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La réalisation de six nouvelles stations à l'étude: La sécurité hydrique grâce au dessalement

par El-Houari Dilmi

«Aujourd'hui, plus de 20% des besoins du pays en eau potable sont assurés par les stations de dessalement d'eau de mer contre 25% par les eaux superficielles et 55% par les eaux souterraines», a indiqué, hier mercredi, Belaïd Mezerkat, directeur central au ministère de l'Hydraulique.

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Belaïd Mezerkat, a expliqué qu'avec «la mise en service des cinq nouvelles stations réalisées dans des délais record, cette contribution passera à 42%». «Au vu de la baisse du niveau statique des nappes phréatiques, conséquence logique de la sécheresse qui perdure depuis plusieurs années, la solution pérenne qui s'imposait à nous était celle du dessalement d'eau de mer», a-t-il souligné. «La volonté des pouvoirs publics de faire face au stress hydrique, se traduit aujourd'hui par des résultats très encourageants sur le terrain», a encore expliqué le représentant du département de Tahar Derbal, mettant en exergue les «délais records» dans lesquels les cinq nouvelles STEM ont été réalisées. «L'autre projet en cours est celui d'alimenter en eau de mer dessalée les wilayas de l'intérieur du pays dans un rayon de 150 km, comme cela va se faire avec la STEM de Cap Djinet (Boumerdès) qui va approvisionner 14 communes du sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, en plus d'autres communes dans les wilayas de Bouira, M'sila et Médéa», a expliqué l'invité de la Radio. «La cinquième station de Béjaïa qui sera inaugurée prochainement, approvisionnera en eau potable la partie est de la wilaya de Bouira, le nord de la wilaya de Sétif et Bordj Bou Arréridj», a-t-il ajouté.

Barrages : un taux de remplissage de 39%

Le représentant du ministère de l'Hydraulique a également précisé que six nouvelles stations de dessalement, d'une capacité totale de 1,8 million de m³ par jour, seront réalisées dans les wilayas de Tlemcen, Mostaganem, Chlef, Tizi Ouzou, Jijel et Skikda. « Les études sont bien avancées et la première tranche de ces projets phares est déjà inscrite », a-t-il souligné, ajoutant qu'avec la réception de ces nouvelles stations, les besoins nationaux en eau seront couverts à plus de 60% par l'eau dessalée, soit un total de 5,5 millions de m³ par jour. Interrogé sur les eaux superficielles, l'hôte de la Radio a précisé que le taux national de remplissage des barrages est actuellement de 39%, soit un volume total de 3 milliards de m³. «Ces réserves permettront de passer sereinement la prochaine saison estivale », a-t-il assuré, «même si ce taux global appréciable n'est pas réparti de manière homogène sur l'ensemble du territoire», a-t-il précisé. « Le taux de remplissage des barrages dans l'Est dépasse les 56%, tandis que ceux du Centre ne sont remplis qu'à hauteur de 23%, et ceux de la région du Cheliff ne sont qu'à 14% », a encore indiqué Mezerkat. Pour faire face à ces disparités régionales, l'invité de la Radio a assuré que la mise en service des nouvelles stations de dessalement «garantira une alimentation en eau potable régulière et continue pour les citoyens», a-t-il conclu.