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Mardi,
403e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de
victimes des bombardements israéliens contre les civils a atteint 43.665
martyrs et 103.076 blessés, a indiqué le ministère de la Santé de l'enclave
assiégée. La même source a souligné que l'armée d'occupation a commis 5
massacres, durant les précédentes 48 heures (dimanche et lundi), faisant 62
martyrs et 147 blessés.
Mardi, depuis l'aube jusqu'à 9h du matin, le bilan meurtrier de l'armée israélienne à Ghaza avait déjà atteint 16 martyrs, selon des sources médicales citées par Al Jazeera. A 14h, ce chiffre est passé à 43 martyrs, dont 23 dans le nord de Ghaza. Tôt dans la matinée d'hier, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté que 9 Palestiniens ont été blessés et plusieurs portés disparus dans un bombardement israélien visant une maison au nord-ouest du camp de Nuseirat, dans le centre de Ghaza. A Beit Hanoun, dans le nord, un bombardement ciblant deux maisons a fait 2 martyrs et des blessés, a indiqué un correspondant d'Al Jazeera. Toujours à Beit Hanoun, deux heures après cette attaque, l'armée d'occupation israélienne a pris d'assaut plusieurs centres d'hébergement pour personnes déplacées, et a forcé des milliers de personnes à quitter ces endroits, dont une école qui abrite pas moins de 130 familles, au milieu d'intenses bombardements, des tirs d'artillerie et de drones sur la ville. Dans le camp de Deir al-Balah, dans le centre de Ghaza, un bombardement sioniste ciblant un groupe de citoyens a fait 2 martyrs et plusieurs blessés, dont des enfants, rapporte également Al Jazeera. Au nord de la ville de Ghaza, le bombardement d'une maison de la rue Al-Jalaa a fait 3 martyrs et des blessés, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera. Dans le sud de Ghaza, un bombardement israélien a fait 2 martyrs et des blessés, dans la région de Musabah, au nord de Rafah, selon un correspondant d'Al Jazeera. Le journaliste a rapporté, une demi-heure plus tard, le martyr de 7 autres Palestiniens et de plusieurs blessés suite à des tirs d'un drone israélien qui a visé une moto dans le nord de la ville de Rafah. Vers 14h, Al Jazeera a également fait état de plusieurs blessés dans un raid israélien qui a visé une tente abritant des personnes déplacées dans un club sportif du centre de la ville de Ghaza. La famine à Ghaza : appeler les choses par leur nom La situation humanitaire dans le nord de Ghaza, catastrophique depuis plusieurs mois, est devenue un cauchemar pour des dizaines de milliers de Ghazaouis des régions de Beit Lahia et Jabaliya, encerclés par les chars sionistes depuis le 5 octobre dernier et constamment bombardés, notamment après le délai d'un mois (qui prend fin ce mardi) « généreusement » accordé à l'occupation par les Etats-Unis pour faire entrer l'aide alimentaire et les besoins médicaux aux hôpitaux. Huit organisations humanitaires, dont Oxfam, Save the Children et le Conseil norvégien pour les réfugiés, citées par Al Jazeera, ont affirmé mardi que l'entité sioniste « n'a pas mis en œuvre une série de demandes américaines visant à atténuer la crise humanitaire à Ghaza, le délai (américain) expirant mardi ». « Non seulement Israël n'a pas respecté les normes américaines en matière de soutien à la réponse humanitaire, mais en même temps il a pris des mesures qui ont aggravé la situation sur le terrain, notamment dans le nord de Ghaza ». Continuer à parler de famine à Ghaza, sans prendre des mesures urgentes et concrètes ne fait que donner davantage de temps à l'entité sioniste de continuer son « œuvre » génocidaire. C'est ce que suggère, d'ailleurs, l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme (Euro-Med Human Rights Monitor), qui a appelé le 10 novembre dernier, qu'à partir du moment où « Israël persiste à utiliser l'arme de la faim, la famine doit être officiellement déclarée dans le nord de Ghaza ». « Etant donné qu'Israël bloque depuis plus de 50 jours l'entrée de biens et d'aide aux centaines de milliers de personnes assiégées dans le nord de la bande de Ghaza, les organisations internationales et onusiennes compétentes doivent déclarer officiellement l'état de famine dans la région. L'utilisation de la famine comme arme par Israël est l'une des composantes du génocide qu'il continue de perpétrer à Ghaza, qui comprend également des massacres