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![]() ![]() ![]() Après le massacre de plus de 400 palestiniens à Ghaza: L'armée sioniste bombarde un siège de l'ONU
par Mohamed Mehdi ![]() Mercredi, pour le deuxième jour
successif, l'armée génocidaire d'Israël continue ses bombardements barbares
faisant plusieurs dizaines de martyrs et de blessés, en majorité des femmes,
des enfants et des personnes âgées.
Le porte-parole de la Protection civile de Ghaza a déclaré, hier, à Al Jazeera que l'occupation a intensifié ses raids sur diverses zones de l'enclave. Concernant les bombardements de mardi, il a fait état de difficultés rencontrées par les secouristes pour récupérer les blessés et les martyrs sous les décombres, notant que plus de 80 femmes font partie des martyrs dénombrés dans ces attaques. Mercredi, les attaques ont ciblé des habitations et des camps de tentes de personnes déplacées dans le nord, le centre et le sud de l'enclave. Depuis l'aube jusqu'à 13h (localement), le nombre de martyrs des bombardements avait atteint au moins 27, dans différentes parties de Ghaza, selon des sources médicales citées par Al Jazeera. Ce bilan était déjà de 14 martyrs à 5h45, suite à de nombreux raids aériens visant Khan Younes et Rafah (au sud) et la ville de Ghaza (au nord). Le Croissant rouge palestinien a déclaré, en début de matinée, avoir récupéré les corps de 2 martyrs et de 6 blessés suite à un bombardement à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Ghaza. Vers 11h, un correspondant d'Al Jazeera a déclaré qu'un Palestinien est tombé en martyr et que d'autres ont été blessés dans une attaque israélienne sur la rue Salah al-Din, dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza. A la mi-journée, la nouvelle ville d'Abasan, à l'est de Khan Younes a été soumise à d'intenses bombardements de l'artillerie israélienne faisant plusieurs blessés, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera. Un bombardement aérien et des tirs d'artillerie contre une maison du quartier d'Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Ghaza, ont fait 2 martyrs et plusieurs blessés. Vers 13h46, un correspondant d'Al Jazeera a fait état d'un bombardement israélien visant le siège de l'ONU à Deir al-Balah, dans le centre de Ghaza. L'attaque a fait au moins un martyr et 5 blessés graves parmi les membres étrangers. Le journaliste a ajouté que les équipes de la Protection civile ont transféré les blessés à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa, à Deir Al-Balah. Des martyrs et des blessés ont été recensés suite à une attaque israélienne qui a visé une maison de la rue Al-Shaima à Beit Lahia, au nord de la bande de Ghaza. Les bombardements entraîneront la mort de nombreux prisonniers israéliens Dans un communiqué rendu public mardi soir, le Hamas affirme apprécier les positions des arabes et demande que des pressions soient exercées sur Washington pour que l'entité sioniste arrête ses crimes. « Nous appelons les pays amis à faire pression sur Washington pour qu'il mette fin à l'agression et à la guerre génocidaire contre les civils sans défense à Ghaza », lit-on dans le communiqué du Mouvement. Le Hamas affirme « apprécier » les positions arabes, islamiques et internationales rejetant la reprise de l'agression israélienne, et appelle « les Nations unies à prendre des mesures urgentes et à s'opposer fermement aux violations du Droit international par l'occupation sioniste ». En outre, Taher Al-Nounou, le Conseiller en communication du chef du bureau politique du Hamas, a affirmé, dans une déclaration à Al Jazeera, que la reprise des bombardements contre Ghaza « entraîneront la mort de nombreux prisonniers israéliens ». « Netanyahu sait que les conséquences des bombardements sont connues et prouvées par le passé. Il joue avec la vie du reste des prisonniers israéliens à Ghaza », a déclaré Al-Nounou, ajoutant que le Hamas « n'a pas fermé la porte aux négociations » et que « si Netanyahu était sérieux, nous serions parvenus à un accord en quelques heures ». « Nous sommes constamment en contact avec les médiateurs pour obliger l'occupation