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Samedi, 337e jour de
l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la
barbarie israélienne s'est élevé à 40.939 martyrs et 94.616 blessés, a indiqué,
hier, le ministère de la Santé de l'enclave assiégée.
La même source a ajouté que l'occupation israélienne a commis, vendredi et jeudi, 4 massacres, faisant 61 martyrs et 162 blessés. Hier, un autre enfant est décédé à Ghaza des suites de malnutrition en raison du blocus israélien qui dure depuis plus de 10 mois. «Une petite fille est morte samedi après-midi à Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza, à cause de la malnutrition et du manque de soins», a rapporté l'agence d'information palestinienne Wafa, portant à 37 le nombre d'enfants martyrs de la malnutrition en raison des restrictions d'entrée de l'aide humanitaire imposées par l'entité sioniste et devant le silence des puissances occidentales. Al Jazeera rappelle à ce propos qu'en juin, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA, a signalé que plus de 50.000 enfants à Gaza avaient besoin d'un traitement médical immédiat pour malnutrition aiguë. Samedi, l'armée sioniste a bombardé plusieurs régions à Ghaza, du nord au sud, faisant au moins 24 martyrs, dont 18 dans le centre et le sud de la bande, et des dizaines de blessés depuis minuit jusqu'à 14h (heure locale), avant de passer à 31 martyrs vers 17h. Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté le martyr de 4 personnes et 15 autres ont été blessées dans un bombardement israélien visant des tentes abritant des personnes déplacées de l'école Halima Al-Saadia à Jabalia Al-Nazla, au nord de la bande de Ghaza. L'attaque a eu lieu peu après minuit. Le journaliste a également fait état de plusieurs martyrs, dont des enfants, ainsi que des blessés, suite à un bombardement israélien ciblant une maison dans la région d'Al-Nasr, à l'ouest de la ville de Ghaza. A l'aube, plusieurs martyrs et des blessés sont également signalés suite au bombardement d'un appartement résidentiel dans le camp de Bureij, dans le centre de la bande de Ghaza. Toujours dans le centre de Ghaza, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté que 5 personnes sont tombées en martyrs et d'autres ont été blessées lors d'un raid israélien, mené en début de matinée, sur la zone d'Al-Hasayna, à l'ouest du camp de Nuseirat. Par ailleurs, des sources médicales ont indiqué à Al Jazeera qu'au moins 33 blessés ont été acheminés vers plusieurs hôpitaux après des bombardements de l'artillerie israélienne sur Beit Lahia, dans le nord de l'enclave. Au sud de Ghaza, les corps de 2 martyrs ont été retrouvés au nord de la ville de Rafah après le bombardement israélien de la région d'Oreiba. Un martyr a été également signalé au sud-est de Rafah suite à des tirs des forces d'occupation israéliennes près du passage de Kerem Shalom, affirme un correspondant d'Al Jazeera. Le journaliste a rapporté également que des tirs d'un drone israélien contre un groupe de citoyens à Wadi Ghaza, à l'ouest du camp de Nuseirat, dans le centre de l'enclave, ont fait un martyr. Également à Nuseirat, deux personnes ont été blessées dans un bombardement israélien qui visait une maison au nord du camp de réfugiés. Vers 16h, on a signalé également plusieurs victimes dans un bombardement de l'occupation contre l'école Amr bin Al-Aas dans le quartier de Cheikh Radwan, à l'ouest de la ville de Ghaza. Commentant ces massacres, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a déclaré hier que «l'occupation intensifie sa guerre globale à Ghaza et continue de cibler les personnes déplacées» dans un «plan délibéré et systématique visant à détruire les infrastructures et tous les aspects de la vie afin de forcer leurs déplacements». Le FPLP rappelle que «ces crimes ne briseront pas la volonté de notre peuple, mais qu'ils augmenteront sa force et sa détermination à résister à l'occupation», dénonçant également l'absence de pression internationale afin d'amener l'entité sioniste à «mettre fin à sa guerre» contre Ghaza. ISM : «L'activiste Ayºenur Eygi a été intentionnellement tuée» Hier, un correspondant d'Al Jazeera en Cisjordanie occupée a déclaré que la médecine légale palestinienne a prouvé que le meurtre de la militante turco-américaine Aisha Ayºenur Ezgi Eygi a été commis volontairement par une balle dans la tête d'un tireur d'élite israélien alors qu'elle participait, à une manifestation pacifique près de la ville de Beita, au sud de Nablous. De son côté, le gouverneur de Nablous, Ghassan Douglas, a confirmé, dans une déclaration à Al Jazeera, que la militante a été tuée par des tirs de tireurs embusqués alors qu'elle participait à une manifestation pacifique contre l'occupation par les colons de Jabal Subeih, près de la ville de Beita, au sud de la ville. Il a ajouté que le gouvernorat attend la réponse de sa famille et de son mari aux États-Unis concernant la cérémonie funéraire et le lieu d'inhumation. Par ailleurs, le Mouvement International de Solidarité (ISM) a rapporté, dans un communiqué publié vendredi soir sur son site Web, les circonstances de l'assassinat de la jeune Aisha Ayºenur Ezgi Eygi (26 ans). «Lors de la manifestation hebdomadaire à Beita, en Palestine, le matin du 6 septembre 2024, l'armée israélienne a intentionnellement tiré et tué une militante des droits de l'homme du Mouvement de solidarité internationale (ISM) nommée Ayºenur Eygi», affirme le communiqué. La même source précise que la manifestation, qui impliquait principalement des hommes et des enfants, «a été réprimée par l'armée israélienne stationnée sur une colline». «Dans un premier temps, l'armée a tiré une grande quantité de gaz lacrymogène, puis a commencé à utiliser des balles réelles. Ayþenur, que nous considérons comme une martyre de la lutte, est la 18e manifestante à être tuée à Beita depuis 2020. Elle était une citoyenne américaine d'origine turque», ajoute International Solidarity Movement. Citant un autre volontaire de l'ISM qui participait à la manifestation, désigné par «Mariam Dag (un pseudonyme)», le communiqué rapporte que les manifestants étaient loin des soldats. «Nous étions debout sur la route, à environ 200 mètres des soldats, avec un sniper clairement visible sur le toit. Notre camarade volontaire se tenait un peu plus loin, près d'un olivier avec d'autres militants. Malgré cela, l'armée lui a intentionnellement tiré une balle dans la tête». L'ISM rappelle que le martyr de Aisha Ayþenur Ezgi Eygi «n'est qu'un autre exemple des décennies d'impunité accordées au gouvernement et à l'armée israéliens, renforcés par le soutien des gouvernements américain et européen, qui sont complices du génocide à Ghaza». Ajoutant que «Beita est un village de Cisjordanie où, il y a quelques semaines, Amado Sison, un autre volontaire américain, a été touché par une balle réelle à l'arrière de la jambe». «Situé à proximité de plusieurs colonies israéliennes illégales, le village (Beita) organise régulièrement des manifestations. En raison de l'escalade des agressions des forces israéliennes, les résidents s'abstiennent actuellement de marcher ou de chanter des slogans, préférant se rassembler sur les terres et prier», lit-on dans le communiqué. Le document dresse une liste de 17 noms de manifestants palestiniens martyrs à Beita entre le 11 mars 2020 et le 22 mars 2024. |