![]() ![]() ![]() Amar Takdjout, SG de l'UGTA: L'amélioration du pouvoir d'achat passe par la maîtrise des prix
par El-Houari Dilmi ![]() Revenant
sur l'audience que lui a accordée le président de la République dimanche
dernier, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens
(UGTA) Amar Takdjout a indiqué que cette rencontre
avec le chef de l'Etat s'inscrit dans le cadre « du dialogue national et
social, portant essentiellement sur tout ce qui a trait au monde du travail ».
S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Amar Takdjout a expliqué que « l'attitude du président qui s'est montré très réceptif à nos doléances est déjà un pas significatif, une sorte de gage donné par le premier responsable du pays pour aller dans le sens des revendications du monde du travail », a-t-il souligné. Au sujet de l'interruption des rencontres tripartites Gouvernement-syndicats et patronat, le SG de la Centrale syndicale a estimé que ces rencontres « sont intéressantes et importantes lorsqu'elles traitent réellement des problèmes à caractère économique et social, or ça n'a pas toujours été le cas à mon sens », a-t-il indiqué. Saluant la nouvelle loi sur l'exercice syndical qui renforce l'indépendance des syndicats, Amar Takdjout a estimé que la nouvelle loi « est la bienvenue mais a besoin de plus de clarifications comme le problème de représentativité, sans parler de la limitation des mandats qui est une bonne chose à mon avis », a-t-il souligné. Concernant le licenciement abusif des syndicalistes et salariés qui n'ont pas été réintégrés, l'invité de la Radio a expliqué que « c'est un dossier que nous sommes en train de suivre de près avec nos partenaires à différents niveaux ». Plaidant pour « le respect des lois de la République en matière de liberté syndicale », Amar Takdjout a révélé que plus de 2.700 syndicalistes ont été formés sur 20.000, « parce que la formation nous permet d'expurger les intrus de notre organisation », a-t-il indiqué. Au sujet du retour à la retraite anticipée comme cela a été le cas pour le secteur de l'éducation, le SG de l'UGTA a estimé que l'élargissement de cette mesure à d'autres secteurs « doit répondre à certains critères comme la haute pénibilité, les travailleurs du sud du pays, et certaines catégories de métiers que nous travaillons à définir avec nos partenaires ». « Ce que je déplore est la détestation du travail, les gens veulent partir vite et je me demande pourquoi, même s'il est vrai que l'environnement du travail reste assez hostile chez nous », dit-il, révélant au passage que son organisation réfléchit à l'organisation d'une grande conférence nationale sur la santé mentale des travailleurs. Au sujet de la préservation du pouvoir d'achat, l'hôte de la Radio a estimé que l'amélioration du pouvoir d'achat des salariés ne passe pas nécessairement par la hausse des salaires, mais relève d'autres facteurs comme la maîtrise des prix et la lutte contre l'inflation, a-t-il conclu. |
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