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Ghaza : Obliger l'entité sioniste à mettre en œuvre toutes les dispositions de l'accord

par Mohamed Mehdi

Mercredi, 32e jour de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, Ghaza continue de compter ses martyrs et en enregistre de nouveaux. Dans son bilan statistique publié hier, le ministère de la Santé a indiqué que le nombre de victimes du génocide israélien a atteint 48.297 martyrs et 111.733 blessés. Ce nouveau bilan comprend 6 martyrs, dont 2 corps retrouvés sous les décombres, un martyr qui a succombé à ses blessures, 3 nouveaux martyrs, ainsi que 11 blessés enregistrés durant les précédentes 24 heures.

Par ailleurs, dans un autre communiqué, le ministère de la Santé a fait état de menaces persistantes du virus de la poliomyélite à Ghaza. « Compte tenu des défis auxquels notre secteur est confronté, le risque de retour de maladies dont nous pensions avoir été débarrassés nous menace toujours, notamment la polio, car nous enregistrons toujours la présence du virus dans les eaux usées », lit-on dans le communiqué.

En conséquence, le ministère de la Santé, en partenariat avec l'OMS, l'UNRWA et l'UNICEF, annonce « le lancement d'une campagne nationale de vaccination à grande échelle des enfants jusqu'à l'âge de 10 ans, contre la polio ».

La campagne, débutera le samedi 22 février, « pour une durée de trois jours, avec possibilité de prolongation de deux jours supplémentaires », et se déroulera dans les centres de santé et les hôpitaux des gouvernorats de l'enclave, en plus « des équipes mobiles pour atteindre les zones reculées ».

La Hamas libérera 6 prisonniers samedi prochain

Le chef du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) a annoncé mardi après-midi qu'il a décidé de libérer 6 prisonniers de l'occupation samedi prochain, et remettra les corps de 4 autres détenus ce jeudi. Dans une déclaration télévisée, Khalil al-Hayya a annoncé que « le Hamas a décidé de remettre 4 corps de prisonniers de l'occupation le jeudi 20 février, y compris les corps de la famille « Bibas », en contrepartie de la libération, le samedi 22 février, d'un (certain nombre) de nos prisonniers conformément à l'accord (conclu le 19 janvier) ». Al-Hayya ajoute que « 6 autres prisonniers (israéliens, ndlr) vivants, dont la libération a été convenue au cours de la première phase, seront également libérés le même jour (samedi, ndlr), notamment «Hisham Al-Sayyed» et «Avira Mengistu» », tandis que « le reste des corps convenus (dans l'accord) seront remis au cours de la sixième semaine de la première phase », poursuit le chef du Mouvement.

« Le Hamas a démontré avec la résistance, son sérieux dans la mise en œuvre de l'accord en toute responsabilité. Nous soulignons la nécessité d'obliger l'occupation à mettre en œuvre toutes les dispositions de l'accord », ajoute Al-Hayya qui note que « l'ennemi continue de tergiverser et d'éviter de s'engager dans la deuxième phase des négociations » et rappelle la disponibilité du Mouvement à « s'engager immédiatement à mettre en œuvre les dispositions de la deuxième phase, à savoir un cessez-le-feu total et le retrait de l'occupation de Ghaza ».

Au lendemain de l'annonce du Hamas, le porte-parole des Brigades des Moudjahidine de Palestine, la branche armée du Mouvement des Moudjahidines palestiniens, Abou Bilal, a confirmé la libération, ce jeudi, des corps de la famille « Bibas » et révélant « les circonstances de leur assassinat ».

« Dans le cadre de la première phase de l'accord d'échange de prisonniers avec la résistance palestinienne, si Dieu le veut, les corps de la famille « Bibas », qui ont été capturés par un groupe de moudjahidines des Brigades Moudjahidines le 7 octobre 2023, seront remis demain, jeudi 20 février 2025 », a annoncé Abou Billal.

Concernant les circonstances de leur mort, Abou Billal ajoute : « Ils ont été préservés et bien traités conformément aux enseignements de l'Islam avant d'être tués dans un bombardement de missiles de l'occupation sioniste, avec le groupe de leurs gardes tombés en martyrs ».

Al-Qods occupée: les sionistes ferment des écoles de l'UNRWA

«Les enfants et les jeunes d'Al-Qods-Est se voient refuser leur droit à l'éducation dans les écoles de l'UNRWA », a déclaré, mardi sur X, Philippe Lazzarini, le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). «Aujourd'hui, les forces israéliennes et le personnel de la municipalité sont entrés de force dans le centre de formation de l'UNRWA à Kalandia et ont ordonné son évacuation immédiate. Au moins 350 étudiants et 30 personnels étaient présents et impactés », précise Lazzarini qui a fait état de l'usage de « gaz lacrymogène et des bombes sonores » contre les occupants de l'école.

En outre, Lazzarini rapporte que le même jour, « des policiers israéliens, accompagnés de personnel de la municipalité (d'Al-Qods), se sont rendus dans trois écoles de l'UNRWA et ont ordonné leur fermeture », ajoutant que 250 enfants sont impactés par cette « violation du droit fondamental à l'éducation ainsi qu'aux privilèges et immunités des Nations Unies ». « L'accès des enfants à l'éducation doit être préservé et les installations des Nations Unies doivent être protégées et respectées à tout moment, où qu'elles se trouvent », a-t-il rappelé. Par ailleurs, en Cisjordanie occupée, un mois après le début de l'opération militaire à Jénine et à Tulkarem, le bilan provisoire est de 56 martyrs et plusieurs dizaines de blessés. A Tulkarem, le Comité populaire du camp de la ville, a indiqué que « 90% de la population a été contrainte de fuir » en raison des attaques de l'occupation qui continue « d'incendier et de détruire des maisons pour le 24e jour ».

« L'occupation a dessiné une carte des maisons qu'elle compte démolir pour construire de nouvelles rues dans le camp (…) ce qui entraînera la démolition et les dégâts sur des milliers de maisons », ajoute la même source. Dans un communiqué de presse cité par Al Jazeera, le président du Comité, Fayçal Salama, a indiqué que pas « moins de 50 maisons et 250 magasins ont été démolis » dans cette opération, et des « centaines d'autres habitations ont été vandalisées et partiellement détruites à cause des explosions et des incendies ».

« Les autorités israéliennes s'efforcent de modifier la géographie du camp de Tulkarem et d'ouvrir des routes pour faciliter leurs opérations militaires afin d'étendre leur contrôle ». Il a ajouté que la situation dans le camp de Nour Shams, à l'est de Tulkarem, « n'est pas différente, car la zone est témoin de bombardements et d'opérations de démolition similaires ».