Mercredi, 390e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 43.163 martyrs et 101.510 blessés, a indiqué, hier, le ministère de la Santé de l'enclave assiégée.

La même source a ajouté que les forces d'occupation ont commis 5 massacres, lors des précédentes 24 heures, faisant 102 martyrs et 287 blessés. Dans le nord de Ghaza, depuis le début de l'opération militaire sioniste le 5 octobre dernier, le nombre de victimes a dépassé les 1250 martyrs, selon une source médicale. Les villes de Jabaliya et de Beit Lahia sont les plus touchées parmi les régions du nord de Ghaza. La municipalité de Beit Lahia a déclaré, hier, dans un communiqué, la ville « zone sinistrée » en raison de la guerre de génocide et du siège israélien qui dure depuis 22 jours, que la population n'a plus d'eau, de nourriture, d'hôpitaux opérationnels, ni services de communications.

Le communiqué a également appelé la communauté internationale à faire pression sur l'occupation pour l'ouverture d'un couloir sécurisé pour acheminer les aides alimentaires et médicales, ainsi que du carburant, des équipements de protection civile et des ambulances.

Mercredi, les bombardements israéliens sur Ghaza ont fait pas moins de 35 martyrs, dont 25 dans le nord de l'enclave, depuis l'aube jusqu'à 15h (heure locale). Les bombardements au nord ont visé principalement Beit Lahia et Jabaliya. Au moins 8 martyrs et des dizaines de blessés ont été recensés dans un bombardement sur le quartier Tal Sultan de Beit Lahia, et 10 autres martyrs et des blessés dans une autre attaque sioniste qui a visé un marché de la zone appelée projet Beit Lahia.

L'aviation sioniste a également bombardé des tentes de personnes déplacées à al-Mawasi, à l'ouest de la ville de Rafah, la région de Cheikh Nasser (au moins 4 martyrs, dont 1 enfant et 2 femmes), à l'est de la ville de Khan Younes, dans le sud de l'enclave, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera.

Al Jazeera rapporte également un bilan de 5 martyrs et une vingtaine de blessés, pour la plupart des enfants, dans un bombardement israélien à proximité de la clinique Sheikh Radwan, à l'ouest de la ville de Ghaza.

Interdiction de l'UNRWA: Un projet de résolution sera soumis par la Norvège

La Norvège soumettra un projet de résolution aux Nations Unies sur l'interdiction de l'UNRWA par l'entité sioniste, a indiqué Reuters.

« La Norvège a annoncé qu'elle présenterait une résolution à l'Assemblée générale de l'ONU demandant l'avis de la Cour internationale de justice (CIJ) sur la question de savoir si Israël viole le droit international en empêchant l'ONU, les organisations humanitaires internationales et les États de fournir une assistance humanitaire aux Palestiniens », a précisé Reuters.

Selon la même source, la Norvège a déclaré que sa démarche était une réponse à la décision israélienne de lundi dernier, d'interdire à l'UNRWA, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, d'opérer en Israël dans les 90 jours, ainsi qu'en réponses à d'autres obstacles imposés par l'entité sioniste au travail d'aide des agences de l'ONU au cours de l'année écoulée. «Avec cette initiative, la Norvège vise à affirmer qu'aucun pays, y compris Israël, n'est exempté de ses obligations juridiques internationales», a déclaré le ministre norvégien des Affaires étrangères Espen Barth Eide. Par ailleurs, dans une déclaration à Al Jazeera, le vice-ministre norvégien des Affaires étrangères a déclaré que son pays était convaincu que le projet de résolution internationale qu'il a soumis concernant l'aide à Gaza serait adopté. Il a ajouté que la décision de la CIJ clarifiera la responsabilité d'Israël dans la facilitation de l'aide, soulignant que le fait qu'Israël empêche l'aide d'atteindre ces populations dans le besoin est une mesure illégale.

Naim Qassem: soutenir Ghaza, une nécessité, et nous continuerons le plan élaboré par Hassan Nasrallah

Dans une allocution télévisée, la première depuis son élection, mardi, au poste de Secrétaire Général du Hezbollah, Cheikh Naim Qassem a maintenu que le soutien à Ghaza, que mène la résistance libanaise depuis le 8 octobre 2023, « est une nécessité », ajoutant que le parti « continuera à mettre en œuvre le plan de guerre élaboré par Sayyed Hassan Nasrallah, dans les domaines : politique, jihad, social et culturel ».

Le nouveau SG du Hezbollah a rappelé que la résistance libanaise « existe pour faire face à l'occupation et à ses intentions expansionnistes et pour libérer le pays ». « Certains considèrent qu'Israël a été provoqué. Israël a-t-il besoin d'un prétexte ? », a-t-il ajouté.

A ce propos, Cheikh Naim Qassem a rappelé que « dès le 11 octobre 2023, une discussion sérieuse a eu lieu au sein de l'entité sioniste avec les Américains pour mener une guerre contre le Hezbollah au Liban (...), mais que les États-Unis «n'étaient pas convaincus que c'était une opportunité» en plus d'un « désaccord au sein du gouvernement israélien». Pour le SG du Hezbollah, « la fermeté légendaire de la résistance à Ghaza et au Liban façonnera l'avenir des futures générations et de la région». « Aujourd'hui à Ghaza, au Liban et dans la région, nous sommes confrontés à un projet majeur. Il ne s'agit pas d'une guerre israélienne contre le Liban et Ghaza. C'est une guerre américano-européenne qui a toutes les capacités au niveau mondial pour éliminer la résistance et les peuples de la région ». Il rappelle que « 43.000 martyrs, plus de 100.000 blessés, et un massacre à Jabaliya qui fait plus d'une centaine de martyrs, n'ont pas ébranlé le monde ». « Nous sommes confrontés à cette brutalité et à ces massacres, et il ne nous est absolument pas permis de regarder sans rien faire. Il est vrai que cette confrontation implique de la douleur et des sacrifices, mais imaginez qu'il n'y a pas eu de confrontation, que serait-il passé ? Ils veulent que nous devenions soumis, contrôlant nos vies, notre avenir et celui de nos générations », affirme encore Cheikh Naim Qassem, assurant qu'il maintiendra la ligne de ses prédécesseurs martyrs, dont Abbas Moussaoui, Hassan Nasrallah, et Hachem Safiy Eddine.