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Quelques heures après le
remaniement ministériel opéré lundi après-midi par le président de la
République, les ministres nommés ont commencé, dès hier mardi, à prendre leurs
fonctions.
Pour l'économiste Mohamed Achir, le remaniement ministériel opéré par le président de la République est basé sur «une nouvelle stratégie et un nouveau plan d'actions dans le cadre de l'exécution de son programme et de ses engagements électoraux », a-t-il souligné. Intervenant hier mardi, sur les ondes de la Radio nationale, Mohamed Achir a estimé que ce changement «est essentiellement axé autour de l'économique, occasionnant la reconfiguration de certains ministères», a-t-il indiqué. Achir a également expliqué que «ce remaniement, attendu, répond à la vision du président de la République à réaliser ses engagements tenus lors de sa campagne électorale et concrétiser les promesses lancées dans son programme politique». Toujours selon l'économiste, le président de la République entend «doter certains départements ministériels de moyens appropriés afin de mettre à exécution les grands projets, notamment en dotant le secteur de l'énergie d'un ministère de souveraineté et qui s'inscrit dans un contexte énergétique mondial particulier», a-t-il argumenté. Regain d'intérêt pour les mines Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a été élevé au rang de ministre d'Etat, avec la création d'un Secrétariat d'Etat chargé des mines. Le président Tebboune a, selon l'hôte de la Radio, «une vision stratégique pour valoriser le secteur de l'énergie, étant donné son importance, et ce, dans le sillage de diversifier l'économie, notamment le secteur minier, considéré, désormais, comme un secteur stratégique dans la politique de développement des exportations hors hydrocarbures». Et de poursuivre : «globalement, l'énergie et les mines constituent deux secteurs stratégiques qui connaissent de grands projets structurants, à même de créer un phénomène d'entraînement pour d'autres secteurs, citant au passage les mégaprojets des complexes de phosphate (Bled Hedba), du fer (Gara Djebilet) et de zinc (Amizour)». Booster le commerce extérieur Toujours selon Mohamed Achir, «le commerce extérieur peut être un levier pour soutenir la production nationale», précisant que «c'est un secteur qui requiert une politique de commerce international qui appelle au développement de la consommation domestique». Car, dit-il, «on ne peut décloisonner les deux secteurs : «nous sommes dans une chaîne de valeur internationale où tous les maillons de la chaîne de diversification de l'économie sont liés», a-t-il relevé, prônant de «ne pas se limiter à des mesures serrées dans une stratégie globale, mais avoir une politique économique intégrée qui va appuyer la production nationale». Une politique du commerce extérieur, a recommandé l'expert, «nécessite aussi une politique de change adéquate». «Il faut gérer le taux de change de façon qui réponde justement aux objectifs tracés dans le programme de diversification de l'économie, surtout en ce qui concerne la remontée des filières», a-t-il indiqué, relevant au passage qu'«il y a, là, un choix des filières à valoriser, tant en terme d'une stratégie de substitution des importations qu'en terme d'une stratégie de pénétration dans les marchés à l'international». Pour l'invité de la Radio, il s'agit d'un «packaging de stratégies coordonnées et cohérentes qui sont planifiées et qui prennent en considération à la fois les besoins du commerce extérieur pour l'industrie et la consommation, pour notamment faciliter l'importation dans certains créneaux et protéger le produit national», a-t-il conclu. |
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