L'aménagement urbain continue de culminer au sommet des priorités des pouvoirs publics locaux. Le BP 2025, qui fait la part belle à ce chapitre au titre du programme d'équipement et d'investissement, en est une preuve de plus.

En attendant l'entrée dans le vif du sujet par rapport au «défi» de la restructuration-rénovation de l'ancienne ville, il est clair que la mise à jour urbaine «ordinaire» a fait un bond significatif ces trois dernières années.

Dans la continuité des efforts concentrés sur l'aménagement urbain, au sens large du mot, par la multiplication des opérations entrant dans ce chapitre (amélioration urbaine, voirie, réseaux divers...) avec tout ce que cela nécessite en termes d'affectations budgétaires par la mise en jeu de plusieurs et diverses sources financières internes et externes, le budget primitif pour l'année 2025 réserve une place importante, voire centrale, à l'organisation, la structuration et l'amélioration des espaces collectifs de la ville, en général. Ce secteur prépondérant de la gestion locale se taille en effet la part du lion du montant total consacré au programme équipement-investissement du BP 2025, qui est de l'ordre de 2,2 milliards de DA. Le chapitre relatif aux chemins de wilaya est, à lui seul, doté d'une enveloppe financière de 333 millions de DA. On y trouve 4 opérations, à savoir : l'aménagement du boulevard reliant les deux ronds-points de la Pépinière et du CRASC (Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle) sis USTO, et ce en prévision de la réalisation d'un échangeur en trémie à ce niveau, l'aménagement de l'axe reliant le rond-point du Palais d'Or au Millenium, la réhabilitation et le réaménagement du CW 74 avec la réalisation d'un carrefour à sens giratoire à hauteur de l'Ecole supérieure de l'administration militaire (ESAM) et la mise à niveau de la route des Genêts sur 2,4 km menant vers le port d'Oran. Pourvu d'un montant global de crédits de 211 millions de DA, le chapitre ayant trait aux réseaux divers comprend, quant à lui, deux actions : la 2ème tranche du projet d'adduction en eau potable (AEP) vers le mont de Murdjadjo (qui accueillera sur son plateau le futur musée avec un gigantesque statut à l'effigie de l'Emir Abdelkader) et un projet de réalisation d'un collecteur de rejet d'assainissement à Hassi Ameur, commune de Hassi Bounif.

EN ATTENDANT LE GRAND CHANTIER DE L'ANCIENNE VILLE

D'autre part, une enveloppe budgétaire globale de 183 millions de DA est réservée au titre du chapitre lié aux équipements des secteurs de l'Education, de la Culture et de la Jeunesse et des Sport. Ce crédit affecté pour la couverture de ce chapitre du programme d'équipement-investissement pour l'année 2025 représente 30% du montant octroyé au Fonds de wilaya pour la promotion des initiatives de la jeunesse et des pratiques sportives. Ce à quoi s'ajoute un montant de 50 millions de DA pour une opération de réhabilitation et de mise à niveau du stade municipal de Gdyel. Un autre chapitre à l'indicatif de la Conservation des forêts est doté d'un montant global de 96 millions de DA et consistant en trois projets: la réhabilitation de la forêt de Canastel (2ème tranche), l'aménagement d'espaces verts au niveau du site montagnard de Murdjadjo et l'équipement du poste de la Gendarmerie nationale au niveau de Planteurs-Murdjadjo. Par ailleurs, au titre du chapitre des opérations pour tierces parties, un montant global de 396 millions de DA est consacré par le BP 2025 pour couvrir les travaux d'aménagement de la place Fontanelle (quartier de Gambetta) dans le secteur urbain Hamou Boutlélis, une autre place publique à Saint Eugène, dans le secteur urbain El-Makari et la construction d'un stade de proximité dans le quartier de Grand-terre, dans le même arrondissement. D'une consistance de près de 5 milliards de DA, le BP de l'année 2025, approuvé à l'unanimité lors de la récente cession APW, est à hauteur de 70% pour la gestion-fonctionnement contre 30% (seulement) pour l'investissement-équipement, soit un déséquilibre assez fort qui est cependant «justifiable» au regard de nombreuses données liées au modèle gestionnaire et économique de nos collectivités locales, de manière générale. Il faut noter que le taux de prélèvement est de l'ordre de 32%, les coupes budgétaires s'élevant à 2,4 milliards de DA. Le gros du budget provient des recettes fiscales, 3,5 MDA. Les revenus générés par les biens de la wilaya représentent 14 millions de DA et ceux engrangés au titre des ressources diverses sont d'un demi million de DA. Le FCCL concourt à ce BP 2025 par la couverture d'une partie de la masse salariale par 80% de la subvention financière de l'année 2024 et la compensation de la moins-value fiscale par 50% de la subvention de 2024.