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![]() ![]() ![]() Les aides toujours bloquées: La Ligue arabe appelée à «briser le siège de Ghaza»
par Mohamed Mehdi ![]()
Mardi, 51e jour de l'entrée
en vigueur du cessez-le-feu, Ghaza continue de
compter ses martyrs et en enregistre de nouveaux. Dans son bilan statistique
publié hier, le ministère de la Santé a indiqué que le nombre de victimes du
génocide israélien a atteint 48.503 martyrs et 111.927 blessés. Ce nouveau
bilan comprend 4 nouveaux martyrs et 14 blessés enregistrés dans les attaques
israéliennes durant les précédentes 24 heures, ainsi que 32 martyrs retrouvés sous
les décombres.
Hier, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté le martyr d'une Palestinienne ciblée par des tirs d'un drone israélien dans la ville d'Al-Shoka, à l'est de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza. Plus tard, des sources médicales ont rapporté qu'un bombardement israélien contre des Palestiniens près du point de contrôle de Netzarim, au sud de la ville de Ghaza, a fait au moins 5 martyrs. Des signes de famine Mardi, Ghaza est toujours sous blocus total pour le 10e jour consécutif. Le Mouvement de résistance islamique (Hamas) a appelé, hier, la Ligue arabe à «mettre en œuvre les décisions du récent sommet visant à briser le siège de Ghaza et à empêcher l'occupation d'affamer sa population». «La population de la bande de Ghaza connaît des signes de famine alors que l'occupation continue d'empêcher l'entrée des vivres pour le dixième jour», ajoute le communiqué du Mouvement. Le Hamas a également appelé les médiateurs à faire pression sur l'occupation pour qu'elle respecte ses engagements, ouvre les passages et mette fin à la politique de punition collective contre notre peuple. «Nous condamnons l'utilisation de l'aide humanitaire comme moyen de chantage politique et affirmons que ces politiques agressives ne briseront pas la volonté de notre peuple», ajoute le communiqué du Mouvement. Rappelons que, lundi, l'Arabie saoudite et le Qatar ont fermement condamné les coupures d'électricité par Israël dans la bande de Ghaza et ont appelé la communauté internationale à prendre des mesures pour mettre fin aux violations israéliennes du droit humanitaire international. Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré qu'il «condamne dans les termes les plus fermes la pratique de punition collective par les autorités d'occupation israéliennes contre les Palestiniens à Ghaza», tandis que le ministère qatari des Affaires étrangères a condamné dans un communiqué «une violation flagrante du droit international humanitaire». Unicef : 10% de la population de Ghaza a accès à l'eau potable A Ghaza, 90% de la population de l'enclave n'a pas accès à l'eau potable, a averti, lundi dans un communiqué, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). «Les graves pénuries d'eau à Ghaza ont atteint des niveaux critiques, avec seulement une personne sur dix actuellement en mesure d'accéder à l'eau potable», explique l'UNICEF qui ajoute que «la situation s'est encore détériorée après la décision d'Israël dimanche de couper l'électricité dans l'enclave perturbant les opérations vitales de dessalement». La responsable de l'UNICEF à Ghaza, Rosalia Poulin, a rapporté que 600.000 personnes avaient retrouvé l'accès à l'eau potable en novembre 2024, mais que celle-ci a été à nouveau coupée. « Il est vraiment vital pour des milliers de familles et d'enfants de rétablir cette connexion », a-t-elle déclaré. Les agences de l'ONU estiment que 1,8 million de personnes, dont plus de la moitié sont des enfants, ont un besoin urgent d'eau, d'assainissement et d'assistance sanitaire, soulignant que la situation s'est encore détériorée après la décision de couper l'électricité dans la bande de Ghaza. De son côté, le Coordonnateur humanitaire, Muhannad Hadi, du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a appelé, lundi, à la reprise «immédiatement» de l'entrée des aides à Ghaza. «L'entrée de l'aide vitale doit reprendre immédiatement. Tout retard supplémentaire annulera encore davantage les progrès que nous avons réussi à réaliser pendant le cessez-le-feu», a-t-il déclaré. Muhannad Hadi a ajouté que «le droit international humanitaire est clair : les besoins essentiels des civils doivent être satisfaits, notamment par l'entrée et la distribution sans entrave de l'aide humanitaire». L'Autorité palestinienne de nouveau à l'index Mardi, pour le 50e jour consécutif, le camp de Jénine est toujours soumis à des attaques de l'armée israélienne qui ont fait jusqu'à hier 34 martyrs. A Tulkarem, qui en est à son 44e jour de l'agression sioniste, des sources palestiniennes ont déclaré à Al Jazeera que les forces d'occupation ont attaqué, hier, la région de Jabal al-Salehin, dans le camp de Nour Shams, et ont forcé un certain nombre de familles à évacuer leurs maisons. A Jénine, un raid de l'armée génocidaire d'Israël a été mené dès l'aube de mardi, faisant au moins 4 martyrs dont une femme âgée. Parmi les 3 corps de martyrs encore retenus par l'occupation, l'un d'eux a été maltraité et transporté dans un bulldozer, a rapporté Al Jazeera citant des sources locales. De son côté, le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que les forces d'occupation israéliennes empêchaient ses équipes d'atteindre les blessés. L'attaque contre Jénine a ciblé «trois zones» de la ville survolées par des drones de l'armée sioniste. Des explosions ont été également entendues lors de l'assaut. Des sources palestiniennes ont déclaré à Al Jazeera que les forces d'occupation tiraient massivement sur le quartier d'Al-Bashar pendant l'agression en cours contre la ville de Jénine. Rappelons que lundi, les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne ont fait la chasse à l'homme à un combattant recherché par l'armée israélienne, avant de le cribler de balles. Un communiqué du bataillon de Jénine a précisé que «des membres des services de sécurité de l'Autorité, à bord de véhicules civils, ont bloqué le chemin du martyr Abderrahmane Abou Mouna, et lui ont tiré dessus directement». Dans une déclaration publiée sur Telegram, le Jihad islamique a condamné «dans les termes les plus fermes le crime odieux commis par les services de sécurité de l'Autorité de Ramallah, qui a pris pour cible le moudjahid Abderrahmane Abou Mouna, persécuté par l'occupation deux ans». Le Jihad islamique affirme que cette opération «est un nouveau chapitre qui s'ajoute au bilan sanglant de la coordination sécuritaire honteuse» entre l'AP et l'occupation sioniste. «Ce crime, commis de sang-froid et qui a coûté la vie à un résistant qui a passé ses années à affronter l'occupation, représente une dangereuse escalade dans la politique consistant à verser le sang palestinien au profit de l'ennemi». De son côté, le Hamas a qualifié l'assassinat du martyr Abou Mouna d'«escalade dangereuse» qui «confirme l'approche répressive sanglante des services de sécurité de l'Autorité, qui a coûté la vie à des dizaines de martyrs». Le Hamas a mis en garde «contre les conséquences désastreuses des crimes continus de l'Autorité et leurs répercussions dangereuses sur la scène nationale et sociétale palestinienne», appelant «toutes les factions de l'Action nationale, les organismes de défense des droits de l'homme et les organismes populaires de Cisjordanie, à intervenir immédiatement pour mettre fin à l'effusion de sang commise par les services de sécurité de l'Autorité, à un moment où nous devons orienter notre boussole et unifier nos efforts pour faire face à l'occupation et repousser son agression brutale contre la Cisjordanie, en particulier Jénine et son camp». |
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