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Dessalement : «L'Algérie assurera 60% de ses besoins en eau en 2030»

par El-Houari Dilmi

«D'une capacité de 300.000 m3/Jour pour chacune d'elle, l'entrée en exploitation ces derniers jours des stations de dessalement d'eau de mer de Cap blanc à Oran et Fouka 2, dans la wilaya de Tipaza, en plus des trois autres dont la réception est prévue prochainement, est un véritable acquis pour le pays», a indiqué, hier dimanche, le Dr. Djelloul Slama, expert en stratégie économique et en ingénierie financière. S'exprimant sur les ondes de Radio Algérie internationale, l'expert a insisté sur le fait «d'assurer une maintenance permanente de ces grandes infrastructures stratégiques». «Je suis très optimiste de voir l'Algérie assurer sa sécurité hydrique, en particulier pour les wilayas du littoral, en plus de la satisfaction des besoins en eau pour l'irrigation et autres projets de l'agro-alimentaire et de l'industrie de transformation», a-t-il souligné.

«L'Algérie s'impose désormais comme une force régionale dans la sécurité hydrique, surtout que la réception des nouvelles SDEM coïncide avec une augmentation substantielle des besoins en eau dans les différents secteurs dans un pays continent comme l'Algérie», a-t-il indiqué. L'expert a également révélé qu'avec l'entrée en exploitation des cinq nouvelles SDEM, «l'Algérie va assurer la couverture de 42% de ses besoins en eau, ce qui dénote de la forte volonté politique sous la conduite du Président Tebboune pour satisfaire les besoins essentiels des populations», a-t-il dit. «Et d'ajouter : «si le rythme de cette dynamique de développement est maintenu, l'Algérie sera en mesure d'assurer plus de 60% de ses besoins en eau d'ici 2030», a argumenté l'invité de la Radio.

«Réalisées par des compétence algériennes, les nouvelles SDEM sont une autre preuve tangible de l'importance des capacités nationales dans la réalisation de projets stratégiques de cette envergure», insistant sur le «nécessité d'une nouvelle transformation économique basée sur l'économie du précieux liquide grâce à des techniques innovantes et de recyclage et de récupération des eaux usées en partenariat avec le secteur privé». «L'expérience de l'Algérie dans le transport par canalisation du gaz jusqu'en Europe, est une expérience qui peut être mise à profit pour réaliser les grands transferts d'eau vers les wilayas de l'intérieur du pays», a encore indiqué l'hôte de la Radio, mettant en exergue «la chance dont dispose l'Algérie, le seul pays au Maghreb arabe à bénéficier de ressources financières importantes pour assurer sa sécurité hydrique, ce qui n'est pas le cas des autres pays de la région», a-t-il conclu.