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Dans son exposé devant
l'Assemblée populaire nationale (APN) hier lundi, le premier argentier du pays
a souligné d'emblée la «conjoncture particulière» dans laquelle le projet de
loi de finances (PLF) 2025 a été élaboré, à la suite d'une année 2024 marquée
notamment par l'échéance présidentielle.
Une échéance qui marque le parachèvement des programmes du premier mandat présidentiel et le début du programme du second mandat du président Tebboune. En effet, le ministre des Finances a indiqué devant les députés que le PLF 2025 a été élaboré dans un contexte de « hausse du niveau d'inflation dans la plupart des économies mondiales, de tensions géopolitiques persistantes, de politiques monétaires restrictives, de conditions financières strictes, de faibles échanges commerciaux et d'investissement, ainsi que des catastrophes climatiques ». Jugée « le plus important budget de l'histoire de l'Algérie », avec un montant colossal de 16.000 milliards de DA, et sans imposition de nouveaux impôts, la loi de finances 2025 a été élaborée pour permettre une application efficiente de la nouvelle stratégie de gouvernance» , a expliqué Laaziz Faid, ajoutant qu'il s'agit de la troisième année consécutive où le budget de l'Etat est élaboré selon un nouveau mode de gestion du budget en fonction des programmes et objectifs, qui traduit les orientations des politiques publiques à moyen terme », a-t-il souligné. Le ministre a également révélé que 374.000 postes d'emploi ont été créés dans la fonction publique durant l'année 2024, « avec trois révisions de la grille des salaires des fonctionnaires et une revalorisation des pensions et allocations de retraites pour un montant global de plus de 1.383 milliards de dinars », a-t-il affirmé. Laaziz Faid a également annoncé la levée du gel de 982 projets d'investissement pour un montant global de 1.838 milliards de dinars, ajoutant que quelque 517.000 bénéficiaires des dispositifs DAIP - DAIS ont vu leur contrat de travail temporaire transformé en CDI. L'économie algérienne continue «de faire preuve de résilience» à travers l'amélioration des indicateurs macroéconomiques tels que « la poursuite de la croissance soutenue -hors hydrocarbures-, l'excédent de la balance des paiements et l'accumulation des réserves de change ». Le ministre des Finances a révélé que les réserves de change, hors or, ont également progressé, passant de 69 milliards de dollars fin 2023 à 72 milliards de dollars fin 2024, soit une augmentation de 4%. Toujours selon le premier argentier du pays, « les efforts ont permis d'enregistrer une croissance du PIB de 4,4% tout en maintenant le niveau de la dette publique à moins de 50% du PIB». Faid a indiqué à ce titre que « la maîtrise de la dette publique, au même titre que la dette privée, a permis de rester dans une fourchette de 681 milliards de dinars en 2025, alors que le produit interne brut (PIB) s'élevait à 267 milliards de dollars américains en 2023, ce qui place l'Algérie au troisième rang africain après l'Afrique du Sud et l'Égypte. « Les prévisions de clôture pour l'année en cours tablent sur un excédent de la balance commerciale de 2,8 milliards de dollars, soit 1,1% du PIB », a encore révélé le ministre. |
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