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Mise à jour du recensement des familles du vieux bâti et des bidonvilles: Les commissions techniques réactivées

par D. B.

Dans le cadre du suivi du programme du secteur de l'habitat et en prévision des prochaines opérations de relogement, le wali d'Oran a réitéré ses instructions pour la mise à jour des recensements des familles habitant les bidonvilles et le vieux bâti, indiquent les services de la wilaya. A ce titre, nos sources indiquent que les deux commissions techniques chargées du recensement seront réactivées. Ces deux commissions avaient été installées il y a plus de deux années. Ces dernières auront la charge de recenser les familles habitant les immeubles menaçant ruine et classés rouge dans la circonscription de la commune d'Oran et validée par le CTC pour la première commission. Pour ce qui est de la 2ème, elle aura la responsabilité de mettre à jour le nombre des familles qui habitent les bidonvilles. Les deux commissions sont composées des représentants de plusieurs secteurs en plus des représentants de la commune d'Oran.

Les commissions vont actualiser le recensement réalisé en 2007 portant sur les habitations et les familles résidant dans des logements précaires. Ces deux instances entameront le recensement des habitations précaires et des bidonvilles dans la commune d'Oran. Le wali a indiqué que des enquêtes sur les constructions précaires et le recensement des familles résidant dans les immeubles menaçant ruine seront effectuées sur le terrain. Des fiches relatives à chaque habitation précaire seront élaborées et les dossiers transférés à la commission de daïra pour d'éventuelles opérations de relogement.

Le patrimoine de la ville d'Oran, particulièrement les vieux quartiers, connaît une situation alarmante par le fait de la vétusté très avancée. La pluie et les vents violents durant chaque hiver ne font qu'accentuer le danger et provoquer des effondrements partiels dans plusieurs immeubles. Selon un récent bilan, des dizaines d'immeubles menaçant ruine et classés rouge suite aux expertises effectuées par les équipes du Centre technique des constructions (CTC) sont toujours occupés. Ces immeubles sont répartis sur 9 délégations communales du chef-lieu de wilaya, à l'instar de Sidi El Houari, El Emir, Sidi El Bachir, El Hamri, El Mokrani, El Makarri et Ibn Sina.

Ces bâtisses représentent un danger pour quelque 18.000 familles qui les occupent. Le 1er responsable de l'exécutif a déclaré à maintes reprises que ces familles seront prises en charge, au fur et à mesure, dans le cadre des opérations de relogement en fonction de la disponibilité des logements et ce par ordre de priorité. En effet, le nombre des bâtiments vétustes ne fait qu'augmenter, par conséquent la sécurité des biens et des personnes risque de ne plus être assurée. La majorité des quartiers d'El Bahia est menacée par le risque des effondrements. Ces bâtiments ont connu de nombreux effondrements partiels au cours des dernières années. Des habitations menaçant de s'effondrer à tout moment. Plusieurs actions ont été mises en place pour faire face à cette situation notamment le relogement des familles, l'éradication des immeubles menaçant ruine et la réhabilitation du vieux bâti. Depuis 2014, plus de 40.000 familles sinistrées ont été relogées. De son côté, l'OPGI a lancé des travaux de réhabilitation de 600 immeubles scindés en plusieurs tranches. Aussi près de 3.000 logements, toutes formules confondues, seront attribués à leurs bénéficiaires avant la fin de l'année en cours.

Pour rappel, le recensement effectué en 2007 a conclu que pas moins de 13.000 bâtisses de la ville d'Oran menacent ruine. Oran est composée des différents immeubles classés en 3 catégories selon la période de construction ainsi que leur système structural. La 1re catégorie : édifiée à partir de 1880 et se situe notamment sur les grandes artères, ces bâtiments sont généralement réalisés en pierres avec planchers et escaliers en bois en poutrelles métalliques ou en hourdis en terre cuite. C'est à partir de 1930 qu'apparaissent les premiers bâtiments d'aspect architectural moderne. La 2ème catégorie constituée des premiers grands ensembles sociaux qui ont été réalisés à la périphérie de la ville (1948-1969). Ensemble de par la solidité de leur construction, elles ont bien résisté au temps et sont bien intégrées au tissu urbain. La 3ème catégorie concerne les nouvelles zones d'habitat qui présentent la plus grande partie de patrimoine public existant, qui a été initiée depuis 1969.