Plusieurs projets viennent d'être inscrits par les autorités locales dans le pôle urbain Ahmed Zabana pour combler le déficit en matière d'équipements publics et essentiellement dans le secteur de l'Education nationale, a-t-on appris de sources bien informées qui précisent que la priorité est donnée au cycle secondaire avec la programmation de la réalisation de trois lycées.

Le projet d'un premier lycée est en bonne voie après la désignation au courant de cette semaine d'un bureau d'études, alors que pour les deux autres ils devront bénéficier d'une accélération des procédures administratives et techniques.

Le pôle urbain Ahmed Zabana qui compte pas moins de 50.000 appartements ne dispose actuellement que d'un seul établissement de l'enseignement secondaire qui croule sous le poids du sureffectif. Une bonne partie des élèves inscrits au cycle secondaire se trouvent obligés de parcourir une dizaine de kilomètres pour rejoindre les lycées de Haï Rabah, ceux du chef-lieu de la commune de Misserghine et le lycée de la cité AADL d'Aïn El Beïda. Le problème du déficit dans les établissements scolaires ne concerne pas uniquement le cycle secondaire, mais également les deux autres cycles.

Les nombreux chantiers lancés ces deux dernières années demeurent en souffrance. Le pôle urbain Ahmed Zabana dispose aujourd'hui de 25 établissements scolaires, mais ce nombre demeure insuffisant pour combler tous les besoins. Les habitants de ce pôle «urbain» et leurs délégués avaient dénoncé à plusieurs reprises le retard «injustifié» dans la réception des établissements scolaires en chantier. Ils avaient organisé plusieurs rassemblements pour protester contre la détérioration de leur cadre de vie et le retard «injustifié» dans la réception des établissements scolaires en chantier. Ces mouvements de contestation avaient fait réagir le premier responsable de la wilaya qui a effectué une visite d'inspection des chantiers en souffrance. Le wali, qui était accompagné par les directeurs de l'exécutif et les responsables des sociétés de prestations de service, avait exigé l'accélération des travaux dans les chantiers en souffrance. Le retard dans l'achèvement des travaux dans ces chantiers serait dû à de nombreux facteurs : lenteurs administratives, contraintes liées au terrassement des terrains, retard dans les travaux de raccordements aux réseaux divers et défaillance de certaines entreprises chargées de la réalisation. Il est à rappeler que la mise en service l'année scolaire 2022/2023 du premier lycée dans ce pôle «urbain» a failli dégénérer. Des centaines de parents d'élèves avaient pris d'assaut le nouveau lycée pour inscrire leurs enfants dans le seul établissement d'enseignement secondaire de cette zone. Il avait fallu l'intervention musclée des éléments de la brigade de gendarmerie nationale pour éviter le pire.

Les parents d'élèves avaient assiégé le nouveau lycée dès les premières heures de la matinée provoquant ainsi un remous de foule devant les portes de cet établissement. Le personnel administratif de ce nouveau lycée a été rapidement débordé par le nombre des parents d'élèves, ce qui a nécessité l'intervention des éléments de la gendarmerie nationale pour encadrer la foule.