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Education: Les Syndicats appelés à soumettre leurs propositions dans les délais

par M. Aziza

Le ministère de l'Education nationale a reçu les propositions de 13 organisations syndicales de son secteur, dans le cadre des consultations et des rencontres de concertation avec les partenaires sociaux, en vue d'examiner et de corriger les insuffisances relevées dans les nouveaux statuts particuliers et les régimes indemnitaires. A travers un communiqué publié sur sa page officielle Facebook, le ministère de l'Education a salué l'adhésion positive des organisations syndicales qui ont soumis leurs propositions concernant le statut particulier et le système de compensation. Appelant ainsi les organisations syndicales qui n'ont pas encore soumis leurs propositions à les soumettre. Pour rappel, les propositions écrites et en version numérique du statut particulier doivent être soumises à la commission chargée du dossier, avant le 20 février, pour qu'elles soient examinées, selon un calendrier préétabli, point par point. Le ministère a réitéré son engagement à promouvoir un dialogue responsable, à ouvrir des canaux de communication avec les partenaires sociaux. Et ce, dans le but d'améliorer les conditions des fonctionnaires et garantir le bon fonctionnement du secteur. Il a aussi souligné «sa responsabilité envers tous les corps du secteur, les corps spécifiques de l'Education nationale et les corps communs, et son engagement à protéger le droit des partenaires sociaux à exercer leur droit syndical, en toute liberté, dans le cadre des lois 23-02 relatives à l'exercice du droit syndical, et 23-08, et leurs textes d'application, notamment le décret exécutif n° 23-361».

Dans ce contexte, «le ministère appelle les organisations syndicales à respecter les conditions de conformité et les exigences de représentativité fixées par la loi 23-02, et les invite à redoubler d'efforts pour construire un Etat de droit». Contacté par nos soins, Sadek Dziri, président de l'Union nationale du personnel de l'Education et de la Formation (Unpef) a affirmé que son syndicat est en train de préparer «des corrections ou des modifications de certains dysfonctionnements contenus dans le statut particulier». Et de souligner que son syndicat a déjà formulé des propositions avant la promulgation du nouveau statut particulier, mais qui n'ont pas été retenues.

L'Unpef suggère dans ce sens, l'unification de la classification des enseignants, proviseurs et inspecteurs des deux cycles (primaire et moyen). Le syndicat suggère également la valorisation de l'expérience professionnelle et les certificats (les diplômes), de revoir les principes de l'intégration dans les grades et de valoriser l'expérience professionnelle et pas seulement le certificat ou le diplôme.

Pour ce qui est des mesures disciplinaires contre l'enseignant, le président de l'Unpef a affirmé que ces mesures figurent déjà dans l'ancienne loi 06-03. En précisant «cette fois-ci, ils ont peut-être accentué sur certaines définitions compte tenu de certains comportements ou de dépassements de certains cas isolés», dit-il. «Je pense qu'ils ont peut-être utilisé des termes ‘très forts' qu'on peut carrément suppri mer».

Et de rappeler qu'il y a le règlement intérieur de l'établissement scolaire qui définit les droits et les devoirs de chacun des membres de la Communauté éducative. Et que tout le monde est sommé de le respecter, que ce soit les enseignants ou les élèves. Boualem Amoura, Secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'Education et de la Formation (Satef), a affirmé que son syndicat n'a pas encore remis ses propositions à ladite commission, mais il le fera une fois prêtes. Il s'est montré par contre pessimiste quant au grand changement dans le statut. «Je pense qu'on ne peut pas opérer des modifications avant la mise en œuvre des nouvelles dispositions des statuts particuliers et des régimes indemnitaires», dit-il.

Pour ce qui est du régime disciplinaire, le président de Satef plaide pour la révision de certains articles. «Il y a l'article 58 qui stipule que le boycott des activités pédagogiques est considéré comme une faute grave, une faute de quatrième degré, ce dernier doit être révisé, voire supprimé», suggère-t-il.