Mardi, 459e jour de l'agression contre Ghaza, l'armée sioniste poursuit ses massacres et le nettoyage ethnique contre la population civile de l'enclave assiégée. Le nombre de victimes de la barbarie israélienne, soutenue par les Etats-Unis, s'est élevé à 45.885 martyrs et 109.196 blessés, a indiqué, hier, le ministère de la Santé de Ghaza. Ce bilan comprend également les 31 martyrs et 57 blessés victimes durant les 3 massacres enregistrés lors des précédentes 24 heures.

La direction de l'hôpital Al-Awda, dans le nord de Ghaza, a déclaré, hier, que « plus de 350 jours se sont écoulés depuis l'arrestation » de son directeur Ahmed Muhanna, et que « son sort est toujours inconnu ».

Dans un autre communiqué, publié mardi, le ministère de la Santé met à nouveau en garde « contre une véritable catastrophe qui affecte les hôpitaux, notamment les stations d'oxygène, les réfrigérateurs pour stocker les médicaments et les incubateurs de tous les établissements de santé encore en activité dans la bande de Ghaza ». Le ministère rappelle qu'il n'y a « pas de stock de carburant dans les hôpitaux » en raison de la politique de l'occupation « d'introduire au compte goutte » depuis le début de l'agression contre Ghaza. En plus, « les forces d'occupation orientent les convois, y compris les véhicules à carburant, à emprunter des routes pleines de voleurs et de bandits pour les détourner, sous leur protection », ajoute le communiqué. «La dernière cargaison de carburant a été volée, hier. Elle était en route vers les hôpitaux via les institutions internationales », ajoute le ministère de la Santé.

Un convoi du PAM attaqué par l'armée génocidaire d'Israël

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a déclaré, lundi, que les forces israéliennes avaient ouvert le feu, la veille, sur son convoi à Ghaza. « Le Programme alimentaire mondial (PAM) condamne fermement l'horrible incident survenu le 5 janvier, lorsqu'un convoi clairement identifié comme appartenant au PAM a été la cible de tirs des forces israéliennes près du poste de contrôle de Wadi Ghaza, mettant en danger la vie de notre personnel et immobilisant les véhicules », affirme le communiqué de l'organisation onusienne. « Le convoi, composé de trois véhicules transportant huit membres du personnel, a essuyé des tirs hostiles malgré toutes les autorisations nécessaires des autorités israéliennes. Au moins 16 balles ont touché les véhicules », ajoute le PAM qui précise « qu'aucun membre du personnel n'a été blessé » lors de cette attaque qu'il qualifie de « terrifiante ».

« Cet événement inacceptable n'est que le dernier exemple de l'environnement de travail complexe et dangereux dans lequel le PAM et d'autres agences opèrent aujourd'hui. Les conditions de sécurité à Ghaza doivent s'améliorer de toute urgence pour que l'aide humanitaire vitale puisse se poursuivre », ajoute le communiqué, exhortant « toutes les parties à respecter le droit international humanitaire, à protéger les vies des civils et à permettre un passage sûr de l'aide humanitaire ».

Par ailleurs, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, a déclaré, lundi, que l'entité sioniste « a rejeté trois tentatives des Nations Unies pour atteindre le nord de la bande de Ghaza au cours des trois derniers jours », exigeant que « la police (de Ghaza) soit autorisée à opérer dans le nord de la bande de Ghaza, pour contribuer au rétablissement de l'ordre public ». A noter que l'armée israélienne bombarde systématiquement les éléments de la police de Ghaza et les membres des comités d'organisation de distribution des aides humanitaires, tout en assurant la protection des gangs armés et cagoulés qui les détournent.

Une série de raids autour de l'hôpital Kamal Adwan

Hier, l'armée sioniste a mené plusieurs bombardements sur différentes régions de Ghaza, faisant pas moins de 11 martyrs, dont 8 dans le nord de l'enclave, et des dizaines de blessés, depuis l'aube jusqu'à la mi-journée, a indiqué Al Jazeera, citant des sources médicales.

Bien avant l'aube, l'artillerie israélienne bombardé la ville d'Al-Fokhari, à l'est de la ville de Khan Younes, dans le sud de Ghaza. Au même moment, des bombardements d'artillerie ciblaient les zones nord-ouest de la ville de Rafah, au sud de Ghaza également, rapporte Al Jazeera.

Dans le nord de l'enclave, le correspondant d'Al Jazeera a fait état d'une série de raids sionistes visant les environs de l'hôpital Kamal Adwan (Beit Lahia), ainsi que 3 martyrs dans un bombardement à Jabaliya al-Balad. Le journaliste a indiqué également que deux Palestiniens avaient été blessés dans un bombardement israélien visant une moto dans la rue Al-Mazraa, dans la ville de Deir Al-Balah, dans le centre de l'enclave.

Tulkarem: 3 résistants blessés par les services de sécurité de l'Autorité palestinienne

Mardi, les forces armées d'occupation ont mené plusieurs incursions à Nablous, Tubas, Tammoun et Al-Fara'a, où d'importants affrontements ont eu lieu avec les combattants de la résistance Palestinienne. Très tôt, dans la matinée de mardi, une force spéciale israélienne a assassiné le prisonnier libéré, Jaafar Dababsa, devant sa maison dans la ville de Talouza, au nord-est de Nablous, ont rapporté des sources locales citées par Al Jazeera. Le Croissant-Rouge palestinien (PRCS) a déclaré que ses équipes ont transféré la dépouille du martyr à l'hôpital.

Le PRCS a également rapporté que 5 citoyens ont été blessés après avoir été battus par les forces d'occupation lors de l'incursion à Tammoun, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

Les Brigades Al-Qods de Tubas ont déclaré que leurs combattants menaient de violents combats avec les forces d'occupation à Tammoun, et qu'ils ont fait usage d'engins explosifs contre les véhicules de l'ennemi provoquant des impacts directs.

Au même moment, à Tulkarem, les services de sécurité de l'Autorité palestinienne (AP) ont ouvert le feu sur un véhicule transportant trois résistants à Attil, au nord de Tulkarem, les blessant tous les trois, a rapporté Al Jazeera citant des sources locales. Les mêmes sources ont indiqué que l'un des blessés se trouve dans un état critique. Il s'agit du prisonnier libéré Yousef Muhanna, considéré comme l'un des fondateurs de la Brigade Tulkarem.

Le Hamas considère que l'attaque menée par les services de sécurité de l'AP contre un véhicule transportant des résistants, « constitue une escalade qui reflète l'attitude antipatriotique des forces de l'Autorité ».