Dimanche, 408e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 43.846 martyrs et 103.740 blessés, a indiqué, hier, le ministère de la Santé de l'enclave assiégée.

La même source a précisé que ce bilan englobe les 47 martyrs     et 139 blessés, victimes des 6 massacres commis dans la journée de samedi par l'armée d'occupation.

Au Liban, le ministère libanais de la Santé a annoncé, samedi soir, que le nombre de victimes des bombardements sionistes, depuis le 8 octobre 2023, s'est élevé à 3.452 martyrs et 14.664 blessés. Hier, la Protection civile de Ghaza a rappelé que ses équipes ne peuvent toujours pas intervenir pour venir en aide aux victimes des bombardements sionistes dans le nord de l'enclave. « Des milliers de citoyens sont coupés de toute possibilité d'intervention humanitaire, prise en charge ou secours médicaux », a indiqué la Protection civile dans un communiqué sur Telegram. Le document rappelle aussi que, le 23 octobre 2024, « l'armée d'occupation sioniste a attaqué nos équipes de Protection civile dans le nord de Ghaza, a pris le contrôle de nos véhicules, a déplacé la majorité de nos membres vers le centre de l'enclave, et en a kidnappé 10 parmi eux ».

Plus de 111 martyrs à Ghaza, dont 70 dans le Nord

Dimanche, peu avant midi, des sources médicales ont confirmé à Al Jazeera que les bombardements sionistes depuis l'aube ont fait 111 martyrs dans différentes régions de Ghaza, dont 70 dans le nord de l'enclave et parmi eux 66 dans le massacre à Beit Lahia. De son côté, le Bureau d'information du gouvernement à Ghaza a déclaré que l'armée d'occupation israélienne a commis plusieurs massacres en bombardant des bâtiments à Beit Lahia (nord) et dans les camps de Nuseirat et Bureij (centre).

Le massacre de Beit Lahia a eu lieu en début de matinée lorsque l'aviation militaire sioniste a bombardé un bâtiment abritant plusieurs familles. A ce propos, le porte-parole de la Protection civile de Ghaza, le major Mahmoud Basal, a précisé que le bâtiment abritait environ 70 Palestiniens, ajoutant que ses équipes n'étaient pas en mesure d'aller au secours des victimes en raison des bombardements.

De son côté, le Directeur de la santé à Ghaza, Dr Munir Al-Bursh, a déclaré à Al Jazeera que « 30% des victimes du massacre de Beit Lahia sont des enfants », ajoutant qu'entre 20 et 30 victimes étaient encore sous les décombres. L'intervenant a aussi indiqué que la veille, samedi, « l'occupation a empêché l'entrée d'un convoi humanitaire des Nations Unies qui transportait des médicaments à l'hôpital Kamal Adwan ». Par ailleurs, en plus des blessés, les bombardements sionistes de la journée d'hier ont fait : 10 martyrs à Al-Bureij, 5 martyrs à Rafah et plusieurs autres à Khan Younes, et 1 martyr à Jabaliya.

Al-Qassam mène une contre-embuscade à des troupes israéliennes

Dimanche, le journal israélien Yedioth Ahronoth, cité par Al Jazeera, a révélé qu'il y a quelques jours un officier et cinq soldats de l'unité «Lotar» de l'armée d'occupation ont été tués dans un guet-apens tendu à Jabaliya par des éléments des Brigades d'Al-Qassam, alors qu'ils tendaient une embuscade aux combattants de la résistance. Hier, les factions de la résistance palestinienne ont mené plusieurs opérations dans le nord et le centre de l'enclave. Les Brigades Al-Qassam ont annoncé avoir « ciblé deux chars Merkava et un bulldozer sioniste avec des obus Al-Yassin 105, à l'est du camp de réfugiés d'Al Bureij, dans le centre de la bande de Ghaza ».

Dans le nord de Ghaza, les Brigades Al-Qods ont déclaré, de leur côté, avoir « détruit un véhicule militaire sioniste près du Cercle occidental à Beit Lahia, en faisant sauter un engin hautement explosif de type perforant ».

Les Brigades Al-Qods ont rapporté, vers 16h (localement), que leurs combattants étaient engagés dans « de violents affrontements aux mitrailleuses et d'armes anti blindées avec des soldats et des véhicules ennemis dans la région d'Al-Hatabiya, à l'ouest de Beit Lahia ». Par ailleurs, l'armée d'occupation a annoncé, hier, la mort du soldat Idan Kenan de la brigade Kfir, lors des combats de samedi dans le nord de Ghaza. Le journal Yedioth Ahronoth a précisé que le soldat est mort à Jabaliya, d'une balle d'un tireur embusqué de la résistance palestinienne. L'armée israélienne a également annoncé, hier, que 5 soldats ont été blessés au cours des dernières 24 heures, dont 3 à Gaza et 2 au Liban.

