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L'Autorité
nationale indépendante des élections (ANIE), présidée par Mohamed Charfi, fait l'objet de tirs croisés au lendemain de
l'annonce des résultats préliminaires des élections présidentielles du 7
septembre. Les directions de campagne des trois candidats à la présidentielle
du 7 septembre 2024 ont rendu public, dimanche 8 août, un communiqué commun
dans lequel elles font état «d'imprécisions, de contradictions, d'ambiguïtés et
d'incohérences» relevées dans les chiffres lors de l'annonce des résultats
provisoires de l'élection présidentielle par le président de l'Autorité
nationale indépendante des élections (ANIE).
«Nous soussignées, directions de campagne des trois candidats à la présidentielle du 7 septembre 2024, Aouchiche Youcef, candidat du Front des forces socialistes (FFS), Tebboune Abdelmadjid, candidat indépendant et Hassani Cherif Abdelaali, candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), informons l'opinion publique nationale que des imprécisions, des contradictions, des ambiguïtés et des incohérences ont été relevées dans les chiffres lors de l'annonce des résultats provisoires de l'élection présidentielle par le président de l'Autorité nationale indépendante des élections», relèvent les termes du communiqué en question. Pointant, en particulier, «des imprécisions et des contradictions dans les chiffres des taux de participation annoncés et des contradictions entre les chiffres annoncés par le président de l'Autorité et les procès-verbaux de dépouillement et de concentration des voix remis par les commissions électorales communales et de wilaya». Les directions de campagne ont aussi relevé «l'ambiguïté du communiqué d'annonce des résultats provisoires de l'élection présidentielle, qui ne comportait pas la plupart des données essentielles des communiqués d'annonce des résultats, comme il est d'usage, dans toutes les échéances nationales importantes», faisant également état d' «une incohérence dans les taux annoncés pour chaque candidat». Il s'agit-là de critiques qui font appel à la Cour constitutionnelle. C'est ce qui a été clairement annoncé par le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Hassani Cherif Abdelaali. Lors d'une conférence de presse consacrée, hier, aux résultats des élections, M. Hassani Cherif Abdelaali Hassani a indiqué que son parti «ne les reconnaît pas», et qu'il ferait appel à la Cour constitutionnelle pour «examiner et réviser les résultats». Il a également accusé l'administration et les responsables locaux dans plusieurs régions d'avoir «gonflé les résultats de manière illogique afin de rester au pouvoir», qualifiant cela de «pratiques qui entravent toute réforme». Non sans exprimer sa ferme conviction que «le processus politique reste toujours le seul outil et moyen de changement». De son côté, le candidat du FFS, Youcef Aouchiche, a mis en doute la crédibilité des résultats de l'élection présidentielle, dévoilés dimanche par l'ANIE. Le candidat a appelé à l'ouverture d'une enquête pour déterminer les responsabilités et prendre des mesures concrètes pour éviter à ce que ce genre de pratiques ne se répète pas. Rappelons que les résultats préliminaires annoncés, dimanche 8 septembre, par le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, donnent un taux de 94,65% des voix exprimées en faveur du candidat Abdelmadjid Tebboune, suivi du candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Abdelaâli Hassani Cherif qui a obtenu 178.797 voix, soit un taux de 3,17%, et du candidat du Front des forces socialistes (FFS), M. Youcef Aouchiche qui a obtenu 122.146 voix, soit un taux de 2,16%. |
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