|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Emmanuel Macron a reconnu jeudi que sa décision de
dissoudre l'Assemblée nationale en juin, qui a plongé la France dans une crise
politique, «n'a pas été comprise», mais assuré qu'il accomplirait son mandat
«jusqu'à son terme» et accusé les oppositions de «créer le désordre».
Au lendemain d'une censure historique qui a renversé le Premier ministre Michel Barnier, le président français a promis, dans une allocution télévisée, qu'il nommerait «dans les prochains jours» un Premier ministre pour «un gouvernement d'intérêt général» resserré. Revenant sur le point de départ de la crise, la dissolution surprise de l'Assemblée nationale en juin, il a convenu qu'elle n'avait pas été comprise. «Cette décision, «beaucoup me l'ont reprochée et je sais, beaucoup continuent de me le reprocher. C'est un fait et c'est ma responsabilité», a-t-il dit, avant de défendre sa méthode et de fustiger les députés de la gauche et de l'extrême droite qui ont voté mercredi la censure du gouvernement Barnier, renversé après trois mois d'existence. Dans une charge virulente, Emmanuel Macron les a accusés de s'être unis dans un «front anti-républicain». «Pourquoi ces députés ont-ils agi ainsi? Ils ne pensent pas à vous, à vos fins de mois, vos projets, ils ne pensent qu'à une seule chose, à l'élection présidentielle, pour la préparer, pour la précipiter, et cela avec le cynisme et un certain sens du chaos», a-t-il asséné. L'élection présidentielle est prévue en 2027, mais certains, notamment à l'extrême gauche, réclament la démission du chef de l'Etat, une hypothèse qu'il a balayée. «Le mandat que vous m'avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l'exercerai pleinement jusqu'à son terme», a affirmé le président français. «Je n'assumerai jamais l'irresponsabilité des autres, et notamment des parlementaires qui ont choisi en conscience de faire tomber le budget et le gouvernement de la France à quelques jours des fêtes de Noël», a-t-il également lancé. |
|