![]() ![]() ![]() Traitement de la question des détenus: Le Hamas critique le «double standard international»
par Mohamed Mehdi ![]() Dimanche, 22e jour de l'entrée en vigueur
du cessez-le-feu, Ghaza continue de compter ses
martyrs et en enregistre de nouveaux.
Dans son bilan statistique publié hier, le ministère de la Santé a indiqué que le nombre de victimes a atteint 48.189 martyrs et 111.640 blessés. Ce nouveau bilan comprend les 8 martyrs, dont 7 corps retrouvés sous les décombres et un nouveau martyr, ainsi que 2 autres blessés, enregistrés durant les précédentes 24 heures. Hier, au moins 4 martyrs sont tombés sous les balles de l'armée sioniste dans le sud et le centre de Ghaza. Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté le martyr d'une Palestinienne suite à des tirs de l'armée d'occupation israélienne à l'est d'Al-Qarara, à Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza. La même source a rapporté également le martyr de trois autres Palestiniens par des tirs de l'armée d'occupation israélienne dans le quartier d'Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Ghaza. Sur le plan humanitaire, malgré plusieurs insistances, la problématique de l'entrée du carburant à Ghaza, aussi bien pour les hôpitaux, les générateurs d'électricité et les travaux publics, ainsi que les tentes et les mobiles-homes, reste toujours posée. Hier, Salama Maarouf, chef du Bureau des médias du gouvernement à Ghaza, a déclaré à Al Jazeera, que les travaux nécessaires pour ouvrir les routes et préparer des superficies destinées à l'installation de campements pour les familles déplacées, exigent d'importantes quantités de carburant. L'intervenant a réitéré les précédents appels à faire pression sur l'occupation pour respecter ses engagements dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu. «Nous essayons d'ouvrir les rues pour faciliter la circulation. Nous cherchons à réhabiliter le secteur de la santé après que l'occupation ait détruit 34 hôpitaux», mais «l'occupation refuse de laisser entrer les fournitures nécessaires». «Nous exigeons l'entrée du matériel spécifié dans le protocole humanitaire, notamment du carburant, des tentes et des maisons mobiles», a-t-il ajouté. «Double standard international» Dans un communiqué rendu public dimanche, le Bureau de l'information sur les prisonniers affilié au Mouvement de la résistance islamique (Hamas) a dénoncé le «double standard international» dans le traitement de la question des prisonniers palestiniens et israéliens. «Lorsque le prisonnier Nasser Abu Hamid et des dizaines d'autres prisonniers ont été tués à la suite des négligences médicales délibérées dans les prisons israéliennes, le monde n'a pas réagi, et il n'y a eu aucune condamnation ou demande de rendre des comptes aux criminels. Et lorsque des centaines de prisonniers palestiniens sont sortis des prisons israéliennes avec des handicaps permanents, détruits physiquement et psychologiquement, après des années de torture et de mauvais traitements, il n'y a eu aucune mobilisation internationale ni condamnation des organisations des droits de l'homme», affirme le communiqué du Bureau de l'information sur les prisonniers. «Mais aujourd'hui, soudainement, le monde brise son silence parce que trois des prisonniers de l'occupation détenus par la résistance ont perdu quelques kilos à cause du siège israélien de la bande de Ghaza, (...) comme si l'humanité était façonnée en fonction de l'identité de la victime, et comme si la souffrance n'était comptée que lorsque la victime appartient à une partie spécifique», ajoute le communiqué. Un sommet arabe extraordinaire au Caire sur la question palestinienne L'Égypte se prépare à accueillir un sommet arabe extraordinaire sur les récents développements en Palestine occupée, a rapporté, hier, Al Jazeera. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé, dimanche dans un communiqué, que «le Caire accueillera un sommet arabe extraordinaire sur l'évolution de la question palestinienne, le 27 février 2025, après coordination avec le Royaume de Bahreïn, qui assure la présidence du Sommet arabe, et le Secrétariat général de la Ligue des États arabes». «La décision de tenir le sommet est intervenue après consultation et coordination de l'Égypte aux plus hauts niveaux avec les pays arabes au cours des derniers jours, y compris l'État de Palestine, qui a demandé la tenue du sommet, afin de faire face aux nouveaux et dangereux développements de la question palestinienne», ajoute le communiqué. Samedi, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki, avait déclaré, lors d'un entretien téléphonique sur la chaîne «Cairo News», que les démarches de la Ligue arabe visent à «faire face aux revendications d'Israël», à «confirmer le principe de la solution à deux États» et à «confirmer la cohésion de la position arabe dans son soutien aux Palestiniens, à l'Égypte et à la Jordanie dans leur rejet de la question du déplacement (de la population de Ghaza)». Par ailleurs, l'Arabie Saoudite et le Qatar ont dénoncé, dimanche, les déclarations de Netanyahu concernant le déplacement des Palestiniens de leurs terres pour les installer sur le sol saoudien. Le ministère saoudien des Affaires étrangères a exprimé, dans un communiqué, le rejet catégorique de son pays des propos de Benjamin Netanyahu, affirmant que de telles déclarations «visent à détourner l'attention des crimes commis par l'occupation à Ghaza». Le communiqué souligne qu'une «paix permanente ne sera pas réalisée sans l'acceptation du principe de coexistence pacifique à travers la solution à deux États». De son côté, le ministère qatari des Affaires étrangères a également condamné «dans les termes les plus fermes» les déclarations de Netanyahu concernant la création d'un État palestinien sur le territoire saoudien, et a réitéré son «rejet catégorique des appels au déplacement forcé du peuple palestinien». |
|