|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les avancées dans le traitement
et la prévention du diabète en Algérie ont fait un grand pas ces dernières
années, notamment avec la production locale de l'insuline et l'élaboration d'un
guide de diabète, ainsi que l'arrivée prochaine des traitements innovants.
C'est ce qu'a affirmé le Pr Belhadj, chef de service médecine interne au CHU
Oran, en marge de la tenue d'une Journée de formation des médecins généralistes
à Tiaret et des Journées de sensibilisation de cinq jours sur le diabète et ses
complications, qui prendront fin aujourd'hui (le 24 novembre 2024). Ces
journées ont été organisées par le ministère de la Santé en partenariat avec
Novo Nordisk Algérie.
Les deux partenaires se sont engagés ainsi à fournir les ressources nécessaires pour soutenir les patients et leurs familles dans cette lutte contre le diabète. Ces journées sont dédiées à la sensibilisation, à la prévention du diabète et à la découverte de la manière dont chacun peut contribuer à une meilleure prise en charge de cette maladie chronique. Le Pr Belhadj a mis l'accent, lors de son intervention, sur le nouveau guide du diabète élaboré par le ministère de la Santé et les professionnels du secteur. Ce dernier, précise-t-il, comprend le diagnostic, le dépistage, le traitement et la prise en charge de la maladie, les complications de la maladie, les différents types de diabète et l'éducation thérapeutique. Estimant que ce guide va constituer un document assez important pour les généralistes et les professionnels chargés de la prise en charge de cette pathologie qui touche près de 4 millions de personnes en Algérie (type 1 et 2). Et d'affirmer que ce guide va permettre à tous les médecins de traiter et de suivre cette maladie de la même façon avec les recommandations internationales actuelles, en adaptation bien évidemment avec notre environnement et nos moyens. Il a évoqué en parallèle l'arrivée sur le marché national de nouvelles insulines et médicaments innovants « certains d'entre eux ont eu leur AMM (autorisation de mise sur le marché) », a-t-il souligné. Mais, atteste-t-il, « tout repose sur l'éducation thérapeutique et la prévention pour améliorer la prise en charge de cette maladie et éviter notamment ses complications ». Le Pr Baghous, endocrinologue au CHU d'Oran, a tiré la sonnette d'alarme en affirmant que « le diabète de type 2 est en augmentation constante. « En 20 ans, sa prévalence a doublé, atteignant 14,4% ». Les chiffres sont glaçants, dit-il, avec des complications de la maladie assez conséquentes (cécité, amputations, dialyse...). Autant de drames qu'on peut éviter par une prise en charge précoce et une meilleure coordination entre médecins généralistes et spécialistes, notamment à travers la prévention. En recommandant un changement de nos habitudes alimentaires, promouvoir l'activité physique, éduquer les patients. |
|