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Approvisionnement en produits pharmaceutiques: Opérateurs, distributeurs et pharmaciens accordent leurs violons

par M. Aziza

Pour assurer une disponibilité des produits pharmaceutiques et «éliminer» certaines tensions qui se manifestent sporadiquement sur le marché, les trois organisations professionnelles, à savoir, l'Union nationale des opérateurs de pharmacie (Unop), l'Association des distributeurs pharmaceutiques algériens (Adpha) et le Syndicat national des opérateurs de pharmacies d'officine (Snapo) ont décidé d'accorder leurs violons pour se lancer dans une nouvelle dynamique.

Et ce, en se basant sur une meilleure coordination entre eux pour garantir une plus grande fluidité du fonctionnement de la chaîne d'approvisionnement pharmaceutique ainsi qu'à une meilleure qualité du service rendu au patient sur l'intégralité du territoire national.

C'est ce qu'a été évoqué dans un communiqué conjoint, rendu public par l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (l'Unop), l'Association des distributeurs pharmaceutiques algériens (l'ADPHA) et le Syndicat national des pharmaciens d'officines (SNAPO). Les concernés ont tenu une réunion de travail en date du 12 novembre à Alger, au cours de laquelle ils ont échangé analyses et réflexions au sujet de questions et préoccupations professionnelles communes. Les trois organisations ont ainsi opté pour une concertation plus approfondie entre eux de nature à les aider à mieux travailler ensemble et à trouver des solutions concrètes aux difficultés de toutes sortes auxquelles elles se trouvent confrontées sur le terrain.

Et d'exprimer leur engagement pour le maintien et le renforcement du dialogue actif avec les autorités publiques compétentes. Et ce, dans l'objectif de développer la production nationale et la disponibilité des produits pharmaceutiques sur l'ensemble du territoire national et pour le bien des patients. Il faut rappeler qu'après chaque problème de disponibilité ou de tension sur des médicaments et des dispositifs médicaux, les acteurs du secteur se renvoient la balle.

Parfois, ce sont les distributeurs qui sont pointés du doigt et d'autres fois, ce sont les opérateurs. Ce consensus et cet engagement pour travailler ensemble et approfondir la collaboration entre ces trois organisations ne peuvent que garantir une meilleure flexibilité du fonctionnement de la chaîne d'approvisionnement et le développement davantage du secteur pharmaceutique. Bien évidemment, comme l'indiquent les rédacteurs du communiqué, pour atteindre les objectifs assignés, il faut, selon les trois organisations, «assainir définitivement les pratiques malsaines».

Affirmant que ce secteur d'activité relatif au pharma a atteint «un niveau de performance» et «un niveau d'organisation appréciable». Ils affirment en outre, qu'à la base, le système de régulation qui régit le secteur est en tous points aligné sur les meilleurs standards internationaux.

Ils estiment, par ailleurs, que «la concurrence saine entre les acteurs, que ce soit au stade de la production, de la distribution ou au stade de l'officine, est une réalité avérée». Mais ils reconnaissent, qu'à côté de tous ces progrès incontestables, il demeure toujours un certain nombre de pratiques malsaines bien identifiées qui, sous couvert de course effrénée aux parts de marché, sont source in fine de dysfonctionnements préjudiciables pour la disponibilité des produits sur notre marché, dont il est nécessaire de les bannir. Concernant le secteur, en général, les trois organisations ont estimé que «l'industrie pharmaceutique est l'une des rares au sein de notre économie à être encadrée de manière aussi étroite et précise dans tous ses segments».

En enchaînant «une des rares où la transparence des opérations est garantie, où les prix publics sont affichés et respectés d'un bout à l'autre du réseau de production et de commercialisation». Et «l'une des rares à ne donner aucune prise à l'informel, dont on sait qu'il gangrène une grande partie des autres activités».