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Médicaments: «Anticiper les ruptures et améliorer la disponibilité»

par El-Houari Dilmi

«En application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l'Algérie a fait de la souveraineté pharmaceutique une priorité nationale », a indiqué, hier mardi, Imene Belabbas, directrice centrale de la pharmaco-économie au ministère de l'Industrie pharmaceutique.

S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Imene Belabbas a expliqué que « plusieurs projets ont été lancés afin de réduire la facture de l'importation et de la dépendance à l'importation elle-même, de renforcer nos capacités de production, tout cela pour garantir un accès continu aux médicaments », a-t-elle souligné. « Actuellement, nos besoins en médicaments sont couverts localement à hauteur de 76%, avec une priorité accordée à la fabrication de la matière première, la modernisation du secteur de l'industrie pharmaceutique et l'intégration des technologies avancées » a encore expliqué l'invitée de la Radio. La directrice centrale de la pharmaco-économie au ministère de l'Industrie pharmaceutique a également révélé que Saïdal, avec un partenaire étranger, va lancer la commercialisation imminente d'un nouveau produit, l'insuline lente (insuline Glargine), « un médicament qui va permettre à nos malades d'avoir accès à une molécule innovante, ajoutant que les importations d'insulines ont été réduites de façon drastique ». Avec une couverture dans une large proportion de nos besoins en insuline, l'Algérie a commencé à exporter ce produit vers l'étranger en partenariat avec des opérateurs privés », a expliqué l'hôte de la Radio.

Concernant la pénurie de certains médicaments sur le marché national, Imene Belabbas a indiqué qu'une plateforme numérique, dédiée au suivi de la disponibilité de médicaments, a été mise en place en collaboration avec le Haut-Commissariat à la numérisation, « ce qui nous permet d'anticiper les ruptures et améliorer la disponibilité de certains produits », a-t-elle affirmé. « L'Algérie est justement engagée dans un véritable défi, celui de commencer à fabriquer localement certaines matières premières dites stratégiques, comme les antibiotiques, les insulines, le Paracétamol et certains produits dédiés à l'Oncologie », a encore expliqué l'invité de la Radio. « Une révision des textes réglementaires concernant les dispositifs médicaux est en cours, avec une priorité accordée aux produits fabriqués localement, lors du traitement des dossiers d'homologation », a-t-elle indiqué.