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Ghaza, Liban: Des dizaines de morts dans de nouveaux massacres sionistes

par Mohamed Mehdi

Dimanche, 401e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie sioniste s'est élevé à 43.603 martyrs et 102.929 blessés, a indiqué hier, le ministère de la Santé de l'enclave assiégée. La même source a ajouté que l'armée d'occupation a commis 3 massacres, durant les précédentes 24 heures, faisant 51 martyrs et 164 blessés.

Samedi soir, le bureau des médias du gouvernement à Ghaza a indiqué que le nombre de journalistes martyrs a atteint 188, depuis le 7 octobre 2023, suite aux martyrx Zahar Abu Sakhil et Mohamed Abu Sakhil, tous deux journalistes chez «Media News Network», ainsi que de Mustapha Khader Bahr et Abderrahmane Khader Bahr, respectivement journaliste et photo-journaliste à l'Agence «Palestine Breaking News».

Le bureau des médias du gouvernement a également déclaré qu'après 400 jours de guerre génocidaire contre Ghaza, 17.385 enfants et 11.891 femmes figurent parmi plus de 43.600 victimes. Ajoutant que «35.055 enfants dans la bande de Ghaza vivent sans l'un ou les deux parents» et que «3.500 d'entre-eux risquent de mourir, en raison de la malnutrition et du manque de nourriture». Sur l'état de santé des enfants, un responsable de la Communication de l'UNICEF, à Ghaza, a déclaré à «Al Jazeera» que cette catégorie de la population est particulièrement «confrontée à de grandes souffrances et son état de santé est menacé».

«Nous sommes profondément préoccupés par la situation des enfants à Ghaza où l'on constate une augmentation des cas de malnutrition. L'aide humanitaire est insuffisante pour maintenir les familles en vie», a ajouté le même responsable. De son côté, ‘Al Jazeera English' (AJE) a rapporté les propos du Dr Bara Zuhaili, un chirurgien basé aux Etats-Unis, qui s'était porté volontaire à Ghaza, plus tôt cette année, faisant état d'un «niveau de misère qui va au-delà du nombre de morts».

Rapportant son expérience de travail dans la bande de Gaza, il a déclaré que même si lui et ses collègues pouvaient souvent observer les conséquences des frappes aériennes israéliennes, avec la fumée s'élevant des zones bombardées, l'hôpital était incapable d'accueillir les blessés pendant 12 heures. «Même lorsqu'ils arrivent jusqu'à nous, ce n'est pas comme s'ils avaient atteint le paradis. Nous devons décider qui reçoit notre attention car nous n'avons que des ressources limitées», a-t-il déclaré à «Al Jazeera». «Donc la plupart du temps, nous [avons dû] laisser certains d'entre eux mourir ; nous les laissons littéralement mourir, puis nous détournons notre attention vers les quelques-uns qui, selon nous, ont une chance de vivre».

«Pour quelqu'un qui a juré de sauver des vies, ce n'était pas une décision facile, et ce qui la rendait encore plus difficile, c'est que 80 % du temps, ces décisions étaient prises pour des enfants.»

L'armée israélienne poursuit ses massacres à Ghaza

Dimanche, l'armée génocidaire d'Israël a fait usage d'une bombe à grande intensité contre une maison où se trouvaient plus de 50 personnes de la famille Allouche, à Jabaliya Al Balad, dans le nord de Ghaza. L'attaque, qui a eu lieu tôt dans la matinée, a fait au moins 32 martyrs, dont 13 enfants, et plusieurs blessés.

Les images diffusées par ‘Al Jazeera' montraient des civils, porter secours aux victimes qu'ils sortaient en lambeaux des décombres. Des témoins oculaires ont rapporté que le bombardement avait entraîné la destruction complète de la maison de deux étages qui abritait également des personnes déplacées venant de zones plus au nord de Ghaza.

La Protection civile de Ghaza est toujours interdite d'accès au nord de l'enclave, ce qui complique davantage les opérations de secours et de récupération des corps des victimes, martyrs ou blessés. Un certain nombre de personnes portées disparues se trouvent toujours sous les décombres de la maison détruite et il n'est pas possible de les extraire. Le massacre de Jabaliya Al-Balad a été suivi d'un autre dans la ville de Ghaza où deux maisons ont été bombardées. La Protection civile a également indiqué un bilan de 5 martyrs, à la suite d'un raid israélien qui a visé, à l'aube dimanche, une maison à proximité du carrefour Al-Maghrabi, dans le quartier d'Al-Sabra, au sud de la ville de Ghaza. Une frappe aérienne a également visé le quartier de Tal Al-Hawa, au sud-ouest de la ville, tôt dans la journée. Au même moment, des véhicules israéliens ont ouvert le feu sur la périphérie sud du quartier d'Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Ghaza. Plusieurs autres victimes, des martyrs et des blessés, sont également signalées dans d'autres régions de Ghaza, notamment à Nuseirat (3 martyrs), et Cheikh Radwan (1 enfant martyr). Jusqu'à 16h, le nombre de martyrs a atteint 49, ainsi que des dizaines de blessés, depuis l'aube, selon des sources médicales citées par Al Jazeera. Par ailleurs, selon la Commission des Affaires des Prisonniers, «l'armée d'occupation israélienne a tué trois prisonniers de Ghaza, quelques instants après leur libération».

