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Les accidents de la route
demeurent l'une des principales causes de mortalité et de blessures graves en
Algérie, représentant un véritable fléau pour la société. Ce phénomène, qui ne
cesse de croître, est aggravé par un fait alarmant:
95% des accidents de la route sont dus au facteur humain. Cette statistique,
révélée par le commandant Bahlouli représentant de la
protection civile de la wilaya d'Oran, lors d'une journée d'étude organisée
lundi par le Laboratoire de recherche en sciences criminelles et l'Institut de
criminologie de l'Université d'Oran 1 Ahmed Ben Bella, met en lumière
l'importance des comportements individuels dans ce drame collectif. Conducteurs
imprudents, excès de vitesse, dépassements dangereux, non-respect des passages
piétons et refus d'utiliser les passerelles piétonnes sur les routes rapides,
autant de comportements à risque qui transforment chaque jour nos routes en
scènes tragiques. Ces imprudences, associées à un manque de vigilance des
piétons, sont à l'origine de la majorité des accidents, plaçant la
responsabilité humaine au centre de cette problématique.
Un bilan alarmant a été présenté par le même intervenant, 57 décès et plus de 2.500 blessés ont été enregistrés cette année suite à près de 4.000 accidents de la route. Si certains blessés quittent rapidement les hôpitaux en raison de blessures légères, de nombreux autres subissent des séquelles graves ou, dans les cas les plus tragiques, perdent la vie. Au-delà des pertes humaines, ces accidents ont des conséquences sociales et économiques considérables. Ils mobilisent des ressources médicales importantes, plongent des familles dans le deuil et soulèvent des défis pour les autorités locales en matière de prévention et de gestion des infrastructures routières. Cette journée d'étude a mis en lumière l'urgence d'agir. Les participants ont insisté sur la nécessité de sensibiliser davantage les usagers de la route, qu'ils soient conducteurs ou piétons, au respect des règles de sécurité. Ils ont également appelé à une stricte application des lois en matière de circulation routière et à l'amélioration des infrastructures, notamment les passerelles et les voies réservées. Les chiffres alarmants confirment que la lutte contre les accidents de la route repose principalement sur un changement des mentalités et des comportements. Avec une mobilisation collective et des mesures concrètes, il est encore possible d'inverser la tendance et de faire de nos routes des espaces plus sûrs pour tous. |
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