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C'est enfin acquis ! Oran
aura l'enveloppe pour boucler sa Corniche-Est, projet gelé à la surprise
générale. De source sûre, en effet, le dégel du tout dernier lot de la voie
littorale Arzew-Kristel via Cap Carbon a été
officialisé à la faveur d'une inscription de cette tranche au titre de la LF
2025. Côté DTP de wilaya d'Oran, tout est fin prêt pour lancer l'appel d'offres
aussitôt la notification du marché reçue.
Figurant depuis 2015 dans la nomenclature du secteur au titre des opérations inachevées, le projet de la Corniche d'Arzew, comme il se plaît à certains de l'appeler, va enfin pouvoir se relancer pour mener à bout son dernier tronçon restant et se mettre ainsi en service, l'enveloppe financière requise, d'un montant de 2,2 milliards de DA, ayant été accordée. Déjà, lors de sa visite du 13 août à Oran, le ministre des TP et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh, sans être explicite, avait néanmoins montré quelques signes positifs lorsqu'il avait été interpellé à ce propos par le wali d'Oran, Saïd Sayoud, lors d'une présentation synoptique du secteur local. Et la suite le confirme bien. On s'en souvient, le premier responsable de la wilaya ne s'était pas privé, lors de cette séance ayant eu pour cadre un chapiteau dressé sur le bas-côté de la nouvelle pénétrante portuaire, de glisser un commentaire assez incisif mais tout à fait pertinent : «A ce jour, on ne comprend toujours pas les raisons du gel de ce chantier, qui battait son plein et enregistrait un taux d'avancement très appréciable». La cause a été entendue, selon toute vraisemblance, avec à l'arrivée une rectification du tir à bon droit. Il s'agit, selon les données techniques du projet, d'un segment de 10 km, pratiquement entre les points kilométriques PK 25 et PK 35, à partir de Cap Carbon en allant vers Kristel, qui est concerné par l'opération nouvellement inscrite, et ce sur un tracé total d'une soixantaine de km pour cette liaison côtière Est. UNE ENVELOPPE DE 220 MILLIARDS POUR MENER À TERME LE PROJET Ayant déjà eu l'accord de principe de la part de sa tutelle pour la levée du gel sur le dernier lot de la voie littorale Arzew-Oran via Cap Carbon et Kristel, la direction des travaux publics n'attend que la notification de l'opération pour passer à l'acte. Tout est fin prêt en effet pour le lancement de la procédure de passation du marché aussitôt le «quitus» officiel reçu. Autrement dit, le processus d'exécution «local» pour l'achèvement de la Corniche-Est est sursis à la budgétisation du dernier segment de la ligne par les instances financières centrales, le montant estimatif de l'opération étant de l'ordre de 2,2 milliards de DA. Suivi de très près par le chef de l'exécutif local, Saïd Sayoud, ce dossier revêt un grand intérêt en raison de son importance capitale en termes d'impact pluridimensionnel et du caractère structurant de l'infrastructure routière dont il est porteur. Réaliser plus de deux tiers d'une route, à coups de plusieurs dizaines de milliards, puis geler le projet au nom de l'austérité budgétaire, cela porte un nom : le gaspillage. Le mot n'est pas assez fort dans le cas de la fameuse Corniche-Est, tant la décision de mettre au frigo ce chantier, alors qu'il en était à sa dernière ligne droite, frise l'insensé. Près de vingt ans après, c'est enfin la prise de conscience avec cette décision de dégel du dernier bout manquant de ce projet structurant qui devra ouvrir des perspectives économiques en termes d'emplois et de services touristiques, développer le littoral-est d'Oran notamment de par son impact sur les zones d'extension touristique (ZET), permettre une seconde liaison entre Arzew en tant que ville, site portuaire et pôle pétrochimique, tout à la fois, et la ville d'Oran avec effet d'entraînement sur les localités côtières intermédiaires dont notamment Cap Carbon et Kristel. DE NOUVELLES PERSPECTIVES POUR LA RÉGION Pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour comprendre que la priorité dans la budgétisation devait être accordée au parachèvement des programmes très avancés en termes de réalisation. Cela n'a pas toujours été le cas, le projet de la voie littorale Arzew-Kristel, doté d'une autorisation de programme (AP) de 300 milliards à la faveur d'un réajustement de l'AP initiale, en est un exemple édifiant. Pourtant, ce projet rentrant dans le cadre du programme complémentaire de soutien à la croissance économique (PCSC) 2005-2009 et dont l'étude a été effectuée par le CTTP, a vu sa première tranche sur 9,5 km, elle-même répartie en deux lots, réceptionnée dans les délais impartis, fin 2010, ce qui laissait présager une bonne suite pour le reste de l'opération. Malheureusement, la 2ème tranche, opération centralisée gérée directement par le ministère contrairement à la première qui était décentralisée avec la DTP d'Oran en maître d'ouvrage délégué, est restée longtemps encre sur papier. Ceci alors qu'un troisième lot du chantier, long de près 4,5 km, qui part d'où prennent fin les deux premiers, en l'occurrence au PK 09 à hauteur de la montagne de Cap Carbon, a lui plutôt traîné le pas. Quant au reste, la deuxième tranche de 8,8 km répartie en deux lots de 4,6 et 4,2 km respectivement, cela a été réalisé quoique après un gros retard. La réalisation de la route Arzew-Kristel via Cap Carbon peut constituer un vaisseau pouvant ouvrir de nouvelles perspectives, notamment dans le domaine du tourisme balnéaire dans la région. Arzew n'est pas uniquement un pôle pétrochimique, mais c'est aussi une ville côtière qui dispose d'atouts non négligeables pour négocier un développement futur dans le secteur du tourisme. Le désenclavement de la côte Nord d'Arzew allant de «Akid Othmane» (ex-Fontaine des Gazelles) jusqu'à Kristel en passant par la «petite côte», «Fontéta», «Djenane Kerroum», est devenu nécessaire pour le développement de la zone d'expansion touristique. |
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