Pas moins de 82 410 enseignants contractuels dans les différents niveaux d'enseignement de l'Education nationale, vont être intégrés dans leurs postes de façon permanente. Cette annonce a été faite, au grand bonheur des contractuels, lors de la tenue du Conseil des ministres présidé, dimanche dernier, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le chef de l'Etat a ainsi approuvé cette décision « poursuivant ainsi le respect de ses engagements envers la famille du secteur de l'Education, et en reconnaissance de la profession d'éducateur et de son rôle dans la construction et la protection des générations futures », lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.

A noter que cette décision très attendue par les enseignants contractuels et réclamée par les syndicats du secteur, intervient après une précédente opération d'intégration qui avait concerné 62.000 enseignants contractuels. Portant ainsi le total à 144.410 enseignants intégrés dans l'ensemble des cycles d'enseignement », précise ledit communiqué.

Le ministre de l'Education nationale, Mohammed Seghir Saadaoui a salué, à travers un communiqué, la décision du président de la République d'intégration des enseignants contractuels.

M. Saadaoui, a exprimé en son nom personnel et au nom de l'ensemble des membres du secteur de l'Education nationale, ses vifs remerciements et sa gratitude au président de la République. Qualifiant cette décision de « stratégique et sage ». Le ministre de l'Education a tenu à affirmer que cette décision stratégique découle de son intérêt et de son souci constant pour l'éducation et les éducateurs.

Le premier responsable du secteur a aussi félicité les enseignants concernés pour l'intégration qui leur a été accordée par le président de la République. Affirmant que cette titularisation leur garantira une stabilité d'emploi. Il a ainsi saisi l'occasion pour appeler tous les acteurs du secteur à redoubler d'efforts pour atteindre les buts et objectifs de l'Ecole algérienne.

Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'Education et de la Formation (SATEF), a salué pour sa part la décision d'intégration des contractuels approuvée par le président de la République. Dans une déclaration faite au « Le Quotidien d'Oran », il a affirmé que le nombre de contractuels concernés par l'intégration est assez important cela prouve, dit-il, que « les écoles supérieures des enseignants ENS ne forment pas assez d'enseignants pour répondre aux besoins ». Et d'affirmer « on forme 5.000 enseignants tous cycles confondus, primaire, moyen et lycée et dans toutes les matières dans ces écoles, je pense que ce nombre ne pourra jamais satisfaire les besoins ».

Pour M. Amoura « intégrer les contractuels est une décision sage ». D'ailleurs dit-il, c'est une décision qu'on cautionne. Affirmant que son syndicat et d'autres partenaires sociaux du secteur a toujours réclamé la titularisation des enseignants contractuels, sachant que certains d'entre eux ont une dizaine voire une quinzaine d'années dans le secteur. « Mais, dit-il, nous avons toujours dit que le recours aux enseignants contractuels devrait se faire avec un pourcentage faible, donnant la priorité aux diplômés des Écoles normales supérieures (ENS). Certes, dit-il, ils sont prioritaires dans les recrutements du secteur, et les postes qui leur sont destinés leur sont exclusivement réservés, mais leur nombre devrait être revu à la hausse.

Le SATEF plaide ainsi pour l'ouverture de nouveaux instituts de formation des enseignants et au renforcement de la formation au sein des ENS pour combler le déficit en matière d'enseignants.