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Vendredi, 469e jour de l'agression contre
Ghaza, l'armée sioniste poursuit ses massacres et le
nettoyage ethnique contre la population civile de l'enclave assiégée, malgré
l'annonce, mercredi soir de la conclusion d'un accord de cessez-le-feu. Le
nombre de victimes de la barbarie israélienne, soutenue par les Etats-Unis,
publié, hier, par le ministère de la Santé de l'enclave, fait état de 46.876
martyrs et de 110.453 blessés. Ce bilan comprend les 88 martyrs et 189 blessés
enregistrés lors des bombardements de jeudi, ainsi que 81 martyrs et 188
blessés dans la journée de mercredi. La conclusion d'un accord portant
cessez-le-feu a été annoncée, mercredi soir à Doha, par le Premier ministre et
ministère des Affaires étrangères qatari, Mohammed ben Abdul Rahman Al Thani. « L'État du Qatar, la République arabe d'Égypte et
les États-Unis d'Amérique annoncent que les deux parties au conflit à Ghaza sont parvenues à un accord pour échanger des détenus
et des prisonniers et revenir à un calme durable, parvenant finalement à un
cessez-le-feu permanent entre les deux parties », a annoncé Abdul Rahman Al Thani. Au même moment, et alors que les palestiniens
exprimaient leur immense joie pour cet accord qui viendrait clôturer 467 jours
de crimes de guerre, l'armée de l'entité sioniste continuait ses bombardements
dans le nord et le centre de l'enclave. Ainsi, le nombre de martyrs tombés sous
les bombardements aériens et d'artillerie et les attaques de drones sionistes,
entre mercredi soir et vendredi, en début d'après-midi, était supérieur à 110
martyrs et plusieurs dizaines de blessés. Jeudi, la Protection civile de Ghaza a rapporté un bilan de 71 martyrs et plus de 200
blessés depuis l'annonce du cessez-le-feu. Vendredi, la Protection civile a
livré un bilan mis à jour faisant état de 113 martyrs et plus de 264 blessés
dans des attaques israéliennes à travers Ghaza depuis
l'annonce de l'accord de cessez-le-feu. Dans une déclaration à ce propos, le
Mouvement de résistance islamique (Hamas) a dénoncé, vendredi, la poursuite des
massacres par l'entité sioniste, malgré la conclusion d'un accord de
cessez-le-feu. « La poursuite par l'ennemi des massacres horribles à Ghaza et leur intensification après l'accord confirme son
approche terroriste et sa soif de l'effusion de sang. L'occupation criminelle
commet délibérément des tueries dans le but de contrecarrer l'accord de
cessez-le-feu. Nous appelons la communauté internationale, les Nations Unies et
les parties concernées (les trois pays intermédiaires, ndlr) à prendre des
mesures immédiates pour mettre fin au terrorisme sioniste », a déclaré le
Hamas.
