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MC Oran: Les feux rouges clignotent au Mouloudia

par M. Zeggai

Il est écrit quelque part que le Mouloudia d'Oran ne sortira pas de sitôt du labyrinthe dans lequel il s'est engouffré. 29 ans sans la moindre consécration, le MCO est devenu un club quelconque comme en témoigne son actuelle 11ème position avec 18 points, devançant de 5 longueurs seulement le premier potentiel relégable, l'ES Mostaganem. En coupe d'Algérie, les «Rouge et Blanc» viennent d'être éliminés en huitièmes de finale à domicile par l'USM Harrach, un pensionnaire de la Ligue 2. En championnat, le spectre de la relégation se profile à l'horizon.

Pire encore, le MCO a failli connaître la plus grande désillusion de son histoire avec cette affaire de Kerroum qui a été inscrit sur la feuille de match d'avant-hier alors qu'il était suspendu. Voilà une preuve de la gestion catastrophique qui prévaut au sein du grand club de l'Ouest. Alors, comment peut-on expliqué cette élimination qui est restée en travers de la gorge des milliers d'inconditionnels du Mouloudia ? La trêve a été mal gérée avec aucun stage bloqué ou autre match de préparation en raison de la nomination tardive d'un nouvel entraineur devant succéder au franco-malien Eric Chelle. Avant la nomination d'Amrani, les joueurs sont restés inactifs depuis le départ de l'entraineur franco-malien.

La présence au sein du grand MCO de joueurs limités techniquement risque d'être préjudiciable à l'avenir du club. Les nouveaux joueurs recrutés lors de ce mercato hivernal, même s'ils bénéficient de circonstances atténuantes, n'ont pas apporté le plus escompté, sans parler de ceux qui ont été engagés lors de la saison estivale. Aribi est d'aucune utilité. Bakoo n'a pas encore justifié le montant de sa libération de l'USMK, estimé à des milliards. Sylla, annoncé comme la grande trouvaille par les recruteurs, continue d'errer sur le terrain. Dehar est loin de sa forme de la saison précédente. La suspension de Kerroum a chamboulé tous les plans du coach Amrani en raison du manque de solutions de rechange. Guessoum, Aggoune, Belharane et Maâmar Chaouch ont montré leurs limites comme en témoigne le but encaissé face à l'USMH. En somme, rien n'a changé depuis l'arrivée de la compagnie d'Hyproc en septembre 2023, notamment dans la gestion de l'équipe. Le MCO, jadis fierté de tout Oran et tout l'Ouest, est devenu otage de certains intérêts personnels et un jouet entre les mains de certains opportunistes qui ne se sont jamais souciés de l'histoire du grand Mouloudia d'Oran.

Où sont ceux qui ont été à l'origine de ce désastre ? Où sont ces personnes « étrangères » au club qui se sont immiscées dans la gestion du club ? Où sont ceux qui ont protégé et défendu ceux qui ont mené le MCO à la dérive ? Le recrutement de populisme lors du mercato estival s'avère comme l'une des principales causes du danger qui menace le MCO aujourd'hui. Mais, intérêt personnel oblige, personne n'a osé lever le petit doigt. Au fait, à quoi ont-ils servi les milliards investis par Hyproc ? Là est toute la question. Dommage, Oran est en train de perdre de sa notoriété en matière de football. Y a-t-il une ? Cri d'hommes au Mouloudia d'Oran ? La question mérite bien une réponse.