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Election de Malika Haddadi à la vice-présidence de la Commission de l'UA : «Un franc succès diplomatique pour l'Algérie»

par El-Houari Dilmi

«L'Algérie a réalisé une victoire diplomatique très importante au niveau africain, avec l'élection de l'ambassadrice d'Algérie et sa représentante permanente auprès de l'Union africaine (UA), Selma Malika Hadadi, au poste de vice-présidente de la Commission africaine (UA) pour la zone de l'Afrique du Nord», a estimé le politologue Driss Atia.

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Driss Atia a mis en exergue le lobbying diplomatique de l'Algérie, «qui a permis à la candidate algérienne d'être élue vice-présidente, battant, à plate couture, sa concurrente marocaine, après le retrait des deux autres candidats de l'Égypte et de la Libye». Le politologue a également estimé que ce «franc succès» est «l'aboutissement logique d'un long travail basé sur des principes et une crédibilité puisque les pays africains ont choisi le travail effectif au détriment de la diplomatie de coulisses et des agendas extérieurs» dans une allusion claire au Makhzen marocain.

Driss Atia a déploré «la division» des pays nord-africains, «après l'insistance de trois pays à présenter des candidats contre l'Algérie, alors que notre pays est connu pour sa démarche consensuelle dans sa politique extérieure et son retrait, quand cela est bénéfique, au profit d'autres pays arabes, amis et autres». Et de rappeler que l'Algérie milite pour un accès plus large de l'élément féminin aux postes de responsabilités de l'Union africaine.

Le Pr. Atia est également revenu sur le dernier numéro de la revue «El Djeïch» qui a rappelé que l'Algérie, «en tant qu'acteur clé dans la réalisation de l'intégration et de la stabilité en Afrique, porte une attention particulière à l'unification des rangs sur le continent, intimement convaincue que son prolongement africain l'oblige à œuvrer sans relâche à la concrétisation de cette aspiration».

Il a notamment mis en avant le «rôle actif» de l'Algérie pour la réforme des instances dirigeantes de l'UA et la «nécessité de mettre fin à cette injustice historique en permettant à l'Afrique d'obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU».

L'élection de l'Algérie en tant que vice-président de la Commission africaine «coïncide avec l'exacerbation des crises internes et des conflits politiques dans de nombreux pays africains, notamment la région du Sahel, au centre de grandes convoitises des grandes puissances, la guerre civile au Soudan, les crises porteuses de grands périls dans la région des grands lacs, sans parler des autres défis d'ordre énergétique, le développement économique durable et la lutte contre la pauvreté», a encore souligné le politologue.

La présence personnelle du chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune au 34ème Ssommet du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs en sa qualité de président du Forum des chefs d'Etat et de gouvernement du MAEP, «est une autre preuve tangible de l'intérêt sincère que porte l'Algérie aux questions de l'heure en Afrique, insistant sur l'allocution prononcée par le Président Tebboune, notamment en ce qui concerne «le renforcement de la gouvernance et de la stabilité en Afrique et la lutte contre la corruption». Il ajoute que «la contribution volontaire de l'Algérie d'un million de dollars pour soutenir le Maep est une bouffée d'oxygène pour consolider les capacités financières de l'UA».