée à l'aéroport Houari Boumediene' en provenance de Paris. Après son arrestation, la crise diplomatique entre l'Algérie et la France, qui a éclaté en juillet 2024, après la reconnaissance par Paris du prétendu plan marocain pour l'autonomie du Sahara occidental, a connu une nouvelle escalade avec une montée au front de l'extrême droite, derrière Boualem Sansal, exigeant sa libération dans une ingérence flagrante dans les affaires intérieures algériennes. Rappelons que lors d'une interview accordée au quotidien français « L'Opinion », le 3 février dernier, le Président Abdelmadjid Tebboune a déclaré, à propos de cette affaire, qu'il a qualifiée de « complexe», qu'« elle n'a pas révélé tous ses secrets ». « Avant de se rendre en Algérie, Sansal a dîné au domicile de Xavier Driencourt, un ancien ambassadeur de France en Algérie, connu pour ses positions anti algériennes, et qui est considéré comme proche du ministre français de l'Intérieur, et il devait le rencontrer à son retour d'Algérie », a-t-il ajouté. Notons qu'en parallèle à cette affaire judiciaire, de nombreuses organisations de défense des droits de l'Homme de la société civile algérienne ont dénoncé, lors d'une rencontre, tenue jeudi à Alger, toutes les formes d'intimidation et de harcèlement subies par les ressortissants algériens établis en France, appelant les autorités françaises à respecter les lois et les accords et à arrêter immédiatement les expulsions illégales. « Les actes d'intimidation et les opérations d'expulsion émanant des autorités françaises à l'encontre des ressortissants algériens constituent une violation flagrante des chartes internationales et des droits de l'Homme de la part d'un pays qui prétend défendre les droits de l'Homme », a-t-il été souligné dans le communiqué lu à l'issue de cette rencontre par la militante des droits de l'Homme, Fatni Manar. Ces mesures constituent « une violation flagrante de tous les accords internationaux garantissant la dignité humaine et les droits individuels, dont le droit à la liberté de circulation et la protection contre l'expulsion forcée », relève la même source, qui précise que « les pratiques des autorités administratives du ministère français de l'Intérieur, sous la direction du ministre Bruno Retailleau, révèlent un double jeu au service de ses intérêts personnels, en prévision des prochaines élections présidentielles françaises ». Le communiqué appelle, enfin, les autorités françaises à « arrêter immédiatement les expulsions illégales des ressortissants algériens, et à garantir le respect des lois nationales et des accords internationaux ». |
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