et des déplacements forcés », a déclaré l'Euro-Med Monitor. L'organisation estime que « la communauté internationale a la responsabilité morale et juridique de mettre un terme à la propagation de la famine dans la bande de Ghaza ». «Cela implique de nommer les choses par leur nom et de déclarer officiellement la famine dans la bande afin de garantir l'acheminement immédiat d'une aide vitale. Le retard dans cette déclaration officielle, c'est-à-dire la décision de ne pas prendre de nouvelles mesures sérieuses pour faire pression sur Israël afin qu'il lève son blocus illégal de la bande de Ghaza et mette un terme à ses crimes, entraînera sans aucun doute de nouvelles entraves à l'acheminement de l'aide vitale, ce qui aggravera la pauvreté, la malnutrition, la famine et les décès », ajoute le communiqué de l'Euro-Med Monitor. Liban: «niveaux de pertes humaines sans précédent» Le Coordonnateur humanitaire des Nations unies au Liban a déclaré mardi que le niveau des pertes humaines depuis le début de l'agression sioniste est « sans précédent». «Nous assistons à des niveaux sans précédent de pertes humaines et de fardeau humanitaire liés au conflit. La situation humanitaire est sombre et les civils doivent être protégés et le droit humanitaire respecté », a-t-il déclaré, selon Al Jazeera. Lundi soir, le ministère libanais de la Santé avait annoncé « 11 martyrs et 7 blessés » dans un bilan préliminaire d'un bombardement israélien sur la ville de Saksakiyah, dans le sud du pays. Plus tôt dans la journée, le ministère avait fait part de « 8 martyrs et 14 blessés » dans un raid israélien sur la ville d'Aïn Yacoub au Akkar, au nord du pays. Mardi, l'armée israélienne a bombardé la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que les villes de Jabal al-Butm, Zibqin, Shihin, Burj al-Shamali et Qalila à Tyr, dans le sud du Liban. Après avoir lancé, lundi, environ 230 missiles ciblant des positions dans différentes régions nord de la Palestine occupée, le Hezbollah a ciblé à nouveau, mardi, plusieurs villes, notamment Akka, en Galilée occidentale, et Kyriat Shmona, où les sirènes d'alerte ont retenti selon des médias israéliens qui ont fait état du survol de plusieurs drones venant du Sud-Liban. Le journal israélien Yedioth Ahronoth a rapporté, selon Al Jazeera, « l'explosion d'un drone près d'un centre public à Nesher, à l'est de Haïfa». En outre, le Hezbollah a annoncé avoir intercepté un drone israélien «Hermes 450» dans l'espace aérien de Nabatieh, et a indiqué que l'avion avait été contraint de quitter l'espace aérien du Liban. Hamas : pour une « traduction immédiate des décisions » du Sommet de Ryadh « Les décisions de la déclaration finale du Sommet arabe et islamique extraordinaire de Ryadh exigent que des efforts soient déployés pour mettre fin à l'agression, lever le siège et apporter des secours à notre peuple palestinien », a déclaré, lundi, le Mouvement Hamas, après la clôture du Sommet des pays de la Ligue des Etats arabes et de l'Organisation de coopération islamique (OCI). Le Hamas demande que le groupe de travail issu du Sommet soit une « traduction immédiate des décisions » prises, notamment en ce qui concerne la levée du siège sur Ghaza, l'exigence que le Conseil de sécurité oblige l'entité sioniste à mettre fin à sa politique agressive à l'égard de Ghaza et du Liban, l'interdiction de l'exportation d'armes vers l'entité sioniste, et le gel de sa participation aux Nations unies en raison de ses violations flagrantes du droit international. Dans un autre communiqué, publié le même jour, le Hamas commente les propos du ministre des Finances de l'entité sioniste, le fasciste Bezalel Smotrich, qui a appelé à «imposer la souveraineté israélienne» sur la Cisjordanie occupée, « y construire et agrandir des colonies », et « empêcher la création d'un Etat palestinien ». « Ces propos confirment de manière concluante les intentions coloniales de l'occupation et son déni des droits nationaux de notre peuple », affirme le Hamas, ajoutant que les déclarations de Smotrich «réfutent les affirmations de ceux qui se font des illusions quant à la réalisation de la paix et de la coexistence avec cette entité nazie basée sur le terrorisme et le vol des droits et des terres». « Le peuple palestinien et toutes les factions de la résistance continuent de s'opposer aux plans de l'occupation », ajoute le document. |