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Vendredi, 448e jour de
l'agression contre Ghaza, l'armée sioniste poursuit
ses massacres et le nettoyage ethnique contre la population civile de l'enclave
assiégée.
Hier, le nombre de victimes de la barbarie israélienne, soutenue par les Etats-Unis, s'est élevé à 45.436 martyrs et 108.038 blessés, a indiqué le ministère de la Santé de Ghaza. Ce bilan comprend également les 37 martyrs et 98 blessés victimes des 3 massacres enregistrés lors des précédentes 24 heures. Depuis mercredi, l'armée génocidaire sioniste a augmenté en intensité ses attaques contre les établissements hospitaliers, en plus des restrictions sévères sur l'entrée du carburant et de l'aide vitale d'urgence pour les malades et les blessés, mais également des attaques meurtrières contre les journalistes. L'hôpital Kamal Adwan de Beit Lahia, dans le nord de Ghaza, déjà attaqué en permanence depuis le 5 octobre dernier, a fini par être totalement incendié, vendredi, alors que des membres du personnel médical, des malades et des blessés ont été mis en état d'arrestation. L'incendie de l'hôpital Kamal Adwan, sous les bombardements de l'armée sioniste, s'est propagé rapidement dans les services de chirurgie, les laboratoires, les unités de maintenance et des ambulances. Il s'est déclaré quelques heures après les menaces des forces d'occupation pour forcer le personnel médical, les malades, les blessés et les personnes déplacées qui y ont trouvé refuge, à quitter l'établissement. Le correspondant d'Al Jazeera a déclaré que les forces d'occupation ont menacé d'arrêter le directeur de l'hôpital Kamal Adwan, le Dr Hossam Abu Safiya. Le directeur de la santé de Ghaza, le Dr Marwan Al-Bursh, a affirmé, dans une déclaration à Al Jazeera que les forces d'occupation «ont obligé le personnel médical et les patients à se déshabiller, dans ce froid extrême, et les ont emmenés vers une destination inconnue », ajoutant que certains patients ont été évacués, sous la menace des armes, et dans des conditions inhumaines, vers l'hôpital indonésien, qui avait été bombardé quelques jours auparavant. Al-Bursh a tenu l'occupation israélienne et l'administration américaine pour responsables de ces crimes, soulignant que les soldats israéliens se vantaient hier, sur les réseaux sociaux, d'avoir détruit l'hôpital indonésien. OMS : Israël cible le système de santé de Ghaza Jeudi soir, vers 21h30 (localement), le ministère de la Santé de Ghaza avait annoncé «la mort d'environ 50 personnes, dont 5 membres du personnel médical de l'hôpital Kamal Adwan, dans un bombardement aérien sur un bâtiment adjacent à l'hôpital». Le communiqué affirme que parmi les martyrs se trouvaient le Dr Ahmed Sammour, pédiatre, et Israa Abu Zayda, technicienne de laboratoire, assassinés au moment où ils tentaient de rejoindre leurs familles. «Un autre technicien, Fares al-Hawdali, est également tombé en martyr alors qu'il tentait de secourir les blessés de l'attaque», ajoute la même source, qui annonce également «le martyr de deux secouristes, Abdelmadjid Abu al-Ayche et Maher al-Aajrami, à proximité de l'hôpital» et que leurs corps se trouvaient «encore dans la rue». Les forces d'occupation israéliennes ont également fait exploser un quatrième robot piégé à proximité de l'hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Ghaza. L'armée d'occupation a également fait exploser, hier, des robots piégés à proximité de l'hôpital Al-Awda de Jabaliya, blessant son directeur et 6 autres membres du personnel médical. Vendredi, la porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé, Margaret Harris, a exprimé son inquiétude quant à la détérioration de la situation sanitaire à Ghaza, après des informations faisant état de l'évacuation de l'hôpital Kamal Adwan par l'armée israélienne. « Nous assistons à des attaques contre des civils et contre le système de santé à Ghaza », a déclaré Harris à Al Jazeera, ajoutant : « Ce à quoi les hôpitaux de Ghaza sont exposés est horrible. Nous assistons à une punition pour la population ». 