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Accidents de la route: 53 morts depuis le début du Ramadhan

par El-Houari Dilmi

«Chaque année durant la première semaine du mois de Ramadhan, nous enregistrons un nombre important d'accidents de la route», a indiqué, hier mardi, Farouk Achour, inspecteur à la Direction générale de la Protection civile. S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le colonel Farouk Achour, a révélé que pour la seule journée du 1er mars dernier, correspondant avec le début du mois de Ramadhan, «pas moins de 15 décès ont été déplorés, ce qui constitue un bilan extrêmement élevé», a-t-il souligné.

«Onze autres personnes ont perdu la vie durant le week-end dernier, en dépit des nombreuses campagnes de sensibilisation et de prévention contre les accidents de la route».

Parlant de «chiffres alarmants», l'invité de la Radio a réitéré son appel aux conducteurs pour observer la plus grande vigilance sur les routes et surtout respecter les règles d'une conduite sécurisée, particulièrement durant cette période de jeûne. «Au niveau universel, le respect strict du code de la route est seul à même de préserver des vies, notamment via la formation des conducteurs», a encore expliqué le représentant de la DGPC.

«Durant le mois de Ramadhan de l'année dernière, nous avons enregistré pas moins de 167 décès et 6.180 blessés, ce qui dépasse largement la moyenne mensuelle, et depuis le début de ce mois de Ramadhan, nous sommes déjà à 53 morts et 1.557 blessés pour 1.414 accidents», a-t-il révélé. «Il faut absolument réagir, en commençant par un renforcement du dispositif de sensibilisation et de prévention contre les accidents de la route, ce qui se fait actuellement au niveau de toutes les wilayas», ajoutant que les accidents les plus dangereux sont généralement les collisions frontales, les renversements des véhicules et les personnes heurtées. «La mise en place depuis janvier 2025 d'un nouveau système de formation pour l'obtention du permis de conduire, va, espérons-le, contribuer à réduire de cette hécatombe vécue sur nos routes, précisant que la tranche horaire où le plus grand nombre d'accidents est enregistré est de une heure avant la rupture du jeûne et entre 06 et 08h du matin, principalement en raison de la fatigue et de la somnolence. «La direction générale de la Protection civile a développé sa propre stratégie en matière de sécurité routière, en utilisant les technologies modernes, dont les réseaux sociaux, pour toucher le maximum de personnes», a encore expliqué le colonel Farouk Achour, ajoutant que «le vrai défi, est celui d'arriver à convaincre nos concitoyens à respecter le code de la route», a-t-il martelé. «Nous intervenons également dans le domaine de la formation de nos agents en matière de secourisme, appuyée par une approche anticipative basée sur une cartographie des risques accidentogènes, avec la mise en place des postes de secours routiers et des équipes motorisées qui interviennent sur les routes congestionnées afin d'arriver rapidement sur le lieu du sinistre», a-t-il indiqué. «La médicalisation de nos moyens d'intervention joue également un rôle important pour sauver des vies», a expliqué l'hôte de la Radio, pour lequel «la stratégie de la direction générale de la Protection civile est celle de passer du citoyen spectateur au citoyen acteur, en formant le maximum de secouristes et leur apprendre le geste qui sauve». «Nous sommes déjà à plus de 186.000 secouristes qui ont été formés, sans parler des sessions de formation qui sont en cours au niveau de toutes les wilayas du pays», ajoutant qu'une «nouvelle plateforme dédiée à l'aide à la décision a été mise en place pour évaluer les risques éventuels au niveau de chaque wilaya», a-t-il expliqué. «En collaboration avec nos collègues de la Gendarmerie nationale et la Sûreté nationale, une autre campagne de sensibilisation est en cours à l'adresse des professionnels de la route, comme les conducteurs de bus et de poids lourds», a-t-il conclu.