![]() ![]() ![]() ![]() Le ministre de la Poste et
des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a affirmé, lundi à Alger, que son
secteur ambitionne que l'intelligence artificielle (IA) atteigne une
contribution de 7% au PIB de l'Algérie d'ici 2027, révélant que «Algérie
Télécom» lancera un fonds d'investissement dédié aux startups spécialisées dans
le domaine de l'Intelligence artificielle, de la cybersécurité
et de la robotique.
Lors de l'ouverture de la 3e édition du Forum des technologies de l'information et de la communication «CTO Forum Algeria», en présence du ministre de l'Economie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, et de la Haut-commissaire à la numérisation avec rang de ministre, Mme Meriem Benmouloud, M. Zerrouki a précisé que la grande transition numérique mondiale impose à l'Algérie d'accélérer l'innovation. Le ministre s'est, en outre, félicité des efforts consentis par l'Algérie en vue de renforcer sa position stratégique dans ce domaine, «grâce à la vision claire du président de la République, ayant permis la création de trois grandes universités dans l'intelligence artificielle, la robotique et les mathématiques». Il a également salué le rôle de la Commission nationale d'intelligence artificielle, qui a lancé récemment une stratégie nationale dans ce domaine, ainsi que celui des incubateurs d'affaires présents sur l'ensemble du territoire national. A cet égard, il a évoqué les centres de formation «Scale Centers», qui seront inaugurés la semaine prochaine, visant à «lever toute ambiguïté auprès des jeunes concernant l'intelligence artificielle, la cybersécurité et le cloud computing, en dispensant une formation gratuite, tout au long de l'année, au profit des jeunes n'ayant pas suivi un cursus universitaire». A cette occasion, M. Zerrouki a révélé qu'Algérie Télécom lancera un fonds d'investissement dédié aux startups dans le domaine de l'IA, la cybersécurité et la robotique, pour un montant de 1,5 milliard de dinars, comme première étape. Cette démarche s'inscrit dans le cadre du soutien des startups pour encourager davantage ces initiatives et partant, «atteindre l'objectif de 20.000 startups dans les plus brefs délais». Par ailleurs, le ministre s'est dit fier des «étapes cruciales franchies par l'Algérie sous la conduite du président de la République», notamment avec le déploiement de l'internet par fibre optique sur une distance de 265.000 km, ainsi que le couverture totale en 4G de 1.400 sites, desservant des villages et des zones enclavées désormais dotés d'eau, de gaz, d'électricité et d'internet. M. Zerrouki a également indiqué que le programme de son secteur prévoyait la mise en place de 7.000 nouvelles stations 4G afin d'assurer une couverture nationale en 2025, ainsi que l'augmentation des débits sur l'ensemble des axes. Le ministre a par ailleurs, déploré que les classements internationaux «ne reflètent pas la position de l'Algérie en matière de vitesse de l'internet», affirmant que ces «classements ne correspondent pas aux investissements considérables consentis par l'Etat dans les infrastructures». Il a attribué cette situation au grand nombre de tests de vitesse réalisés par les Algériens sur diverses plateformes spécialisées, qui sont pris en compte dans ces classements, précisant que les Algériens effectuent près de 1,4 million de tests mensuels, majoritairement dans des zones à faible signal, contre 120.000 tests dans les pays voisins, ce qui entraîne «des données erronées» sur l'état de l'internet en Algérie. Le ministre a ainsi invité les citoyens à effectuer ces tests dans des zones bénéficiant d'un bon débit et à profiter de la puissance des offres actuellement disponibles en acquérant du matériel compatible avec la norme IPV6. De son côté, le ministre de l'Economie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, a indiqué que l'IA, thème de la 3e édition du Forum, est au centre d'enjeux régionaux, de conflits stratégiques et de redéfinition de la carte du monde, dont l'Algérie ne peut rester en marge. Selon le ministre, ce domaine «n'est plus technologique seulement, mais plutôt économique et stratégique», appelant, par là-même, toutes les compétences algériennes, où qu'elles soient, à contribuer à l'économie nationale et ses décisions stratégiques». |
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