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Dix (10) patients pris en charge chaque jour par le Service de cardiologie: L'EHU introduit l'angioplastie primaire

par J. Boukraa

Avec une moyenne de 10 patients pris en charge quotidiennement, le service de cardiologie du Centre Hospitalo-Universitaire ‘1er Novembre 1954' d'Oran se positionne comme un pilier de la prise en charge des maladies cardiovasculaires dans la région. Depuis septembre dernier, ce service a introduit une avancée majeure: l'angioplastie coronaire primaire. Cette technique révolutionnaire permet de traiter efficacement les infarctus du myocarde et les angines de poitrine aiguës en débloquant les artères coronaires obstruées, rétablissant ainsi le flux sanguin vers le cœur. La professeure Nadia Ben Atta, cheffe du service de Cardiologie, met en avant les avantages de cette méthode, qui intègre l'utilisation de stents et de ballons spécifiques. Elle a permis de réduire considérablement le taux de mortalité des patients atteints de crises cardiaques, en offrant une intervention rapide et ciblée. En octobre dernier, 100 cas d'angines de poitrine ont été traités avec succès. De plus, 101 patients venant d'autres wilayas, notamment de l'ouest et du sud-ouest du pays, ont aussi bénéficié des soins spécialisés du service.

Le professeur Taib Djilali, expert en Cardiologie interventionnelle, explique que le service dispose de trois unités distinctes. La première est dédiée à la cathétérisation cardiaque pour traiter les obstructions artérielles, la deuxième à l'implantation de stimulateurs cardiaques, et la troisième à la régulation du rythme cardiaque par choc électrique. Il précise que l'angioplastie coronaire primaire est particulièrement adaptée aux patients souffrant d'infarctus aigus, ainsi qu'à ceux présentant des maladies chroniques comme le diabète, l'hypertension artérielle ou l'athérosclérose. Le facteur temps étant crucial dans ces pathologies, les spécialistes insistent sur l'importance de consulter immédiatement en cas de symptômes tels que douleurs thoraciques, essoufflement ou pertes de conscience. Cette réactivité peut sauver des vies et améliorer le pronostic des patients.