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Journée nationale des personnes en situation de handicap: La médecine physique et la rééducation, une nécessité vitale

par J. Boukraa

  La médecine physique et la rééducation fonctionnelle sont devenues une nécessité incontournable pour les patients aspirant à retrouver la mobilité de leurs membres affectés par des traumatismes. Ce processus leur permet non seulement de récupérer plus rapidement, mais aussi de se réinsérer pleinement dans la vie quotidienne et sociale. Selon la cellule de communication du Centre hospitalo-universitaire d'Oran Dr Benzerdjeb, le service de médecine physique et de rééducation fonctionnelle connaît une affluence croissante de patients venant bénéficier de séances de rééducation après un diagnostic et une évaluation approfondis de leur état.

La prise de conscience de l'importance de la rééducation ne cesse de croître parmi les patients, notamment en ce qui concerne les incapacités résultant des accidents de la route, des accidents domestiques, de l'hypertension artérielle et d'autres pathologies nécessitant ce type de traitement. C'est ce qu'a confirmé le professeur Khaled Layadi, chef du service de médecine physique et de rééducation fonctionnelle du CHU d'Oran, lors d'un entretien précédent, a souligné la même source.

De nombreuses pathologies sont prises en charge dans ce service, en particulier les accidents vasculaires cérébraux et les fractures consécutives aux accidents domestiques, du travail et de la circulation.

Cependant, on observe également une augmentation préoccupante des cas de paralysie cérébrale au cours des dernières années. Cette affection constitue un handicap acquis dès la petite enfance, parfois même dès la naissance. Chez les enfants, les handicaps musculaires, notamment les myopathies, sont fréquemment observés.

L'une des causes majeures de ces affections réside dans les mariages consanguins, qui persistent encore dans certaines régions reculées, en dépit des risques sanitaires qu'ils engendrent. De telles unions peuvent entraîner des conséquences dramatiques, augmentant significativement le nombre de cas de handicap infantile dans notre société.

D'autre part les traumatismes responsables de handicaps graves proviennent essentiellement des accidents de la route. Malgré les campagnes de sensibilisation, ces derniers enregistrent une hausse alarmante, entraînant des issues tragiques, soit par l'invalidité, soit par la mort. Ces accidents engendrent souvent des lésions cérébrales affectant les sens, le comportement et la santé psychologique des victimes, compliquant ainsi leur prise en charge et aggravant les répercussions sur leur entourage. Parmi les recommandations essentielles à retenir, il est primordial de changer le regard porté sur cette frange souvent marginalisée de la société algérienne.

L'Etat a, ces dernières années, multiplié les efforts pour améliorer leur prise en charge, notamment en revalorisant l'allocation des personnes en situation de handicap, en facilitant leur accès aux infrastructures publiques par l'aménagement de passages adaptés et en garantissant leurs droits via l'ouverture d'écoles et de centres spécialisés.

De surcroît, la classification de nouvelles pathologies comme handicaps permet une meilleure reconnaissance et un accompagnement adapté des patients.