15 soldats sionistes tombent dans une embuscade à Beit Lahia

Les Brigades d'Al Qassam, la branche armée du Mouvement de résistance islamique (HAMAS), ont annoncé dimanche plusieurs opérations dans le nord de Ghaza, une région assiégée depuis plus d'un mois par l'armée sioniste. «Après leur retour des lignes de combat, nos moudjahidines ont confirmé qu'ils avaient affronté une force d'infanterie sioniste et que ses membres ont été tués et blessés, dans la région d'Al-Baraka, à l'ouest de Beit Lahia, au nord de la bande de Ghaza», annonce un communiqué d'Al Qassam. Toujours à Beit Lahia, «les moudjahidines d'Al-Qassam ont réussi à cibler une force d'infanterie sioniste, composée de 15 soldats, avec un missile RPG antipersonnel et à les achever à distance nulle avec des armes légères et des grenades, à l'ouest de la région Al-Shaima, au nord de Beit Lahia», ajoute Al Qassam, dans un autre communiqué rendu public dans la matinée d'hier. Dans une 3e opération, les Brigades d'Al Qassam affirment avoir ciblé «deux véhicules de transport de troupes sionistes», par des obus «Al-Yassin 105» et «Tandem», et qu'un «bulldozer militaire avait été visé par un engin «tonnerre» près de la mosquée du martyr Imad Akl, dans le centre du camp de Jabalia, au nord de Ghaza».

En collaboration avec les Brigades du martyr Abu Ali Mustafa, les Brigades Al-Qassam, affirment avoir bombardé un «campement des forces ennemies dans l'axe ‘Netzari' avec des obus de mortier de gros calibre», ainsi que le «site de commandement et de contrôle» de l'armée sioniste dans la région d'Al-Rachid.

Liban : les sionistes ciblent des ambulanciers

Les bombardements israéliens visant des civils et des équipes de secours se poursuivent au Liban. Au sud du Liban, depuis le début de la matinée de dimanche, les raids sionistes ont visé les villes de Zabqin, Al-Haniya, Ramadi, Marjayoun, Deir Qanun, Ras Al-Ain et Adloun, selon le correspondant d''Al Jazeera'. Le journaliste a ajouté que des avions israéliens ont également bombardé la ville de Saida, les environs de la ville de Sarein et la ville de Baalbek dans la Bekaa, à l'est du pays.

Le ministère libanais de la Santé a, de son côté, fait état d'une attaque aérienne contre une maison de la ville d'Alamat dans le district de Jbeil au Mont-Liban, ayant fait 20 martyrs, dont 3 enfants. Le ministère libanais de la Santé a ajouté que 3 ambulanciers paramédicaux avaient été tués lors d'un raid israélien sur la ville d'Adloun, dans le district de Sidon, au sud du Liban. Le ministère libanais de la Santé a également annoncé le martyre de 14 personnes, dont 7 secouristes, lors des raids israéliens de samedi soir sur la ville de Deir Qanun Ras al-Ain, dans le sud du pays. En outre, l'Agence de presse libanaise NNA a précisé que le bombardement qui a visé la ville de Saeeda visait une ferme d'élevage de vaches, notant que la ville d'Al Khiam, dans le sud, a été visée par les bombardements de l'artillerie israélienne. Samedi soir, le ministère de la Santé du Liban a annoncé que le nombre des victimes de l'agression sioniste avait atteint 3.136 martyrs et 13.979 blessés, depuis le 23 septembre dernier.

De son côté, la résistance libanaise renforce le rythme de ses attaques contre les forces armées sionistes, ainsi que la qualité de ses missiles. Le Hezbollah a annoncé, dimanche matin, avoir visé avec une salve de missiles un rassemblement des forces de l'armée israélienne entre les villes de Hula et Markab, au sud du Liban, tout en continuant de cibler la Haute Galilée.

Le Hezbollah a également annoncé un affrontement direct de ses combattants avec une force israélienne infiltrée dans la banlieue sud-ouest de la ville d'Aitaroun, au sud du Liban, notant que les membres de cette force ennemie avaient été tués ou blessés. Le parti a déclaré avoir ciblé les colonies d'Even Menachem, Zorit, Shomira, Shtula et Kiryat Shmona, dans le nord de la Palestine occupée, ainsi que la base de Shraga, au nord de la ville d'Acre, avec des salves de missiles.

La Société de radiodiffusion israélienne a confirmé qu'un bâtiment de Kiryat Shmona avait été touché directement par des tirs de missiles depuis le sud Liban. Par ailleurs, une attaque aux missiles du Hezbollah contre une zone industrielle située dans le kibboutz Tel Hai, dans la région du Doigt de Galilée a causé des dégâts majeurs dans un réfectoire. En outre le journal ‘Israel Hayom' a confirmé que trois personnes avaient été blessées suite à une attaque de missiles du Hezbollah près de Nahariya.