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![]() ![]() ![]() ![]() Mercredi, 52e jour de
l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, Ghaza continue
de compter ses martyrs et en enregistre de nouveaux.
Dans son bilan statistique publié hier, le ministère de la Santé a indiqué que le nombre de victimes du génocide israélien a atteint 48.515 martyrs et 111.941 blessés. Ce nouveau bilan comprend 7 nouveaux martyrs et 14 blessés enregistrés dans les attaques israéliennes durant les précédentes 24 heures, ainsi que 5 martyrs retrouvés sous les décombres. Hier, deux autres Palestiniens sont tombés en martyrs, à Rafah et Khan Younes, dans le sud de Ghaza, succombant à leurs blessures suite à des tirs de l'armée sioniste. Pour le 11e jour consécutif, plus de deux millions de Palestiniens de Ghaza, dont plus de 600.000 enfants, sont toujours soumis à un siège total imposé par l'entité sioniste depuis le 2e jour du Ramadan, bloquant ainsi toutes entrées d'aides humanitaires, y compris les produits alimentaires, les médicaments et l'eau potable. Hier, l'Union des municipalités de Ghaza a lancé un appel urgent à une intervention internationale pour sécuriser l'approvisionnement en eau et en électricité. La déclaration condamne la décision israélienne de couper l'approvisionnement en électricité dans la bande de Ghaza et ce «depuis le début de l'agression», ce qui a «conduit à priver les habitants de la bande de leur principale source d'énergie, provoquant la paralysie des services de base, en particulier la santé, l'eau et l'assainissement, car les usines de dessalement de l'eau, les stations d'épuration et de nombreuses installations municipales ont cessé de fonctionner, menaçant de graves propagations d'épidémies et de maladies». «Nous, au sein de l'Union des municipalités de la bande de Ghaza, réitérons notre appel urgent à la Communauté internationale, aux Organisations humanitaires et aux parties concernées à intervenir immédiatement pour garantir un approvisionnement permanent en électricité, en carburant et en eau, ainsi que de garantir l'entrée des équipements, des pièces de rechange et autres matériaux de base nécessaires à la poursuite du travail des municipalités pour éviter de nouvelles catastrophes sanitaires et environnementales qui menacent la vie de plus de deux millions de personnes coincées à Ghaza», ajoute l'appel. Des ONG dénoncent l'utilisation de l'aide humanitaire comme arme de guerre Les ONG Médecins sans frontières (MSF) et Amnesty International (AI) ont dénoncé, mardi, dans deux communiqués séparés, l'utilisation de l'aide humanitaire comme arme de guerre à Ghaza. Médecins Sans Frontières a fermement condamné «le siège imposé par Israël à la bande de Ghaza qui prive la population de services de base et d'approvisionnements essentiels, notamment l'accès à l'eau, en coupant l'électricité», instrumentalise «les besoins humanitaires en les utilisant comme monnaie d'échange, notamment en coupant l'alimentation électrique et en empêchant toute aide humanitaire d'entrer». MSF appelle l'entité sioniste à «cesser immédiatement» cette «politique qui s'apparente à une punition collective», et «à respecter le droit international humanitaire, à assumer leurs responsabilités de puissance occupante et à mettre fin à ce blocus inhumain de la bande de Ghaza». Le communiqué de MSF dénonce également les «alliés d'Israël (qui) ont délibérément ignoré cette grave violation du Droit international humanitaire et ont normalisé ce comportement». «MSF exhorte également les alliés d'Israël, y compris les États-Unis, à s'abstenir de normaliser de telles actions et à agir avec détermination pour empêcher Ghaza de sombrer davantage dans la dévastation». « Les autorités israéliennes normalisent une fois de plus l'utilisation de l'aide humanitaire comme outil de négociation. C'est scandaleux. L'aide humanitaire ne devrait jamais être utilisée comme monnaie d'échange en temps de guerre », déclare Myriam Laroussi, coordinatrice d'urgence de MSF. « Le blocage de toutes les fournitures nuit inévitablement à des centaines de milliers de personnes et à des conséquences mortelles», souligne le communiqué. De son côté, Amnesty International a qualifié le blocage de l'entrée des aides humanitaires et la coupure de l'électricité à Ghaza d'«actes inhumains et illégaux». «La décision d'Israël de couper l'approvisionnement en électricité de la principale station de dessalement en fonctionnement à Ghaza, une semaine après avoir stoppé l'entrée de toute aide humanitaire et de marchandises, notamment de denrées alimentaires et de carburant, viole le Droit international humanitaire et atteste du génocide perpétré par Israël contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza occupée», a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice générale des recherches, de l'élaboration des lignes de conduite, du travail de plaidoyer et des campagnes à Amnesty International. Ajoutant que «ces actes inhumains et illégaux indiquent clairement qu'Israël poursuit sa politique consistant à imposer délibérément aux Palestiniens à Ghaza des conditions d'existence conçues pour entraîner leur destruction physique». En réponse au blocus de Ghaza : Les Houthis cibleront «tout navire israélien» au large du Yémen Le Groupe des Ansar Allah du Yémen a averti, mardi soir dans une déclaration vidéo du porte-parole militaire, Yahya Saree, que leurs forces armées «cibleront à nouveau, tout navire israélien» traversant la mer Rouge et le golfe d'Aden. La déclaration fait suite au délai de quatre jours fixé précédemment par les Houthis à l'entité pour reprendre les livraisons d'aide humanitaire à Ghaza. Yahya Saree a expliqué que cette décision intervient après la fin du délai que le chef du groupe, Abdelmalik al-Houthi, a accordé aux médiateurs pour tenter de «pousser l'ennemi israélien afin qu'il rouvre les points de passage et achemine de l'aide humanitaire à Ghaza ». «Tout navire israélien qui tentera de briser cet embargo sera ciblé dans la zone d'opérations déclarée», soulignant que cette mesure restera en vigueur «jusqu'à ce que les points de passage vers la bande de Ghaza soient rouverts et l'entrée de l'aide humanitaire». Le porte-parole militaire d'Ansar Allah précise que cet avertissement s'applique également à la mer Rouge, au golfe d'Aden, au détroit de Bab el-Mandeb et à la mer d'Arabie. |
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