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Le
ministère de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des
Micro-entreprises, «est né (il y a deux ans) dans le cadre global des réformes
économiques engagées par le gouvernement sous la direction du président Tebboune», a indiqué, hier dimanche, son premier
responsable, Yacine El-Mahdi Oualid.
S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le ministre du secteur a déclaré que «l'un des principaux défis aujourd'hui est de créer plus d'entreprises et donc plus de richesses et d'emplois, l'objectif premier étant celui que nos entreprises créent plus de valeur ajoutée et développent davantage de compétitivité à l'international», a-t-il souligné. «Le ministère de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises se trouve justement au carrefour de ces réformes économiques», ajoutant qu'un travail est en train de se faire «pour connecter l'université au monde entrepreneurial surtout en matière de recherche-développement», a-t-il affirmé. 27 ans après la création des différents dispositifs publics d'aide à la création d'entreprise, «il fallait bien faire une évaluation objective de ces dispositifs, puisqu'il faut savoir que plus de 1.400 milliards de dinars ont été dépensés pour le financement des différents dispositifs avec 414.000 bénéficiaires et un taux de défaut de 70% au niveau de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entreprenariat (ANADE), et plus de 81% au niveau des banques, ce qui veut dire que les différents dispositifs publics d'aide à la création d'entreprises ont clairement échoué », a-t-il reconnu. L'invité de la Radio a, dans ce sens, expliqué que «la vision des autorités publiques a changé pour devenir plus claire, à commencer par une révision des critères de sélection qui sont d'abord d'ordre économique et une politique de gestion de risques qui soit au diapason des normes économiques avec une sélection plus rigoureuse des porteurs de projets», a-t-il souligné. Yacine El-Mahdi Oualid a expliqué que les demandes de financement des micro-entreprises et des startups sont soumises aujourd'hui à un «processus extrêmement rigoureux et une grille d'évaluation des plus objectives avec une formation préalable de trois semaines pour tous les porteurs de projets», a-t-il affirmé. L'autre point relevé par le ministre est que moins de 11% des bénéficiaires du dispositif d'aide à la création d'entreprise sont bénéficiaires, «ce qui est surprenant pour un pays où 250.000 diplômés sortent chaque année des universités», a-t-il souligné. «Décision a été prise pour transférer toutes les créances irrécouvrables vers le Trésor pour assainir la situation de l'ANADE», a encore indiqué l'hôte de la Radio, ajoutant que l'autre objectif reste celui d'inciter le secteur privé à investir davantage dans les startups. «Aujourd'hui, le Fonds algérien des startups (ASF) est au niveau de 22% en matière de retour d'investissement, ce qui constitue un taux appréciable avec de plus en plus de startups orientés vers l'exportation hors hydrocarbures avec plus de 4 milliards de dollars d'exportation de services attendus d'ici la fin de l'année en cours», a-t-il expliqué. Autre atout des plus importants «la réglementation bancaire qui devient de plus en plus flexible, qui permet aujourd'hui la rétrocession de 100% des revenus en devises issus de l'exportation de services, notamment dans le segment numérique», a-t-il indiqué. «A moins de 1% aujourd'hui contre 3% dans les pays de l'OCDE, l'effort de recherche et développement doit être renforcé pour surtout réindustrialiser le pays sur des bases solides», a-t-il conclu. |
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