Après le Conseil National des Enseignants du Supérieur (CNES) qui avait mis en garde, contre toute tentative d'exploiter le mouvement de contestation dans les universités des Sciences médicales, à des fins malsaines, semant la discorde dans le secteur, la Fédération nationale de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (FNESRS) affiliée à l'UGTA, prévient, pour sa part, la communauté estudiantine contre toute manipulation venant d'ailleurs. Dans un communiqué rendu public, avant-hier, sur sa page Facebook, la FNESRS a appelé toute la communauté universitaire à être vigilante et soudée comme une seule famille, pour faire face à toute forme de manipulation ou d'exploitation du mouvement de protestation qui se poursuit encore dans certaines facultés des Sciences médicales. Mettant ainsi en garde contre certaines parties malveillantes de l'extérieur du pays, qui tentent de semer la confusion dans le milieu universitaire. Et d'appeler la famille universitaire à être vigilante «pour fermer le passage aux acteurs extérieurs, ceux qui tentent d'exploiter et d'infiltrer les protestations des étudiants en Sciences médicales, dans le but de porter atteinte à la stabilité du secteur et à la cohésion du pays». Et ce «en fabriquant des mensonges pour semer la confusion pour nuire au secteur et au pays tout entier».

La fédération se dit, par ailleurs, favorable à un dialogue et une interaction communicative entre les étudiants et l'administration basés sur la compréhension, loin de toute manipulation ou déstabilisation. La FNESRS est pour un dialogue serein qui permet de traiter les revendications des étudiants avec professionnalisme et respect des engagements. Arborant le fait que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a déjà répondu aux revendications des étudiants en Sciences médicales à l'issue d'une série de rencontres tenues avec les représentants des étudiants. La Fédération affirme que «les préoccupations et demandes exprimées par les personnes concernées ont été pleinement prises en compte». Et ce grâce à un certain nombre de mesures prises par le ministère dans une atmosphère de dialogue constructif, de consensus et de compréhension, précisent les rédacteurs du communiqué.

Pour rappel, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, avait affirmé, jeudi dernier, en réponse aux questions des parlementaires, à l'APN, la volonté de son secteur d'adopter une approche de dialogue et de concertation pour étudier les différentes préoccupations soulevées par les étudiants en Sciences médicales. Evoquant «la série de rencontres organisées avec les représentants des étudiants de différentes facultés des Sciences médicales, qui ont permis de prendre en charge leurs revendications», selon ses propos.