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Le
Conseil des ministres a approuvé, dimanche dernier, lors d'une réunion présidée
par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune,
le statut particulier des fonctionnaires des secteurs de l'Education nationale
et de la Santé. L'année 2024 semble s'achever avec un grand «ouf» de
soulagement et de satisfaction notamment pour les fonctionnaires de ces
secteurs avec l'adoption des statuts particuliers tant attendue par l'ensemble
des corps.
Le président de la République a félicité, à l'issue de l'exposé présenté par le ministre de l'Education, la corporation éducative à l'occasion de l'achèvement de l'élaboration de cette loi tant attendue, conformément à son engagement à préserver le prestige scientifique et social de cette corporation. Il s'est, félicité en outre «de l'entente et de la responsabilité ayant prévalu entre les deux parties prenantes à l'élaboration du statut particulier, souhaitant voir les enseignants et professeurs bénéficier, à travers ce statut, de l'attention escomptée». Dans le même contexte, le président de la République a instruit le Gouvernement pour «l'adoption des mesures supplémentaires concernant la retraite des enseignants, prenant en compte la spécificité de cette noble profession et les difficultés liées à son exercice, ces mesures devant être détaillées à travers un décret exécutif» Sur ce point précis, le ministre de l'Education nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui a évoqué, dans un communiqué rendu public, avant-hier, certaines mesures contenues dans les statuts particuliers, entre autres, la révision à la baisse de l'âge de départ à la retraite pour les enseignants. Ces derniers auront ainsi la possibilité de bénéficier d'une réduction de l'âge de départ à la retraite de 3 à 5 ans. Et ce, en raison de la pénibilité du métier de l'enseignement. Ainsi que d'un congé de mobilité professionnelle rémunéré pour approfondir leurs connaissances dans leur domaine de spécialisation. Dans une déclaration faite au «Le Quotidien d'Oran», Sadek Dziri, président de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) a affirmé que la corporation est «soulagée». Tout en précisant que son adoption est un événement par le fait que sa libération a beaucoup tardé «si on se réfère seulement à la décision de réviser le statut particulier, qui a été relancée en 2021 sur instruction du président de la République. M. Dziri s'est dit, au nom des adhérents de son syndicat, satisfait, «mais dit-il on doit aujourd'hui, savoir à partir de quelle date les textes du nouveau statut seront appliqués. Plutôt quel sera le sort s'interroge-t-il «de l'application avec effet rétroactif à partir du mois de janvier 2024 du nouveau statut, comme annoncé en Conseil des ministres auparavant ?». Le président de l'Unpef a souligné que le nouveau texte devrait ainsi organiser la vie professionnelle des acteurs de l'Education «chacun dans sa fonction et chacun à une mission précise». D'ailleurs dans le communiqué du ministère de l'Education, il est précisé que le nouveau texte comporte des acquis positifs «la définition des missions essentielles, tous grades et corps confondus, l'attribution des missions pédagogiques et éducatives aux personnels enseignants en fonction de la spécialité, le mérite et la compétitivité, l'amélioration de la classification des grades de base, tout en bénéficiant des dispositions transitoires qui permettent l'intégration dans des grades supérieurs» . Ainsi que la création d'un nouveau grade d'enseignant distingué dans le parcours professionnel des enseignants, la valorisation des diplômes pour la promotion et l'intégration dans le parcours professionnel. L'âge de départ à la retraite revu à la baisse pour les enseignants Le président de l'Unpef précise que «la réduction du volume horaire hebdomadaire pour les enseignants des trois cycles éducatifs» figurant dans le nouveau texte est une bonne chose par le fait qu'il soulage l'enseignant. Il dira en outre, que les censeurs de lycée qui ont été lésés dans l'ancien statut particulier verront leur situation améliorée avec les nouveaux textes. Et d'évoquer l'actualisation de certains services d'éducation dans le cycle primaire et dans le moyen. Pour ce qui est de la révision à la baisse de l'âge de départ à la retraite pour les enseignants, M. Dziri affirmé que c'est une bonne nouvelle, mais dit-il, il faut attendre les détails du décret. Tout en appelant à l'ouverture après d'un débat sur la retraite en général. Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), abonde dans le même sens en affirmant que les nouveaux textes vont seulement organiser la vie professionnelle des fonctionnaires de l'Education. La nouveauté dans ces nouveaux textes, c'est la création de la classe d'enseignant référent. Et la création de nouveaux corps comme, adjoint d'éducation au cycle primaire. Pour ce qui de la révision à la baisse de l'âge de départ en retraite, M. Amoura souligne que le communiqué du ministère de l'Education parle «d'une possibilité de réduction de l'âge de départ à la retraite». Il ne s'agit pas, dit-il «d'une règle fixe». Il poursuit «c'est encore flou, on ne peut pas porter un jugement pour l'heure». Le SG du Satef a affirmé que le ministre de l'Education a invité les Syndicats, hier dans l'après-midi, à une réunion d'information. «On ne sait pas s'ils vont nous remettre la mouture finale du statut particulier ou ils nous donneront des détails sur chaque point retenu». Satisfaction des Syndicats de la Santé Le Conseil des ministres a également approuvé le statut particulier des corps médical et paramédical, qui englobe les médecins spécialistes, les médecins généralistes, les chirurgiens-dentistes, les pharmaciens, les paramédicaux, les sages-femmes, les anesthésistes, les biologistes, les psychologues, les professeurs d'enseignement paramédical, et les physiologistes. Le président de la République a félicité les corps de ce secteur stratégique et vital de la nation, pour l'achèvement de l'élaboration de la mouture finale de la loi, souhaitant que cette dernière contribue à une meilleure compréhension et prise en charge des préoccupations des hommes et des femmes du secteur, et à l'amélioration de leur performance. Contacté par nos soins, le secrétaire général du Syndicat national des Praticiens spécialistes de Santé publique (SNPSSP), le Dr Mohamed Idir, a affirmé que cette adoption du statut particulier des fonctionnaires de la santé intervient dans les délais promis par le président de la République. Estimant que la publication sur le Journal officiel ne devait pas trader. Affirmant «nous nous sommes réjouit de l'implication directe et inédite du premier responsable du pays dans la conception de nouveau statut particulier au profit des fonctionnaires de la santé». Et d'affirmer que «nous devons reconnaitre qu'il y aura à travers le régime indemnitaire une valorisation conséquente des salaires. Pour ce qui est du statut particulier lui-même qui gère la carrière professionnelle, cela va permettre sûrement d'avoir, selon le président du SNPSSP, quelques avantages sur le salaire et sur l'organisation professionnelle, mais ça ne sera pas une révolution». Arborant le fait que pour avoir un statut particulier exemplaire, il faut tout simplement sortir du statut général de la fonction publique. De son côté, le président du Syndicat algérien des paramédicaux, Lounès Gachi, s'est dit satisfait de l'adoption des statuts particuliers des fonctionnaires de santé tant attendue. Tout en remerciant le président de la République, le Premier ministre, sans oublier le ministre de la Santé «qui était tout le temps à l'écoute de nos préoccupations» conclut-il. |
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