![]() ![]() ![]() L'ambassadeur de l'Union européenne en Algérie : «2025, une année importante pour revisiter le partenariat»
par M. Aziza ![]() L'ambassadeur de l'Union
européenne en Algérie, M. Diego Mellado, a affirmé
que « 2025 est une année importante, pour justement revisiter le partenariat
euro-algérien ». Précisant que du côté européen « nous pensons qu'il est
possible de regarder la globalité des relations, dans un cadre global pour un
pacte de la Méditerranée ». Et d'enchaîner « et c'est avec des propositions que
nous souhaitons discuter avec nos amis algériens prochainement ».
Lors de son intervention hier, lors d'une conférence tenue à l'hôtel Marriott, à Alger, organisée dans le cadre du projet « Partenariat euro-algérien pour l'investissement durable » sous le thème : «Les zones économiques spéciales comme outil d'attraction des investissements en Algérie », M. Mellado a qualifié les relations algéro-européennes « de fortes et intenses » et surtout « d'indispensables ». Et d'affirmer que « nous sommes tout à fait d'accord avec les autorités algériennes et avec le président de la République sur la nécessité de revisiter nos relations ». Mettant en évidence que le contexte mondial ne cesse d'évoluer et que le monde autour de nous change à une vitesse incroyable. «Nous avons avec l'Algérie un partenariat fondamental pour nous repositionner dans ce monde qui change », a-t-il plaidé, appelant, dans ce contexte, à la nécessité de renforcer les relations entre les deux parties. « Nous avons des relations économiques, commerciales et énergétiques, ainsi que des investissements européens, qui devront être renforcés », a-t-il déclaré. Il a insisté sur la nécessité d'approfondir ces relations pour justement attirer plus d'investissements européens avec un transfert technologique. Et pour faciliter les échanges commerciaux et intégrer, dit-il, « nos espaces économiques, en cherchant les chaînes de valeurs intégrées communes et de créer ainsi des processus industriels ». L'ambassadeur de l'Union européenne en Algérie a affirmé que « nous comprenons parfaitement l'objectif majeur de l'Algérie qui veut développer sa politique industrielle, une démarche légitime et nécessaire ». Et d'indiquer « nous allons voir comment arriver à des partenariats gagnant-gagnant ». Un principe, dit-il, qui va permettre à l'Algérie et à l'Europe d'utiliser leurs relations comme un facteur de compétitivité et de développement industriel. Pour ce qui est du rôle potentiel des « zones économiques spéciales (ZES) », M. Samir Derradji, directeur des relations commerciales bilatérales au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, a affirmé que ce modèle fait actuellement l'objet de réflexion. Et d'affirmer nous ne sommes pas encore au stade de décision sur cette proposition, « car une démarche pareille devrait être précédée par une étude ou bien un échange d'expériences et d'informations notamment avec les Polonais qui présentent ce modèle ». Il affirme que pour aller vers la création de ces zones, il faut la préparation des textes législatifs au préalable. Et d'affirmer qu'il faut croire que les zones économiques spéciales étaient à la base des zones franches qui ont évolué vers la spécialisation (technologique, pharmaceutique, médical et autres). Il faut savoir, dit-il, que les zones franches sont des zones commerciales dédiées à l'exportation dans la réglementation algérienne et les zones économiques sont dédiées beaucoup plus à l'investissement. « En Algérie, précise-t-il, nous ne sommes pas encore arrivés à ce stade, nous sommes en train de préparer des projets de création de zones franches entre l'Algérie et cinq pays africains, en l'occurrence la Mauritanie, la Tunisie, la Libye, le Mali et le Niger ». Précisant que le projet de la « Zone franche commerciale Tindouf », à proximité du poste frontalier Mustapha-Ben Boulaïd à la frontière algéro-mauritanienne est avancée. Elle est dans la phase de réalisation, à savoir l'installation de hangars, la construction de chambres froides et les édifices pour les différentes institutions de l'Etat (la douane, la protection civile, etc.). 11 projets d'investissements étrangers dont 3 IDE en l'espace d'un mois et demi Omar Rekache, directeur général de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI), a affirmé que cette conférence s'inscrit en fait dans le cadre de la mise en œuvre du programme de partenariat euro-algérien. Il dira que c'est la troisième du genre. Elle s'inscrit aussi dans la continuité de la mission de prospection dont la prochaine mission devrait se faire en Espagne au cours de la semaine prochaine. Il dira qu'aujourd'hui « nous avons un retour sur investissement, plusieurs sociétés ont été rencontrées dans les huit missions de prospection que nous avons déjà effectuées, et certaines sociétés ont déjà fait le déplacement en Algérie pour entamer les procédures de leur installation. D'ailleurs une société allemande est déjà présente en Algérie pour un projet dans le domaine pharmaceutique ». M.Rekkache a affirmé qu'il y a des résultats et « on ambitionne d'augmenter le nombre des IDE en Algérie », soulignant que « du 1er janvier jusqu'au 14 février 2025, nous avons 11 investissements impliquant des étrangers, 3 d'entre eux sont des IDE et les autres sont des investissements en partenariat entres des opérateurs étrangers et algériens ». Il dira, en outre, que du 1er janvier au 14 février, nous avons enregistré 753 projets d'investissements, notamment dans le secteur industriel, pour un montant global de 6 milliards de dollars. |
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