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Le ministre de
l'Enseignement supérieur, Kamel Baddari, a rencontré,
avant-hier, les représentants des étudiants en Sciences médicales, au siège de
son département.
Ces derniers avaient fait état d'une série de préoccupations sur leur formation et leur avenir professionnel. Cette réunion a non seulement permis d'échanger et de discuter des préoccupations des étudiants, mais elle a permis, également, de répondre dans l'immédiat à certaines revendications. Il a été décidé donc à l'issue de cette rencontre, l'augmentation du nombre de postes au concours d'accès au cycle des études médicales spécialisées à 4.045 postes au lieu de 3.045 postes, selon un communiqué rendu public par le ministère de l'Enseignement supérieur. Et d'indiquer que la date du 15 décembre est le dernier délai pour le dépôt du dossier d'accréditation internationale. Il a été décidé également « la formation d'équipes de travail composées de représentants des étudiants des facultés des Sciences médicales et de cadres du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour présenter, aux instances concernées, des propositions relatives à l'augmentation de la valeur de la bourse et à d'autres préoccupations ». Et « la suspension de l'application de l'article 9 de l'arrêté 1.144, fixant les conditions d'accès au cycle de formation en études médicales spécialisées, en prévision de sa modification avec la participation des représentants des étudiants ». Le communiqué précise, par ailleurs, que « les préoccupations soulevées par les représentants des étudiants des facultés des Sciences médicales ont été prises en charge au niveau local, en fixant la date du 27 octobre comme dernier délai pour le lancement des travaux des différents groupes de travail formés pour la prise en charge des doléances des étudiants». Pour ce qui est des demandes d'authentification des diplômes des médecins gelées pour le moment, M. Baddari, a annoncé «le lancement du recensement des demandes d'authentification des diplômes à travers une plateforme numérique» précise le communiqué, «avec la formation aussi d'un groupe de travail pour présenter des propositions à ce sujet». Pour rappel, cette question d'authentification des diplômes a fait l'objet de débat récemment (le 10 octobre dernier) au niveau du Parlement. Justement, le ministre de l'Enseignement supérieur a affirmé, en réponse à une question d'un député autour du sujet, que l'authentification des diplômes, en général se poursuit. Précisant que pas moins de 100.000 authentifications de diplômes ont été accordées en 2023 par ses services. Sauf que l'authentification pour «certaines spécialités précises» a été suspendue. En justifiant ce gel par les besoins de notre pays en ces spécialités. En ouvrant une parenthèse sur le départ massif de ces spécialistes «un phénomène que nous constatons immédiatement après l'authentification», a-t-il déploré. Le premier responsable du secteur a précisé que son département est en train de réfléchir à une nouvelle stratégie qui prend en compte les besoins nationaux. En se disant disposé à organiser des rencontres pour échanger des idées et faire des propositions autour de cette stratégie. Pour ce qui est du soucis d'amélioration des conditions de formation et des perspectives d'emploi, le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), a plaidé à travers un communiqué, rendu public hier, pour la « revalorisation » de la place et du rôle du médecin généraliste dans notre système de santé, précisant que « dans une inversion de la fin et des moyens, le besoin en formation est défini par les seules capacités du système, principalement vers la formation des spécialistes, les médecins généralistes ne sont pas calculés comme un corps de profession dont le pays a besoin » regrette le syndicat . Le SNPSSP revient à la charge pour appeler, notamment les responsables du secteur de la Santé, à promouvoir la politique de l'hôpital Général (non universitaire) qui permettra de répondre, de manière efficace, à l'essentiel des besoins en soins spécialisés à travers le pays et au développement de la ressource humaine, en particulier en médecins spécialistes, en se disant convaincu que «la solution ne peut venir uniquement du CHU». |