Le ministère de la Justice a annoncé le lancement, prochainement, d'un nouveau système de visites par vidéoconférence en faveur des détenus.

Le Directeur général de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Saïd Zreb, a souligné que le secteur pénitentiaire en Algérie «a connu un grand développement ces dernières années grâce aux profondes réformes initiées par l'État, qui visent à améliorer les conditions des détenus conformément aux normes internationales des droits de l'homme».

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Saïd Zreb a révélé la mise en place des technologies de communication visuelle pour permettre aux prisonniers de communiquer avec leurs familles. «L'État travaille à fermer les anciens établissements pénitentiaires qui ne répondent pas aux normes, et la mise en place de nouvelles structures conformes aux exigences d'une prise en charge optimale des prisonniers, que ce soit dans les domaines de l'éducation, du sport, de la santé ou du soutien psychologique», a encore annoncé le DG de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion. Et d'ajouter que «l'accent est également mis sur l'amélioration des conditions de travail des fonctionnaires du secteur à travers des programmes de formation sociale et professionnelle».

Au niveau national, l'Algérie compte 165 établissements pénitentiaires avec entre 80.000 et 90.000 détenus. Dans le cadre du renforcement de leurs soins de santé, Zreb a souligné que le secteur «emploie des médecins, des psychologues et des chirurgiens-dentistes, en plus de créer des cliniques au sein des établissements pénitentiaires et de coordonner avec le ministère de la Santé le recrutement de médecins spécialisés, afin d'assurer la fourniture de soins médicaux périodiques aux détenus», a-t-il affirmé.

Dans une nouvelle étape pour renforcer les liens familiaux, et à l'approche de l'Aïd Al-Fitr, Zarb a révélé le développement de la technologie de communication visuelle à distance entre les détenus et leurs familles, où l'appel durera au moins 20 minutes, selon des conditions et des procédures spécifiques. Il a expliqué que ce service sera lancé progressivement, en commençant par les établissements pénitentiaires du sud du pays. Il a également souligné que plusieurs demandes ont été reçues pour commencer à activer ce service, «qui durera et sera opérationnel au niveau national», soulignant que «l'aspect de cette technologie moderne reste que le prisonnier a le droit de bénéficier de voir sa famille tous les 15 jours».

Des taux de réussite élevés

En matière de réinsertion, l'invité de la Radio, a révélé que les établissements pénitentiaires adoptent une stratégie intégrée visant à permettre aux détenus de poursuivre leur éducation et d'acquérir de nouvelles compétences. L'année dernière, des taux de réussite exceptionnels ont été enregistrés, atteignant 63,43 % au baccalauréat et 44,86 % au certificat d'enseignement intermédiaire.

Cette année, 7 242 détenus se sont inscrits à des programmes d'alphabétisation et 36 339 à l'enseignement à distance aux niveaux intermédiaire et secondaire. Le nombre de personnes inscrites pour réussir l'examen du baccalauréat a atteint 5 059, tandis que 7 244 détenus passeront l'examen du certificat d'enseignement intermédiaire. Dans le domaine de la formation professionnelle, le nombre de spécialités est passé à 162, avec 71 093 détenus inscrits, en plus de 2 274 inscrits à des programmes de formation professionnelle.

Le Directeur général de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion a confirmé que les détenus bénéficient de possibilités d'emploi pendant la durée de leur peine pour améliorer leurs compétences, «ce qui leur permet après leur libération d'obtenir des prêts pour mettre en place des micro-projets, avec un suivi continu de la part des services extérieurs afin d'assurer leur réinsertion réussie dans la société», a-t-il conclu.