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Mort de détenus israéliens : L'armée sioniste n'assume pas ses actes barbares

par Mohamed Mehdi

Samedi, 35e jour de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu à Ghaza, a eu lieu la 7e opération d'échange de détenus pour le compte de la première phase de l'accord de cessez-le-feu.

Concernés par l'échange : 6 détenus israéliens (dont deux, Aphra Mengistu et Hisham Al-Sayyed, ayant passé plus de dix ans à Ghaza), contre 602 prisonniers palestiniens, en plus de 24 détenus, dont une femme et 23 enfants, en échange des restes des 4 israéliens morts à Ghaza sous les bombardements de l'armée sioniste.

Sur les six détenus israéliens libérés, hier, par les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Mouvement Hamas, cinq ont été remis à la Croix-Rouge lors de deux cérémonies séparées. Trois ont été remis à Nuseirat, dans le centre de l'enclave de Ghaza, et deux à Rafah dans le sud.

Quant au cas de Hisham Al-Sayyed, le sixième à être libéré ce samedi, Al-Qassam a décidé que la remise se déroule «sans cérémonie par respect pour les Palestiniens à l'intérieur», rapporte Al Jazeera.

Le chef du Comité suprême d'orientation pour les Arabes du Néguev, a déclaré que la remise des Brigades Qassam, de Hisham al-Sayyed, sans cérémonie «est un signe de respect pour les Palestiniens à l'intérieur», rapporte également Al Jazeera.

«Les Palestiniens à l'intérieur ont reçu le message d'Al-Qassam avec fierté et honneur, et comme une expression de l'unité du destin», ajoute le chef du Comité. Il faut rappeler que Hicham Al-Sayyed, soldat palestinien dans les rangs de l'armée sioniste, a été arrêté par la résistance palestinienne en 2015 à l'intérieur de Ghaza, lors de sa seconde incursion dans l'enclave, selon ce que rapporte le journal israélien Haaretz. Sur les conditions de santé des détenus israéliens libérés, hier, la 12e chaîne a déclaré que «l'évaluation initiale de la Croix-Rouge indique que l'état des prisonniers libérés est stable», indique Al Jazeera.

620 Palestiniens, dont 23 enfants et une femme, libérés hier

Au total, 620 prisonniers palestiniens étaient concernés, hier, par la 7e opération d'échange. Selon les chiffres de la Commission des Affaires des Prisonniers et Ex-Détenus, la répartition des 620 prisonniers, dont 151 prisonniers condamnés à la perpétuité et à des peines élevées, comprend 43 libérés en Cisjordanie et à Al-Quds, 97 devant être déportés de la Palestine occupée, 11 issus de Ghaza arrêtés avant le 7 octobre, 445 détenus de Ghaza incarcérés après le 7 octobre, en plus de 24 autres prisonniers de l'enclave dont 23 enfants et une femme.

D'autres détails ont été donnés par Al Jazeera révélant que la liste des 620 comprend 41 prisonniers qui ont été, de nouveau, arrêtés depuis l'accord Shalit en 2011, et que «60 seraient libérés en échange de la libération d'Aphra Mengistu et de Hisham Al-Sayyed».

En outre, la Commission des Affaires des Prisonniers et Ex-Détenus a précisé, que parmi les prisonniers palestiniens ayant été condamnés à des peines de perpétuité, figure le commandant Nael Barghouti, dit (Abu Al-Nour). Libéré en 2011 dans le cadre de l'échange Shalit, «Nael Barghouti a été à nouveau arrêté en 2014 et condamné à 30 mois de prison». «Après avoir purgé sa peine, son ancienne peine (réclusion à perpétuité + 18 ans de prison), a été rétablie sous prétexte de l'existence d'un «dossier secret, ajoute la Commission.

Notons que jusqu'à 17h33 (heure de Ghaza), le «Israel Hayom» a rapporté que «l'autorité pénitentiaire n'avait pas encore reçu d'instructions de la part des dirigeants politiques pour commencer la libération des prisonniers palestiniens».

Mort des détenus à Ghaza, le Hamas dément

Vendredi soir, Al Jazeera a annoncé, citant une source proche de la résistance que « les Brigades Al-Qassam ont remis les restes de la prisonnière israélienne Shiri Bibas à la Croix-Rouge ». Quelques heures plus tard, des médias israéliens ont déclaré que l'équipe médico-légale ayant procédé aux analyses d'ADN a confirmé que les restes étaient bien ceux de Shiri Bibas, fermant définitivement cette polémique lancée par l'occupation accusant le Hamas d'avoir transgressé l'accord de trêve. Néanmoins, d'autres accusations ont été portées par l'armée génocidaire sioniste, qui a fait usage de bombes d'une tonne contre des civils palestiniens, contre le Hamas l'accusant d'avoir tué les deux enfants de la famille Bibas, alors qu'ils étaient au même endroit avec leur maman au moment du bombardement. Dans une déclaration, le Hamas a condamné fermement, hier, «les fausses allégations de l'occupation concernant la mort des enfants de la famille Bibas par leurs gardes». «Ces allégations ne sont que des mensonges et des calomnies sans fondement visant à déformer l'image de la résistance et à justifier les crimes de l'occupation» et qui «constituent une tentative évidente de manipuler les sentiments des familles des prisonniers et de détourner la colère contre Netanyahu et son gouvernement», lit-on dans le communiqué du Hamas.

Le mouvement a ajouté que «ces mensonges (de l'armée israélienne) constituent une tentative désespérée d'échapper à sa responsabilité criminelle dans le meurtre de la famille, en plus de ses autres crimes visant les prisonniers dans la bande de Ghaza».

Le communiqué rappelle que la résistance «a préservé la vie des prisonniers en toute responsabilité, dans le respect de la morale islamique et des valeurs humaines».