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![]() ![]() ![]() Entre importation et production locale: Deux prix pour les moutons de l'Aïd
par M. Aziza ![]() L'Algérie compte importer
un million de moutons pour l'Aïd El Adha pour cette
année. Une décision qui a été prise et annoncée lors du Conseil des ministres
présidé par le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune,
le 9 mars dernier.
Le vice-président de la fédération nationale des éleveurs de bétail, Brahim Amrani, a salué la décision la qualifiant de «sage». Soulignant dans une déclaration faite au «Le Quotidien d'Oran» que cette décision permettra non seulement de répondre aux besoins, mais de protéger aussi le cheptel. Il dira qu'on aura en fait des moutons à deux prix (un pour les moutons importés et un autre pour le cheptel local). Précisant que «nous avons déjà vécu cette expérience avec l'importation de la viande rouge durant le mois de Ramadhan. La viande locale est cédée à un prix qui reste élevé (2.500 à 3.000 DA le kilo) et la viande importée à des prix moindres (entre 1.500 à 1.800 DA le kilo). M. Amrani précise que l'importation d'un million de têtes de mouton est une «sage décision». Il dira que les autorités ont tout prévu pour réussir cette opération. Et d'affirmer d'après mon opinion «ces têtes importées vont être destinées beaucoup plus au grands centres urbains, les villes du nord». Pour notre interlocuteur «cela va de soi, car les villes des hauts plateaux ont leur propre production, il s'agit d'une zone productive». Et que la zone du littoral n'est pas spécialisée dans la production ovine. Et c'est tout à fait logique que les têtes importées vont être acheminés vers les villes du Nord. Souhaitant, dit-il, que les citoyens trouvent les moyens pour l'acquisition de têtes de moutons pour accomplir le rite religieux. Cette décision, ajoute notre interlocuteur, va nous permettre d'éviter l'abattage des femelles et par ricochet va nous permettre d'éviter la destruction de l'unité de production qu'elle soit brebis ou chèvre. Et d'ouvrir une parenthèse que la quantité de mouton qui va être importée n'est pas à un niveau qui va satisfaire tous les besoins des citoyens, mais cette quantité pourra ainsi répondre aux besoins des villes du Nord, là où il y a une forte consommation. Et de souligner que «l'Etat a fait d'énormes efforts pour protéger la production nationale, mais nous en tant que fédération des éleveurs, nous demandons plus, c'est d'interdire carrément l'abattage des femelles à travers l'ensemble des abattoirs». |
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