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Conseil de sécurité: L'Algérie dévoile ses priorités

par A. Z.

Les défis de paix et de sécurité auxquels se trouvent confrontés de nombreux pays focalisent les efforts diplomatiques de l'Algérie, notamment en ce mois de janvier 2025 qui marque son accès à la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU.

Dans cette optique, l'Algérie fait de la lutte antiterroriste sur le continent africain une priorité absolue et souhaite partager son expérience dans ce domaine, a indiqué, jeudi à New York, le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama. « L'Algérie, en tant que pays africain, est solidaire avec les pays frères en Afrique et souhaite partager avec eux son expérience en matière de lutte contre le terrorisme », a assuré M. Bendjama, lors de la conférence de presse relative au programme de travail du Conseil de sécurité que l'Algérie préside pendant le mois de janvier.

« L'Algérie a réussi à vaincre le terrorisme (...) mais il continue à exister ailleurs », a-t-il dit, exprimant la disponibilité de l'Algérie à faire profiter les pays du continent de son expérience de lutte contre le terrorisme « en respectant les spécificités de chaque pays ». « L'Algérie mettra humblement mais aussi avec détermination son expérience à la disposition des pays amis, surtout en Afrique », a-t-il soutenu. L'Algérie prévoit dans ce contexte la tenue, le 21 janvier, d'une réunion de haut niveau sur la lutte antiterroriste en Afrique qui sera présidée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf.

M. Bendjama, qui a noté que la présidence du Conseil de sécurité était à la fois « un honneur » et éune lourde responsabilitéé, a mis en avant, dès l'entame de la conférence de presse qu'il a animée à New York, l'importance qu'accordait l'Algérie à la situation au Moyen-Orient, notamment à Ghaza, et les fléaux qui affectent l'Afrique dont principalement celui du terrorisme. Interrogé au sujet de la situation en Libye, le diplomate a fait part de la « profonde préoccupation » de l'Algérie concernant la crise « qui se prolonge » dans ce pays et due principalement, dira-t-il, aux interventions étrangères. Concernant la menace qui pèse sur l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine), M. Bendjama a indiqué que l'Algérie envisageait d'appeler à une réunion à la troisième décade du mois en cours pour discuter de cette agence onusienne. « Nous espérons parvenir à un consensus qui permettra à l'UNRWA de continuer son travail au nom de l'Assemblée générale de l'ONU et pour le peuple palestinien », a assuré M. Bendjama.

La situation en Palestine, «une priorité absolue»

« Pour l'Algérie, l'UNRWA est irremplaçable et doit continuer » à fournir l'aide nécessaire aux Palestiniens, a-t-il insisté. Sans manquer d'appeler à davantage d'efforts en vue de mettre un terme à la politique de colonisation sioniste, exhortant la Communauté internationale à agir en faveur du peuple palestinien qui subit les pires atrocités.

Interrogé au sujet du Sahara occidental, le conférencier a précisé qu'il s'agissait d'une question de décolonisation prioritaire aussi bien pour l'Algérie que pour l'Afrique et l'ONU. Il a évoqué la tenue, en avril prochain à l'ONU, d'une réunion sur la question sahraouie. « En tant que membre de la Communauté internationale et du Conseil de sécurité, l'Algérie participera à cette réunion et défendra la mise en œuvre d'une solution pacifique, compatible avec la résolution 1514 de l'ONU (relative à la déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples colonisés) et avec les aspirations du peuple du Sahara occidental et son droit à l'autodétermination », a-t-il indiqué. Ajoutant que « le Conseil de sécurité a renouvelé, il y a trois mois, le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) et ce mandat va se poursuivre jusqu'à son échéance. Nous n'avons pas l'intention de remettre cette question à l'ordre du jour, à moins qu'un nouvel événement change la situation ».

Sous la présidence de l'Algérie, le programme d'action riche prévu au Conseil de sécurité a été entamé, dès vendredi, avec une réunion convoquée par l'Algérie pour discuter des attaques sionistes ciblant les hôpitaux de Ghaza. La situation en Palestine reste pour l'Algérie «une priorité absolue », a affirmé M. Bendjama, notant que des efforts sur le plan humanitaire au profit du peuple palestinien sont également prévus par les autorités algériennes. Durant ce mois de janvier, le diplomate a annoncé la tenue de la séance d'information semestrielle du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) concernant le dossier du Darfour, au Soudan, et de la Libye, ainsi que des réunions relatives à la situation politique et humanitaire au Yémen et en Syrie sont également prévues durant le mois de janvier. M. Amar Bendjama, a appelé jeudi, les membres du Conseil de sécurité à « travailler sans relâche » et « de manière effective » devant les défis qui se dressent face à la paix et la sécurité dans le monde.