5 journalistes de la chaîne Al-Quds Al-Youm tombent en martyrs dans un bombardement Jeudi également, un 4e nourrisson est tombé en martyr, en moins de 72 heures, à cause du froid aggravé par une sous-alimentation chronique. Des sources médicales ont indiqué à l'agence palestinienne Wafa que l'insécurité alimentaire des mamans allaitantes avait entraîné de nouveaux cas de maladies chez les enfants. Le jour même, 5 journalistes de la chaîne satellite Al-Quds Al-Youm, sont tombés en martyrs suite au bombardement de leur véhicule stationné à côté d'un hôpital à Nuseirat, dans le centre de Ghaza. «Le nombre de journalistes martyrs est passé à 201 journalistes suite au martyre de cinq journalistes de la chaîne satellitaire Al-Quds Al-Youm, a rapporté, jeudi, le Bureau des médias du gouvernement de Ghaza dans un communiqué publié sur Telegram. «L'armée d'occupation a bombardé le véhicule de transmission de la chaîne satellitaire Al-Quds Al-Youm et assassiné les cinq journalistes, au moment où ils effectuaient leur travail dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza», a ajouté la même source. Les cinq martyrs sont Faisal Abu Al-Qumsan, Ayman Al-Jadi, Ibrahim Sheikh Ali, Mohamed Al-Laddah, et Fadi Hassouna, affirme encore le Bureau des médias. A noter que le martyr Ayman Al-Jadi venait juste d'emmener son épouse à l'hôpital enceinte de leur premier enfant. La maman donnera naissance, quelques heures après d'un fils, appelé Ayman, à la mémoire de son papa, journaliste, assassiné le jour même par l'armée sioniste. Nord de Ghaza : des bombardements massifs entendus à 70 km La situation humanitaire dans le nord de Ghaza se dégrade davantage sous les bombardements incessants et la politique de famine conséquence du blocus total imposé depuis 80 jours par l'armée sioniste, dans un silence biblique des pays occidentaux, à leur tête les Etats-Unis et l'Union européenne. Hier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré que la famine se propage dans toute la bande de Ghaza et avoue n'avoir «pu apporter qu'un tiers de la nourriture dont la population a besoin». Jeudi soir, l'armée génocidaire d'Israël a intensifié ses bombardements à tel point que les détonations massives ont été entendues jusqu'à Tel-Aviv. Al Jazeera a rapporté, citant des médias israéliens, que les échos des bombardements massifs menés jeudi soir par l'armée sioniste sur ce qui restait des bâtiments dans plusieurs zones du nord de la bande de Ghaza, ont été entendus jusque dans le centre de la Palestine occupée, soit à plus de 70 kilomètres du nord de l'enclave. L'armée d'occupation a renforcé, ces dernières semaines, le recours à des robots explosifs placés entre des bâtiments au milieu de quartiers résidentiels, provoquant des destructions massives. Hier, vendredi, les bombardements israéliens ont fait au moins 16 martyrs dans plusieurs zones de la bande de Ghaza depuis l'aube jusqu'aux environs de 15h (localement), selon des sources médicales citées par Al Jazeera. Les Houthis ciblent l'aéroport Ben Gourion Le porte-parole militaire des Ançar Allah (Houthis), Yahya Saree, a annoncé, vendredi, la mise en œuvre de ce qu'il a qualifié d'«opération qualitative» visant l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv avec un missile hypersonique, confirmant le «succès de l'opération». Il a annoncé également une autre attaque, menée avec un drone, contre «une cible vitale à Tel-Aviv», et confirmant le ciblage du navire «Santa Ursula» dans la mer d'Oman, à l'est de l'île de Socotra. Le bombardement de jeudi contre l'aéroport de Sanaa a eu lieu «au moment où des voyageurs s'y trouvaient», avait annoncé la veille le porte-parole des Ançar Allah, promettant une riposte. Un porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé, hier, qu'un des employés de l'organisation avait été grièvement blessé dans l'attaque de jeudi contre l'aéroport de Sanaa. Le jour même, le Directeur général de l'OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus avait annoncé que l'attaque avait eu lieu au moment où il embarquait sur le chemin du retour après une mission au Yémen. «Il y a deux heures, alors que nous étions sur le point d'embarquer à Sanaa, l'aéroport a été bombardé. Un membre de l'équipage de notre avion a été blessé. Au moins deux personnes auraient été tuées à l'aéroport. La tour de contrôle du trafic aérien, la salle d'embarquement, située à quelques mètres de l'endroit où nous nous trouvions, et la piste d'atterrissage ont été endommagées. Nous devrons attendre que les dégâts à l'aéroport soient réparés avant de pouvoir partir. Mes collègues de l'ONU, de l'OMS et moi-même sommes en sécurité», a déclaré Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus sur la plateforme X. Sur l'objet de sa visite à Sanaa, le DG de l'OMS avait précisé, au début de sa publication, qu'il venait d'achever une «mission de négociation» pour «la libération des détenus du personnel des Nations unies et de l'évaluation de la situation sanitaire et humanitaire au Yémen». |
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