A noter aussi que, la veille, le porte-parole des Brigades Azzeddine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, Abou Obeida, avait annoncé, via son canal Telegram, qu'une des détenues israéliennes concernée par la première étape de l'échange de prisonniers, était dans une des zones ciblées par les bombardements de l'armée sioniste après l'annonce de l'accord de cessez-le-feu. « Après l'annonce de la conclusion de l'accord, l'armée ennemie a ciblé un endroit où se trouvait une prisonnière concernée par la première phase de l'échange attendu », a déclaré Abou Obeida, mettant en garde que « chaque agression et bombardement de l'ennemi à ce stade pourrait transformer la liberté d'un prisonnier en une tragédie». Par ailleurs, un second communiqué a été publié, vendredi, par Zaher Jabarin, chef du Bureau des martyrs et des prisonniers, au sein du Hamas, annonçant que « grâce aux efforts des médiateurs, les obstacles apparus en raison du non-respect par l'occupation des termes de l'accord de cessez-le-feu ont été résolus aujourd'hui à l'aube ». « Le mouvement recherchait un accord d'échange national entre toutes les factions et tous les membres de notre peuple. Nous confirmons que les listes de nos prisonniers devant être libérés, seront publiées par l'intermédiaire du Bureau des prisonniers conformément aux étapes et procédures de l'échange », affirme encore Zaher Jabarin. En outre, Al Jazeera a rapporté, hier vers 16h que le Hamas a exigé un calme (militaire, ndlr) de 48 heures avant le début de la mise en œuvre de l'accord, « afin de pouvoir remettre les prisonniers dès le premier jour », c'est-à -dire dimanche après-midi. « Des sources ont indiqué à Al Jazeera que d'importants efforts ont été déployés par les médiateurs pour entamer une phase de calme sur le terrain et arrêter les bombardements avant le début de la mise en œuvre de l'accord dimanche », a ajouté la chaîne qatarie. Al Jazeera rapporte également que les « différentes factions palestiniennes se réuniront la semaine prochaine dans la capitale égyptienne, Le Caire, pour discuter de la forme (de gouvernance, ndlr) dans la bande de Ghaza au lendemain de la fin de la guerre et de la formation d'une administration nationale. » En outre, un responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), cité par l'agence Reuters, annonce des préparations pour « introduire des hôpitaux de campagne dans les deux prochains mois » à Ghaza. « Nous prévoyons une augmentation des évacuations de plus de 12.000 patients » et l'aide humanitaire à Ghaza « pourrait être portée à 600 camions par jour si de nouveaux points de passage et de nouvelles routes étaient ouverts », ajoute la même source. L'Algérie exprime sa satisfaction L'Algérie a exprimé, jeudi, sa satisfaction suite à l'annonce de l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, affirmant la nécessité de concrétiser cet accord dans tous ses termes et ses dimensions, affirme un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines. « L'Algérie a accueilli avec une grande satisfaction l'annonce de l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, un accord tant attendu pour atténuer la souffrance du peuple palestinien et mettre fin à l'injustice qu'il subit dans la guerre génocidaire menée contre lui par l'occupation israélienne depuis plus de 15 mois », lit-on dans le communiqué du MAE. L'Algérie exprime également « sa considération des efforts inlassables déployés par le groupe de médiation internationale » et affirme « la nécessité de concrétiser cet accord dans tous ses termes et ses dimensions, notamment celles relatives à l'activation d'un cessez-le-feu inclusif et permanent et la levée de toutes les restrictions imposées aux efforts d'aide humanitaire destinée au peuple palestinien, ainsi qu'au retrait des forces d'occupation israéliennes de ses territoires », ajoute le communiqué. «Cette démarche qui a mobilisé les efforts et les initiatives de l'Algérie depuis son adhésion au Conseil de sécurité, constitue une réponse, bien que partielle, aux aspirations du peuple palestinien, et nécessite toutefois d'être complétée par d'autres démarches pour la reconstruction et l'unification des territoires palestiniens mais aussi l'ouverture de perspectives concrètes pour l'établissement d'un Etat palestinien indépendant et souverain comme solution juste, durable et définitive au conflit arabo-israélien, et condition sine qua non pour rétablir la sécurité et la stabilité dans l'ensemble de la région du Moyen-Orient », conclut le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. Rappelons que lors de son allocution à la suite de l'annonce de l'accord de cessez-le-feu, le président du Hamas, Khalil Al-Hayyah, a remercié plusieurs pays, dont l'Algérie, pour leur position de soutien à Ghaza contre la guerre génocidaire sioniste. « Nous nous souvenons également des positions brillantes de nombreux pays qui se sont tenus à nos côtés dans divers domaines : les frères de Turquie, d'Afrique du Sud, de l'Algérie, de la Russie, de Chine, de Malaisie, d'Indonésie, de Belgique, d'Espagne, d'Irlande et des peuples libres du monde », a déclaré le président du Hamas. |
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