à mettre fin à son agression, à respecter l'accord qu'elle a signé et à entamer les négociations de la phase 2 prévue dans l'accord de cessez-le-feu », a-t-il ajouté. Concernant les bombardements de mardi Tahar Al-Nounou a souligné « l'implication des États-Unis dans ce crime » qui ont fait 412 martyrs, dont « plus de 70 % sont des enfants, des femmes et des personnes âgées » et plus de 500 blessés. L'intervenant n'a pas écarté le retour aux affrontements si l'armée sioniste tente d'avancer à l'intérieur de Ghaza. « Nous faisons de notre mieux pour mettre fin à l'agression, et si l'ennemi envahit par voie terrestre, nous n'avons d'autre choix que de défendre notre peuple », a-t-il déclaré. De son côté, Oussama Hamdane, un autre membre dirigeant du Hamas, a déclaré mardi à Al Jazeera Mubasher que le Mouvement est « prêt à accepter la proposition de Witkoff (envoyé spécial de Trump, ndlr), à condition qu'elle constitue une passerelle vers la deuxième phase » qui prévoit l'annonce officielle de l'arrêt de l'agression israélienne. Hamdane affirme encore que « Witkoff a commencé à travailler pour sortir de l'accord de cessez-le-feu » qu'il avait pourtant fermement soutenu auparavant. Par ailleurs, l'ancien négociateur du Département d'État américain, Aaron David Miller, dans une déclaration sur le magazine Foreign Policy, est catégorique que « le Hamas ne sera pas détruit et son influence restera grande à Ghaza ». Miller affirme ne pas avoir été surpris par l'escalade israélienne. « Les chances de mettre en œuvre la deuxième phase par la négociation ont toujours été très minces », a-t-il affirmé, ajoutant que « le Hamas ne libérera pas tous les otages s'il n'obtient pas de solides garanties ». « Ni les Nations unies ni Washington n'auraient fourni ces garanties au Hamas. La situation est étroitement liée aux épreuves politiques auxquelles est confronté Netanyahu. Le Hamas ne sera pas détruit et son influence restera tangible et significative à Ghaza », conclu Aaron David Miller. Les réactions contre l'agression se poursuivent Selon Al Jazeera, la chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Kaja Kallas, a déclaré, hier, qu'elle avait informé le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa'ar, que la situation à Ghaza était « inacceptable ». « J'ai également parlé hier avec le ministre des Affaires étrangères Sa'ar. Que se passe-t-il et pourquoi faites-vous cela ? Je veux aussi dire que nous avons transmis le message que c'est inacceptable », a-t-elle déclaré aux journalistes à Bruxelles, rapporte encore Al Jazeera. Citant le journal britannique «The Times», Al Jazeera rapporte aussi que le Premier ministre Keir Starmer a reproché à son ministre des Affaires étrangères David Lammy d'avoir accusé Israël. «Le Premier ministre Keir Starmer a réprimandé le ministre des Affaires étrangères David Lammy après avoir accusé à deux reprises Israël de crimes de guerre à la Chambre des communes », affirme The Times. Commentant cette information, l'organisation humanitaire Oxfam a estimé que « le retrait du gouvernement des propos du ministre des Affaires étrangères est horrible, alors qu'Israël reprend ses bombardements et ses déplacements dans Ghaza ». Mardi soir, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes américaines pour dénoncer l'agression israélienne contre Ghaza, qui a fait des centaines de morts et de blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, et l'accord tacite donné par l'administration américaine de violer l'accord de cessez-le-feu. Les manifestations se sont déroulées à Seattle, de l'État de Washington, de San Francisco, en Californie, Chicago, et à Milwaukee, dans le Wisconsin, pour protester contre l'approbation par l'administration américaine de violer l'accord de cessez-le-feu, selon des scènes publiées par des pages pro-palestiniennes sur les réseaux sociaux. Les participants aux manifestations ont exigé l'interdiction de transfert d'armement à Israël qui commet un génocide à Ghaza, ainsi que la libération de l'étudiant palestinien Mahmoud Khalil. |
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