Martyr de Mohamed Afif, responsable des relations avec les médias du Hezbollah

Au Liban, un correspondant d'Al Jazeera a annoncé, hier, citant une source sécuritaire, le martyr du responsable des relations avec les médias du Hezbollah, Mohamed Afif, dans un bombardement sur la zone de Ras al-Nabaa à Beyrouth. L'attaque a fait 5 martyrs et 7 blessés.

De son côté, le ministère libanais de la Santé a annoncé le martyr de deux jumeaux dans un bombardement contre la ville d'Al-Mari dans le district de Hasbaya. L'armée libanaise a également annoncé le martyr de deux soldats et la blessure de 2 autres, dans un raid aérien survenu dans la même région. En outre, les forces des Nations Unies stationnées au sud du Liban (FINUL) ont déclaré que leurs positions avaient été exposées à des tirs dans la ville de Maaraka, au sud du Liban, sans faire de victimes.

Hier, l'armée sioniste a mené pas moins de 25 raids aériens sur différentes villes du Liban dont la banlieue sud de Beyrouth. Vers 13h (localement), Al Jazeera a annoncé que l'église Notre-Dame de la Délivrance, dans le quartier d'Al-Hadath, adjacent à la banlieue sud, a été endommagée par un raid israélien qui a visé un immeuble résidentiel voisin ». Le Hezbollah a mené lui aussi plusieurs opérations, dont des combats en face à face avec l'ennemi israélien. Peu avant l'aube, le Hezbollah a déclaré dimanche que ses combattants étaient engagés dans des affrontements à distance nulle avec les soldats de l'occupation israélienne à la périphérie est de la ville de Shamaa, dans le sud du Liban. Plus tard dans la journée, le Hezbollah a déclaré avoir ciblé avec des missiles la caserne Maale Golani, quartier général de la 810e brigade Hermon, ainsi qu'un rassemblement des forces ennemies israéliennes à la périphérie sud de la ville de Khiam, au sud du Liban. Le Hezbollah a également bombardé la région d'Al-Karyut, au nord de la baie de Haïfa, avec un barrage de missiles, et les forces d'occupation dans la ville de Shama, dans le district de Tyr, au sud du Liban, ciblées avec des obus d'artillerie. Samedi soir, le Hezbollah a annoncé avoir bombardé, pour la première fois, la base de Nesher, qui comprend une station-service au sud-est d'Haïfa.

Euro-Med Monitor : Israël procède à des exécutions sommaires de civils à Ghaza

L'Observatoire Euro-méditerranéen des droits de l'Homme (Euro-Med Monitor) a révélé samedi des « crimes d'exécutions sur le terrain » commis par l'armée israélienne dans le nord de la bande de Ghaza.

L'organisation affirme avoir documenté « des dizaines de meurtres prémédités et de nouvelles exécutions sur le terrain, perpétrés par les forces de l'armée d'occupation israélienne contre un grand nombre de civils dans le nord de la bande de Ghaza ».

Euro-Med Monitor a expliqué que « depuis 43 jours, l'armée israélienne a continué à mener son incursion et sa troisième attaque militaire contre le nord de la bande de Ghaza et ses habitants, commettant des atrocités contre les civils, en les terrorisant et en les déplaçant de force hors du gouvernorat du nord, dans le cadre de l'une des plus grandes opérations de déplacements forcés de l'ère moderne ».

L'organisation a souligné qu'en plus des nombreux crimes commis par les forces israéliennes, « notamment le bombardement de maisons sur leurs habitants, le meurtre de personnes déplacées dans des centres d'hébergement », son équipe de terrain a documenté des « exécutions directes perpétrées par des soldats israéliens contre des civils sans aucune justification ». « L'équipe de terrain d'Euro-Med Monitor a documenté le meurtre par l'armée israélienne de « Khaled Mustafa Ismail Al-Shafi'i » (58 ans) et de son fils aîné « Ibrahim » (21 ans) après avoir ouvert le feu sur eux à l'intérieur de leur maison devant les membres de leur famille à Beit Lahia le mercredi 13 novembre 2024 », lit-on dans le document de l'organisation qui rapporte de nombreux témoignages sur ces abominables crimes.

L'Observatoire a réitéré sa position estimant que « la réticence du système international à prendre des mesures décisives concernant les massacres perpétrés par Israël dans la bande de Ghaza, en particulier dans le nord, en fait un complice de ces crimes et représente un feu vert pour qu'Israël aille de l'avant dans l'escalade des violences et des crimes de génocide » et que cette attitude « reflète un mépris choquant pour la vie et la dignité des Palestiniens ».

Pour l'Euro-Med Monitor, « le système international, y compris la Cour pénale internationale, l'Union européenne et diverses organisations des Nations Unies, ont toutes étaient incapables d'atteindre les objectifs et les principes fondamentaux sur lesquels ils ont été fondés ».

L'Observatoire Euro-méditerranéen a appelé les Nations Unies et la communauté internationale à « intervenir immédiatement pour sauver des centaines de milliers d'habitants du nord de Ghaza, mettre fin au crime de génocide que commet Israël pour la deuxième année consécutive, imposer un embargo complet sur les armes à Israël, la tenir responsable et la punir pour tous ses crimes », conclu le document.