Le groupe Sonatrach a annoncé avec succès la première production d'eau dessalée à partir de l'unité d'osmose inverse de la station de dessalement d'eau de mer de Cap Blanc à Oran.

Cette étape majeure a été réalisée ce 1er février 2025, marquant une avancée significative dans le projet d'approvisionnement en eau potable. L'osmose inverse, technologie clé du processus de dessalement, constitue le cœur de cette opération. Ce succès s'inscrit dans une série de tests débutés le 9 janvier 2025 avec le lancement du pompage expérimental.

Les essais se sont poursuivis à travers les différentes sections de l'usine jusqu'à l'unité d'osmose inverse. La production effective d'eau potable représente ainsi un jalon essentiel ouvrant la voie à la dernière phase du projet : la distribution directe aux citoyens. Une fois pleinement opérationnelle, la SDEM sera en mesure de produire 300.000 mètres cubes d'eau potable par jour. Cette capacité permettra de répondre aux besoins en eau potable d'environ trois millions d'habitants, non seulement dans la wilaya d'Oran, mais également dans les wilayas avoisinantes, telles que Sidi Bel Abbès, Mascara, Aïn Témouchent, Relizane et Tiaret.

La station de dessalement « Cap Blanc » fait partie d'un programme national ambitieux initié par le Président Tebboune, qui prévoit la construction de cinq stations de dessalement supplémentaires dans les wilayas d'Oran, Béjaïa, Boumerdès, Tipaza et El Tarf. Ces infrastructures, dont l'entrée en production est prévue progressivement à partir de 2025, visent à garantir la sécurité hydrique de l'Algérie, en réponse aux changements climatiques et à la demande croissante en eau potable. Sous la supervision de l'Algerian Energy Company (AEC) et avec le concours de grandes entreprises nationales telles que l'Entreprise Nationale de Grands Travaux Pétroliers (ENGTP), la Société Nationale de Génie Civil et de Construction (filiale de Sonatrach), et le groupe Cosider, ce projet représente une réussite pour l'ingénierie algérienne. Il témoigne aussi de la volonté du gouvernement de valoriser l'expertise locale, réduisant la dépendance vis-à-vis des technologies étrangères.

Cet effort collectif met en lumière les compétences algériennes et la capacité du pays à gérer des projets d'infrastructure de grande envergure, dans le respect des normes internationales. L'entrée en service de la station de dessalement de Cap Blanc apportera un soulagement immédiat à des milliers de foyers, leur offrant un accès sécurisé et constant à l'eau potable. Le projet a également des retombées économiques positives pour la région, notamment en termes de création d'emplois.