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Football national: La grande valse des entraîneurs se poursuit

par M. Zeggai

La valse des entraîneurs continue de faire des ravages dans nos différents championnats de football. Selon une étude effectuée dernièrement, la ligue 1 ''Mobilis'' occupe l'une des premières places au classement mondial des changements d'entraîneurs dans les ligues professionnelles où il y a eu le plus de changements d'entraîneurs en cours de saison. Près d'une vingtaine d'entraîneurs viennent d'être remerciés durant cette première phase sans pour autant se soucier des conséquences d'une telle instabilité. Selon nos statistiques, c'est la première fois dans l'histoire de la Ligue 1 qu'autant d'entraîneurs ont été remerciés en début de saison. L'ESM, l'OA, le MCO et l'USB ont battu le record en matière de changements de staffs techniques puisqu'ils sont à leur troisième technicien depuis l'entame du championnat, alors que le CRB est sans entraîneur après le départ du français Corentin Martins et Abdelkader Amrani. Deux clubs, à savoir le CSC et l'ASO Chlef, ont échappé à ce phénomène. Abdelhak Benchikha n'a pas tenu longtemps à la JSK et a été remplacé par l'allemand Josef Zinnbauer. Le tunisien Radhi Jaïdi a plié bagage après six journées seulement et c'est Dziri Billal qui lui a succédé. Le mariage d'amour entre Patrice Beaumelle et le MCA a pris fin avant terme et c'est le tunisien Khaled Benyahia qui lui a succédé. Le MCO est déjà à son troisième entraîneur après le regretté Youcef Bouzidi, le Franco-Malien Chelle qui a cédé sa place à Abdelkader Amrani durant la trêve. C'est le cas de l'ESM avec les Cherif Hadjar, parti à la 9e journée, Slimane Raho et Nadir Leknaoui. Idem pour l'O. Akbou qui a engagé le français Denis Lavagne pour pallier au départ de Mounir Zeghdoud qui n'a tenu que quelques matches après avoir remplacé Moez Bouakaz. La mascarade s'est poursuivie à l'USB avec la consommation de deux techniciens, Mounir Zeghdoud et Cherif El Ouazani avant que Liamine Bougherara n'atterrisse à Biskra après avoir démissionné du NC Magra. Pour sa part, la JS Saoura a limogé Cherif El Ouazani bien avant le début du championnat pour engager le tunisien Mourad Okbi. Le tunisien Hatem El Missaouui et Bouali Fouad ont été remerciés par l'USMK et le MCEB pour être remerciés par respectivement Cherif Hadjar et Lotfi Amrouche. A Magra, le Nejm a jeté son dévolu sur Bouali Fouad pour remplacer Liamine Bougherara qui a quitté le club à la fin de la phase aller. A l'ES Sétif, la Sonelgaz, l'actionnaire majoritaire du club, a cédé à la pression du public pour mettre fin à la collaboration de Réda Bendriss pour opter pour le retour du tunisien Nabil El Kouki. Enfin, l'USMA et le tunisien ont trouvé un accord pour une séparation à l'amiable. Selon une source ben informée, ce sera le brésilien Marcos Paqueta, l'ancien coach du CRB, qui sera le nouveau coach des Usmistes. En somme et au vu de ces statistiques, le championnat algérien, où la pression est maximale pour des résultats immédiats, est en train de battre le record détenu par le Brésil. Nul doute que cette situation que l'on peut qualifier de déplorable est préjudiciable à notre sport-roi. Car à cette cadence, il est impossible de parler de projet sportif ou de suivi dans le travail. La nouvelle Direction technique nationale devrait se pencher sur ce phénomène ne serait-ce que pour mettre fin à ce qu'on peut appeler une mascarade qui pourrait être préjudiciable au football algérien.